Pop’Letter – Louis Boyard VS Hanouna, Kherson et COP27 : le récapitulatif de la semaine du poulpe !

Pop’Letter – Louis Boyard VS Hanouna, Kherson et COP27 : le récapitulatif de la semaine du poulpe !

Salut à tous !🐙
Un départ sur Twitter, une halte au masters de tennis à Bercy, puis un petit tour chez Baba après un détour à Kherson… Cette semaine, le tour des dernières actus n’a pas été de tout repos pour Pop-Up. Mais pour commencer, survolons un temps l’univers du rap US et ses déboires.

Encore une balle dans le coeur du rap US

«They’ve been spendin’ most their lives livin’ in the gangsta’s paradise.»

En 1995, Coolio alertait déjà de l’insécurité qui tourne autour du milieu du rap américain. Si c’est pour lui une crise cardiaque qui a récemment causé son décès, dans ce monde de « gangsta’s », la violence est la plus grande criminelle. Et pour cause : récemment prolongée avec Takeoff, l’incalculable liste de rappeurs US assassinés ces dernières années ne semble pas près de s’arrêter…

« See, we lost Shawty Lo, just months ago, lost PnB, This world so crazy, you can’t even take your chick to eat. »

Comme l’évoque Gucci Mane dans sa Letter to Takeoff – un son en hommage au défunt des Migos – l’insécurité prégnante aux États-Unis mène à la perte de nombreux rappeurs ces dernières années. À la fois accidentelles (un accident de voiture pour Shawty Lo) et intentionnelles (un coup de feu sur PnB alors qu’il était au restaurant) les morts successives de ces artistes paraissent inarrêtables. Omniprésente aux États-Unis, la violence accentuée par le port d’armes à feu n’est en réalité pas qu’une menace pour le milieu du rap. Néanmoins, si le lien entre rap et assassinats est parfois flou, il se précise pour de nombreuses célébrités.

Aujourd’hui, pour être rappeur aux États-Unis, est-ce inévitable de craindre pour sa peau ? La question est sans appel pour Desiigner, rappeur connu pour son single Panda, qui a annoncé arrêter le rap après le décès de son confrère Takeoff.

« Pourquoi on fait ça p*tain ? » disait-il en live sur Instagram. En effet, cette insécurité peut s’avérer décourageante, d’autant plus que, ces dernières années, les exemples de rappeurs assassinés s’accumulent : Pop Smoke, Nipsey Hussle, XXXTentacion… Un phénomène qui remonte déjà à plusieurs décennies, notamment avec la mort de Tupac et de Biggie dans les années 90.

© Capture d’écran Youtube

« This criminal lifestyle, equipped with a bulletproof vest. »

Dans son célèbre morceau, All Eyez On Me, Tupac mentionne un « criminal lifestyle » déjà bien présent à l’époque. À l’heure actuelle, on ne sait d’ailleurs toujours pas qui a assassiné le fondateur de la Thug Life. Et si son conflit avec Biggie est probablement à l’origine de sa mort, l’univers du rap connaît des tensions meurtrières bien plus anciennes : les oppositions entre gangs.

Présentes dès la fin des années 60, ces violences ont toujours pesé sur le monde du rap. En effet, nombreux sont les rappeurs qui s’affilient à l’un ou l’autre des deux gangs les plus importants : les Crips, et les Bloods. À l’origine créés pour protéger la communauté afro-américaine dans les quartiers de Los Angeles, ces deux gangs ennemis sont rapidement devenus agressifs entre eux. À l’heure actuelle, les tensions entre Crips et Bloods sont apaisées. Mais encore aujourd’hui, le sentiment d’appartenance est extrêmement puissant au sein de ces gangs. Encore aujourd’hui, on porte du bleu si l’on est un Crip, du rouge si l’on est un Blood. Et encore aujourd’hui, l’insécurité des rappeurs reste souvent corrélée avec leurs activités de gang. À cela s’ajoute une dangerosité plus généralement associée à la célébrité et à la richesse des artistes. Si bien que, comme Tupac en avait pris l’habitude, mieux vaut encore se promener avec une « bulletproof vest » (gilet pare-balles) quand on est un rappeur aux États-Unis.

