Israël, Vendée Globe et Stream for Humanity : le récap de la semaine

Israël, Vendée Globe et Stream for Humanity : le récap de la semaine

Est-ce un signe de folie que de prier chaque soir pour du soleil le matin ? En attendant que le ciel daigne répondre à nos appels, vous pouvez toujours lire cette fabuleuse Pop’letter. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a…

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Auschwitz-Birkenau : un travail de mémoire pour ne jamais oublier

 

Ce lundi 27 Janvier se tenait une cérémonie de commémoration des victimes du camp d’extermination de Auschwitz-Birkenau, à l’occasion des 80 ans de sa libération. Une cinquantaine de dirigeants du monde entier se sont rendus en Pologne pour y assister.

80 ans après la fin du conflit, le devoir de mémoire demeure une question très importante. Lors d’un entretien sur France Inter, Annette Wieviorka, historienne, spécialiste de la Shoah et de l’histoire des juifs au XXe siècle, explique qu’aucun spécialiste n’utilise l’expression de « devoir de mémoire ». On préfère parler de « travail de mémoire« .

Presque un siècle après l’une des  tragédies les plus dramatiques de l’Histoire de l’humanité, la question du souvenir se pose comme enjeu crucial. Les générations précédentes, qui ont vécu cette part sombre de l’histoire, et/ou en ont été des témoins directs, sont peu à peu en train de s’éteindre. Le temps faisant son œuvre, restent de moins en moins d’interlocuteurs en capacité de témoigner.

C’est dans ce contexte que la question de transmission de la mémoire apparaît comme  plus essentielle que jamais, d’abord pour ne pas oublier, ensuite pour ne pas le reproduire. La vigilance est d’autant plus de mise que le temps a tendance à faire tomber ces évènements dans l’oubli, la distance (physique et temporelle) les rendant flous, presque irréels pour les générations les plus jeunes. Alors que les divers extrêmes gagnent en force autour du globe, certaines voix s’élèvent, inquiètes de voir ressurgir les démons dédiabolisés du passé.

C’est pour ces multiples raisons que beaucoup œuvrent à la sauvegarde de cette mémoire. Steven Spielberg a créé l’association Shoah Foundation (Fondation des archives de l’histoire audiovisuelle des survivants de la Shoah) afin de collecter les témoignages des survivants de la Shoah. Il s’agit d’un travail considérable, puisqu’il en a rassemblé plus de 52 000, après avoir mené des interviews en pas moins de 32 langues et dans plus de 56 pays.

L’art, et ça n’est pas nouveau, est un média évident pour s’exprimer et donner une portée à des revendications. Le septième d’entre eux s’est depuis longtemps déjà fait la toile de nombreuses représentations de l’Holocause et de l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Le fils de Saul, La zone d’intérêt, Le pianiste, La liste de Schindler ou même très récemment The Brutalist retracent cette partie sombre de l’histoire. Tous dépeignent un aspect différent de la période : résistants, infiltrés, banalisation du mal, conséquences indirectes et perversion du nazisme… La multiplicité de points de vue permet de créer une reconstitution presque complète de la période.

Alors que des voix qualifiant les chambres à gaz de “détail de l’Histoire” s’éteignent en laissant derrière elles un héritage à tout le moins questionnable, il est plus important que jamais de faire vivre cet héritage. Il ne s’agit pas tant de rendre hommage aux victimes, même s’il ne faut pas les laisser tomber dans l’oubli comme le souhaitait le nazisme. Il faut avant tout se rappeler non sans douleur que l’humanité a ses noirceurs, et que c’est en en ayant conscience que l’on pourra tâcher de s’en tenir éloignés.

 


Cette semaine…

 

Lundi 20 Janvier 

Jean-Marie Le Pen, autant haï qu’adulé, est décédé ce 7 janvier. Connu pour être au centre des polémiques et en jouer, il continue à embraser les débats même après sa mort. Le pourquoi du comment juste ici.

Mardi 21 Janvier

De nombreux conflits sévissent partout dans le monde, mais bien trop se déroulent dans l’ombre des médias. Pour en apprendre un peu plus sur ces guerres, c’est par .

