Bonjour chèr.es abonné.es,
Aujourd’hui, Pop-Up vous fait un retour sur la semaine et ses derniers articles. La Chine face aux IA, Thomas Brail et son combat ou encore le manque d’eau en Outre-Mer, voici les différents thèmes qui ont marqué nos rédacteurs. Mais d’abord, intéressons nous au débat houleux sur le décalage entre les universités et les attentes du monde du travail.
Des universités trop déconnectées du monde du travail
Dans une interview de Macron face au youtubeur Hugo Décrypte sortie le 4 septembre, le chef de l’État dénonce les formations “qui ne diplôment quasiment plus depuis des années” et critique les présidents d’université qui maintiennent ces formations “simplement pour préserver des postes d’enseignants”. Retour sur le problème de la déconnexion entre le système universitaire et le monde professionnel.
Coup dur pour l’enseignement supérieur public qui, possédant déjà une image de “cause perdue”, se voit une nouvelle fois attaquée sur la question de la professionnalisation après l’université. Face à l’acide remarque du Président Macron, Alain Fuchs (Président du CNR et de L’Université Paris Sciences et Lettres) déclare que “nous n’avions plus entendu que les universités étaient “des usines à chômeurs” depuis Alice Saunier-Seïté” et que c’était à se demander si la France aimait ses universités, “La réponse est peut-être non.” conclut-il.
L’accusation du Chef de l’État met l’accent sur un véritable constat : Les universités n’arrivent plus à faire évoluer leur offre de formation et font face à des difficultés concernant l’insertion professionnelle des étudiants.
Pourtant, c’est en 2007 que paraît une loi relative aux libertés et responsabilités des universités, elle obligea la mise en place d’une orientation active des étudiants ainsi que l’ouverture d’un “bureau d’aide à l’insertion professionnelle des étudiants” pour les assister dans leur “recherche de stages et d’un premier emploi”.
En effet, l’entrée sur le marché du travail est un enjeu stratégique majeur des universités, car elle est une attente forte de nombreux des étudiants s’inscrivant dans une formation. Elle est aussi une nécessité pour les entreprises engagées dans une concurrence mondiale et qui ont besoin d’un recrutement de qualité pour satisfaire des clients de plus en plus informés et exigeants. C’est enfin un moyen d’évaluation de l’attractivité de ses établissements de formation et donc une contrainte à intégrer par toutes les équipes dirigeantes des universités européennes.
L’enjeu repose alors sur l’adaptation de l’offre de formation aux exigences du marché du travail, notamment en termes de compétences. Il est d’importance vitale pour les universités de bien connaître les besoins des entreprises et pour ces dernières de bien les exposer. Leurs performances en termes d’insertion professionnelle et de formation étant dépendantes de la coopération et du dialogue qu’elles réussiront à établir.
Crédit photo : Freepik
Dans la semaine…
Lundi
15 à 20 % de Français touchés par des troubles du sommeil, ça fait beaucoup ! Lundi, Pop-Up vous explique les causes du manque de repos et quelles solutions adopter face à l’insomnie. Un guide pour retrouver rapidement le calme à découvrir juste là.
Mardi
Mardi, Pop-Up vous a fait découvrir le conflit actuel entre la Chine face à l’IA et ses deepfake. Une guerre contre l’hypertrucage expliquée juste ici.
Mercredi
Sufjan Stevens reprend son envol avec Javelin, son nouvel album mélancolique sorti le 6 octobre. Zoom sur le succès de sa carrière à retrouver maintenant.
Jeudi
Thomas Brail : Figure bouleversante de la lutte contre la construction de l’autoroute A69. Grève de la faim, grève de la soif et occupations des arbres, à retrouver ici.
Vendredi
Face à un réseau d’eau dysfonctionnel qui dure, Mayotte et la Guadeloupe se voient privées d’eau. Coupures permanentes et/ou provisoires, alerte de l’ONU ; focus sur ces territoires d’Outre-Mer en difficulté à lire juste là.
Samedi
Le youtubeur Ben Nevert mis à l’honneur ce samedi, grâce à ces différents concepts et formats, il permet à ses invités de s’exprimer librement sur de nombreux sujets. Portrait d’un passionné de discussions et d’une sexualité sans tabou, ici.
Dimanche
Pour démarrer la semaine du bon pied, quoi de mieux que de rigoler et de se mettre à jour sur l’actualité avec le Dico’Pop ?
Un coup de nos 3 coeurs
Cette semaine, j’ai le plaisir de vous parler de la saison 4 de Sex Education sortie sur Netflix le 21 septembre dernier.
La plateforme de streaming a enfin dévoilé la saison finale de la série après 2 ans d’attente. Le synopsis est le suivant : Alors que Moordale ferme ses portes, Otis, Eric et plusieurs anciens camarades font leur dernière année au Cavendish College, un lycée très progressiste.
Si cette saison a pu décevoir certains fans, je suis d’avis qu’elle a été la plus émouvante de la série et qu’elle a su se réinventer tout en mettant à l’honneur des problématiques toujours plus pertinentes.
Au premier abord, le lycée Cavendish et les étudiants qui s’y rendent semblent “irréalistes”. Le côté too much ou encore “extrémiste” de l’atmosphère de ce lycée renforce cette dimension que beaucoup ont trouvé “moralisatrice”. Pourtant, je pense que ce choix a été fait pour servir les nombreux messages à faire passer au cours des épisodes. À travers la caricature de ce lycée soit-disant à la pointe sur la diversité et l’inclusivité de tous ses élèves, Sex Education éclaire avec humour de multiples sujets qui passent trop souvent à la trappe. Entre le manque d’accessibilité pour les personnes atteintes d’handicap, l’identité de genre, l’adoption, les violences psychologiques conjugales ou encore le rapport à la religion : Tout le monde est mis à l’honneur dans cette saison.
Sex Education permet d’ouvrir un discours d’utilité publique, aussi bien pour les jeunes qui passent par des moments compliqués que pour leurs proches qui ne comprennent pas toujours très bien ces problématiques.
En bref : Une série à regarder sans modération ! Un conseil : Préparez vos mouchoirs…
Crédits photo : Netflix