Ukraine-Russie : Economie mondiale en péril

Ukraine-Russie : Economie mondiale en péril

Jeudi 24 février, Vladimir Poutine déclare la guerre à son voisin l’Ukraine. Bombardements, tirs, le monde entier assiste à des scènes de chaos. Les sanctions tombent. Cessez tout échange avec la Russie, oui mais comment ? La question des énergies pèse dans la balance. Explications.

En 2014, la Russie annexe la région de la Crimée, pour autant, le pays en garde le contrôle. Un conflit entre Kiev et les séparatistes prorusses éclate. Une dizaine d’année plus tard, les tensions n’ont cessé de croître. Jeudi 24 février, Vladimir Poutine envahit l’Ukraine. La pression militaire russe aux frontières du pays était, d’ores et déjà, très intense.

Aujourd’hui, plus de 3 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays. Les attaques russes sont de plus en plus affirmées. Ils avancent. Marioupol, Kharkiv, Kiev, Odessa, Marinka, Zoporijjia les frappes touchent tout le monde y compris les civils. La terreur règne en maître sur le territoire ukrainien. Malgré les négociations, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, Président de l’Ukraine, ne semblent pas trouver de terrain d’entente.

Le monde s’inquiète. Les sanctions européennes tombent mais jusqu’où ? Alors que de nombreuses entreprises refusent de poursuivre leurs activités sur le sol russe, le pays dispose encore d’une carte : les énergies fossiles. Producteur de pétrole et de gaz, Poutine tient les Européens grâce à cette corde sensible. Christian de Boissieu, vice-président du cercle des économistes pour TV5Monde, parle d’une « crise économique » sans précédent.

« Sans gaz russe, nous entrerions dans un scénario de l’extrême » déclare Catherine MacGregor, directrice d’Engie, pour Les Echos.

Solution collective européenne

Le conflit actuel provoque une véritable onde de choc dans l’économie mondiale. Les prix s’envolent : plus de 2€ le litre d’essence, 147$ pour le prix du baril, 40% d’augmentation pour le gaz. Les acteurs du monde prennent des mesures drastiques. Le 8 mars dernier, Joe Biden, Président des Etats-Unis, décide d’interdire l’importation de pétrole et de gaz russe. Décision possible étant donné que le pays est le premier producteur au monde de pétrole. A contrario, les pays européens hésitent. Le gaz russe est importé à 45% et consommé à 40% en UE.

Le problème de la dépendance se pose: 100% pour la Finlande, 55% pour l’Allemagne ou encore 20% pour la France. Depuis l’accident nucléaire de Fukushima, le gaz est devenu une source énergétique importante. Rompre les échanges avec la Russie semble, à ce jour, compliqué voir utopique. L’Europe imagine un scénario plausible pour ne plus dépendre des énergies russes.

Bruno Le Maire, ministre économique français, assure que le défi de l’indépendance passera par une « solution collective européenne ». Plusieurs pistes sont à l’étude : stockage, achats groupés, diversification, amélioration du fonctionnement des terminaux gaz naturels liquéfiés (GNL)… La Norvège, l’Azerbaïdjan sont des potentielles sources alternatives pour l’importation d’énergie. Pour pallier cette crise, le gouvernement français met en place un plan de résilience.

« Il n’est pas question de nous exposer sans nous protéger » déclare Jean Castex, Premier ministre. La situation est de plus en plus instable et ne va pas en s’améliorant.

Jeudi 10 mars, lors d’une réunion gouvernementale, Vladimir Poutine affirme que « les prix augmentent là-bas, mais ce n’est pas de notre faute, c’est le résultat de leurs propres erreurs de calcul, on ne peut pas nous rejeter la faute. »

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Camille Juanicotena

Étudiante en M1 Nouvelles Pratiques Journalistiques à Lyon 2, mon but est de devenir journaliste. J'écris sur tout ce qui m'intéresse de la politique à la télé. Tout sujet est bon à traiter.