Mercredi 22 Janvier

Après 15 mois de conflits au Moyen-Orient, un cessez-le-feu vient d’être négocié. La suite est toujours incertaine au vu des actions passées d’Israël. Pour en savoir plus sur ce moment historique, c’est par ici.

Jeudi 23 Janvier 

Contre vents et marées, le Vendée Globe est une course mythique ce qui lui vaut même le surnom de “l’Everest des mers”. Prenez votre meilleure mentalité Kaizen et embarquez juste ici.

Vendredi 24 Janvier 

Le football américain, un sport encore méconnu en France mais qui réunit des millions de fans outre atlantique. Alors pour en apprendre davantage sur ce sport, c’est par .

Samedi 25 Janvier 

Quand on veut, on peut. Revivez la soirée de Stream for Humanity, histoire de se mettre un peu de baume au cœur, en cliquant juste ici.

Dimanche 26 Janvier

Que serait le dimanche sans la rubrique préférée des français ? Un dimanche bien triste (source : sondage IFOP tqt). Retrouvez l’irremplaçable Dico’Pop au niveau du Golfe d’Amérique en cliquant juste .


Le coup de nos 3 cœurs

 

“What’s in the booox ?”

Les plus cinéphiles d’entre vous l’auront reconnu, il s’agit là d’une réplique aujourd’hui devenue culte issue du long-métrage Seven, ou Se7en. Pour souffler les 30 bougies du film, le deuxième bébé de David Fincher (Fight Club, The Social Network) ressort en salle en version IMAX dans les salles équipées. L’occasion parfaite pour revenir sans spoilers sur la recette de ce poulet, si vous me passez l’expression, et pour les non initiés, de le découvrir dans les meilleures conditions.

 

L’histoire raconte l’enquête sur un tueur en série, mettant en scène chacun de ses meurtres d’une sordide manière. Sorti en 1995, on y suit deux enquêteurs de la brigade criminelle dans une ville sinistre, pervertie par le crime et constamment pluvieuse. Le premier, William Somerset, est campé par Morgan Freeman. Désabusé, usé par des années de service pour une ville qu’il ne comprend plus, le détective n’est qu’à quelques jours d’une paisible retraite. Le second, David Mills, est porté par Brad Pitt. Son personnage, idéaliste, vient d’emménager en ville avec sa compagne Tracy. Contraints de faire équipe, ils enquêtent sur le meurtre d’un homme obèse que l’on a forcé à manger jusqu’à ce que mort s’ensuive. Les deux partenaires découvrent un autre corps, assassiné dans une mise en scène plus macabre encore. Très vite, ils comprennent que les morts sont liées dans un sinistre schéma.

C’est un David Fincher au sommet de son art que l’on retrouve aux manettes de Seven. Réalisateur et en partie scénariste avec Andrew Kevin Walker, il crée ce qui est aujourd’hui considéré comme un classique du genre, entre thriller psychologique et film policier, avec un soupçon d’horreur. 4,5 sur AlloCiné, 4,3 sur Letterboxd : le public est unanime. Outre un casting aux petits oignons (Gwyneth Paltrow et Kevin Spacey aux côtés des deux protagonistes), le film sait marquer les esprits dans sa scénographie. Les décors plongent le spectateur dans une jungle urbaine oppressante et noyée sous la pluie. La bande-originale, composée par Howard Shore (Le Seigneur des Anneaux, Le Silence des Agneaux, After Hours) cadence le montage, renforçant l’immersion du public.

Au fil de l’intrigue, le film varie intelligemment les plans pour amplifier plus encore la sidération du spectateur, tandis que le rythme s’assure de le garder attentif. Parce qu’un film est toujours mieux au cinéma et qu’il n’est jamais trop tard pour se cultiver, le poulpe vous invite en salle pour découvrir ce classique signé Fincher.

Rendez-vous en ce moment au Mégarama, seul cinéma bordelais doté d’une salle IMAX. 

 

Crédits photo : extrait du film Seven, GameRant

Romain Vallat

Theolyne Labat

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