GIEC : Alerte rouge pour la planète bleue

GIEC : Alerte rouge pour la planète bleue


Le nouveau rapport du GIEC publié ce lundi 28 février tire à nouveau la sonnette d’alarme sur le changement climatique. Avec pour contenu les effets alarmants du réchauffement climatique sur le monde entier, le message est clair : une action immédiate est requise.


Qu’est ce que le GIEC et quelle est sa mission ?

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme créé par l’ONU en 1988. Il a pour mission d’évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques afin de comprendre les risques liés au réchauffement climatique, déterminer les conséquences possibles et proposer des stratégies d’adaptation. Leurs évaluations sont fondées sur des publications scientifiques et servent de directives pour les dirigeants concernant les mesures à prendre. Le GIEC n’effectue pas de travail de recherche mais synthétise les travaux du monde entier pour apporter une expertise collective sur le problème climatique. 

Aujourd’hui, le groupe a rédigé cinq rapports d’évaluation complets en 1990, 1995, 2001, 2007 et 2014. Les deux premiers volets du sixième rapport ont été publiés respectivement le 9 août 2021 et le 28 février dernier. Il sera finalisé au courant de l’année 2022.

Que contient ce sixième rapport ?

Alors que le premier volet de ce sixième rapport du GIEC se concentrait sur l’évolution du climat, le deuxième développe davantage les conséquences du changement climatique, aussi bien sur les sociétés humaines que les écosystèmes ainsi que les solutions envisageables pour s’adapter à celles-ci. 

Ce rapport sert d’avertissement sur les dangers de l’inaction humaine par rapport aux dégâts d’ores et déjà causés par le changement climatique. Avec un réchauffement actuel de +1,09°C par rapport à l’ère pré-industrielle, nous pouvons observer des vagues de chaleur de plus en plus intenses, une augmentation des feux de forêts ou encore l’élévation du niveau de la mer. À l’heure actuelle, le changement climatique a déjà un effet néfaste sur la santé. Par exemple, les feux de forêts provoquent une augmentation des maladies respiratoires et l’augmentation des inondations et des pluies a fait progresser le choléra. Le rapport révèle aussi que les aléas climatiques conduisent à des problèmes d’accès à la nourriture et à l’eau pour des millions de personnes, notamment en Afrique, Asie ou en Amérique du Sud. Dans les villes, le réchauffement climatique a aggravé la pollution de l’air. 

Les gaz à effets de serre constituent aussi un danger de plus en plus important pour les animaux et les plantes. L’augmentation de la température et les vagues de chaleur provoquent des changements définitifs sur leurs environnements comme la fonte des glaciers et du permafrost. Les auteurs du rapport ont également tenu à souligner que l’impact du réchauffement climatique s’est révélé plus important que celui estimé dans le rapport de 2014.

Selon le rapport, entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes vivent dans des environnements vulnérables au réchauffement climatique. Ces environnements sont plus sensibles aux effets des changements de températures, qui s’intensifient de manière plus ou moins grave selon les régions. Deux périodes ont été distinguées dans ce rapport : le court terme, entre 2021 et 2040, et le moyen-long terme, entre 2040 et 2100. Les émissions des gaz à effets de serre sont à présent trop importantes pour atténuer les effets du changement climatique sur la première période. En revanche, il est encore possible d’agir sur le moyen-long terme. Les scientifiques du GIEC ont fixé une limite à ne pas franchir pour éviter une augmentation inévitable et irréversible des risques climatiques : un réchauffement de +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Même en ne dépassant pas cette limite, les effets du changement climatique sont irréversibles mais les dégâts peuvent être limités et la société peut s’adapter à l’augmentation des températures. Cependant, si les promesses actuelles des États parviennent à être tenues, ce qui n’est pas encore le cas, le réchauffement climatique va atteindre +2,7°C.

Quelles solutions ont été proposées ?

Mais alors que la situation est de plus en plus angoissante, il est encore possible d’agir ! Des mesures doivent être prises immédiatement à grande échelle pour atténuer les effets du réchauffement climatique quelle que soit la région du monde ou le climat. Même en Europe, moins vulnérable au réchauffement climatique que l’Afrique, par exemple, une diminution des gaz à effet de serre est indispensable pour atténuer les effets des changements de température. Les scientifiques du GIEC mettent l’accent sur la nature et la protection de la biodiversité, menacée par les activités humaines. Dans le rapport, ils soulignent que la nature joue un rôle important dans la protection des sols et des océans. De plus, si les écosystèmes venaient à se dégrader davantage, les émissions de gaz à effet de serre pourraient s’amplifier et cela risque déjà de s’aggraver en raison des aléas climatiques.

En résumé, ce rapport souligne l’échec de la société par rapport aux engagements climatiques des dirigeants. Le GIEC remet l’accent sur la réelle menace qu’est le changement climatique. Si nous tardons trop à agir pour notre planète, les conséquences seront irréversibles et nous devons dès à présent tout mettre en œuvre pour garder un environnement vivable et protéger la Terre. Un troisième volet de ce rapport, avec pour thème les moyens de limiter le réchauffement climatique, sera publié début avril 2022.

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