Rixe parisienne : issue mortelle

Rixe parisienne : issue mortelle

Vendredi dernier, vers 21h20, se tenait une rixe aux alentours de la Porte d’Asnières, dans le 17ème arrondissement de Paris. Une quinzaine d’adolescents étaient venus régler leurs comptes, laissant pour mort un adolescent de seize ans : Baba. Retour sur une enquête ouverte pour « homicide volontaire en bande organisée », selon le parquet de Paris.

 

Le 12 novembre dernier, à deux heures du matin, un hurlement déchire la nuit. « C’est la maman », murmure pudiquement un habitant du quartier. La famille de Baba vient d’apprendre que l’adolescent de seize ans, poignardé à l’abdomen quelques heures plus tôt, aurait succombé des suites de ses blessures à l’hôpital. Vers 21h20, Boulevard Berthier dans le 17ème arrondissement de Paris, un affrontement violent avait lieu. Au rendez-vous, une quinzaine d’individus étaient venus régler leurs comptes. Baba en a payé les frais : gravement touché à l’abdomen, l’intervention des secours n’aura pas suffi pour le maintenir en vie. Contactés par France Bleu, les pompiers de Paris expliquent avoir pris en charge plusieurs proches de la victime qui sont « en état de choc ».

 

 

Au lendemain du décès de Baba, une veillée a été organisée pour lui rendre hommage. Entre fleurs et larmes, la tension était palpable. Ses parents, présents sur place, ont tenté de prôner un message aux jeunes du quartier : « Soyez pacifiques et ne trainez pas la nuit », affirmaient-ils la gorge nouée. Bien que le jeune homme était connu des services de police pour des violences commises dans le secteur de Levallois-Perret, les proches affirment que « c’était un jeune bien élevé ». « C’est vrai que ces derniers temps, on assistait à beaucoup de bagarres, beaucoup de groupes trainaient dans la rue. Ce sont des choses qui n’existaient pas il y a quelques années. Cela nous choque un peu », déplore une résidente du quartier. Face à cette montée accrue de la violence, les parents d’élèves n’ont pas caché leur inquiétude vis-à-vis de la situation : « Le quartier se dégrade de plus en plus entre le moment où je suis arrivée il y a quatorze ans et maintenant. Je n’accepte pas qu’un jeune de seize ans meure d’un coup de couteau dans mon quartier, c’est inadmissible. », confie une mère de famille au micro de RTL. Les familles réunies n’attendent désormais qu’une seule chose : que justice soit faite !

 

 

L’étau se resserre

Laurent Nuñez, préfet de police, a annoncé lors d’un point presse samedi dernier que les effectifs de police allaient être renforcés dans le 17ème arrondissement, pour « éviter un match retour » dans les prochains jours. « Une stratégie qui s’est avérée payante puisque hier soir, cinq personnes ont été interpellées en possession d’armes blanches, ou s’apprêtant à en récupérer, dans le quartier d’où était originaire la victime », selon RTL.

Rapidement, la brigade criminelle de Paris est saisie : une enquête pour « homicide volontaire en bande organisée » est ouverte. La piste de rivalités entre bandes, semble être privilégiée par les enquêteurs. Cinq jours après les faits, grâce aux images de vidéosurveillance et aux différents témoignages, une première vague d’interpellations est conduite : sept jeunes sont placés en garde à vue, dont plusieurs se sont présentés spontanément au commissariat. Selon une source proche du dossier, « la plupart des suspects se sont expliqués sur leurs actes » lors des auditions. Quatre des mis en examens ont été placés en détention provisoire, tandis qu’un autre a été incarcéré. Les deux derniers ont été mis sous contrôle judiciaire, toujours selon cette source.

 

 

Sortis de leur garde à vue hier pour rejoindre le tribunal judiciaire de Paris, les sept individus ont été déférés en vue d’une éventuelle mise en examen. Mais un huitième, ayant filé entre les doigts de la police, manque à l’appel… Il serait l’auteur du coup de couteau fatal. Affaire à suivre…

 

 

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