© Crips & Bloods Documentaire 2021

« I spend more money on security than I make, just to be safe. »

Plus qu’un gilet pare-balles, c’est tout un attirail de protection dont les rappeurs ont besoin. À titre d’exemple, dans Safe, Young Thug parle des menaces qui pèsent sur lui au quotidien. Des menaces que l’on comprend mieux depuis que le rappeur est incarcéré pour ses activités de gang. Depuis mai, l’iconique fondateur du label Young Stoner Life et son protégé Gunna sont en effet accusés d’avoir participé à des meurtres. Pour cause : derrière ce label abbrévié « YSL » se cache en réalité un gang de rue affilié aux Bloods. Alors finalement, les rappeurs ne courent-ils pas eux-mêmes après les menaces ? Qu’on le veuille ou non, ce mode de vie de « gangsta » participe à l’image des rappeurs, et ces derniers en jouent énormément. Et si pour vivre au quotidien, certains ont pris l’habitude de dépenser énormément dans leur propre sécurité, cela ne suffit pas. Après la mort d’XXXTentacion , 6ix9ine avait notamment expliqué vouloir davantage de sécurité dans l’univers du rap. Trippie Red, lui, affirme que, selon lui, ce sont les labels qui devraient payer la protection de leur artiste. Mais est-ce vraiment ce que souhaitent les rappeurs ? Certes, tous en ont assez de perdre des confrères autour d’eux. Néanmoins, les bandanas rouges ou bleus associés aux Crips ou aux Bloods sont encore bien visibles dans l’univers du rap.

« We keep spendin’ most our lives livin’ in the gangsta’s paradise. »

Finalement, difficile d’arrêter les tueries quand elles sont associées à tout un mode de vie. Ce mode de vie, les rappeurs le décrivent constamment dans leurs morceaux. Et si de manière générale les artistes font parfois davantage les malins dans leurs sons que dans la vraie vie, aux États-Unis, les paroles équivalent souvent à la réalité. Quand YNW Melly rappe « I got murder on my mind », il renvoie au meurtre de ses deux amis qu’il a lui-même commis. Aujourd’hui, la justice se sert de plus en plus de ce type de paroles pour pouvoir en incriminer les auteurs. Mais nombreux sont les artistes qui s’opposent à ce procédé, expliquant qu’il contraint la liberté d’expression. En effet, les rappeurs doivent avoir la possibilité de s’exprimer dans leur musique, même sur leurs côtés les plus sombres.

Certes, ce sont parfois des accidents qui font perdre la vie à nos artistes favoris, comme ce fut le cas pour Takeoff il y a trois semaines. Mais le mode de vie des rappeurs est indéniablement une des causes qui mènent à leur perte.

La culture américaine et l’insécurité qui y prend place ont bien sûr elles aussi leur rôle à jouer. En France, nous n’imaginerions pas voir Booba assassiné au restaurant ni SCH tué par balle à l’issue d’un jeu de dés.

Une atténuation des violences aux États-Unis paraît compliquée à l’heure actuelle, que cela soit dans la société en générale ou dans le monde du rap. Espérons néanmoins que toutes ces tensions s’apaisent afin que le rap US puisse un jour être épargné de toutes ses funérailles.

Dans la semaine…

Lundi

Ça s’en va et ça revient… Après avoir annoncé acheter, puis abandonner, et finalement re-acheter Twitter, Elon Musk gère l’oiseau bleu un peu à sa manière. On vous résume tout ici.

Mardi

Depuis le tournoi des masters de Paris-Bercy, une question rôde dans l’esprit des adeptes de tennis : que pouvait bien contenir la potion magique de Djokovic ? Pop-Up y revient dans cet article.

Mercredi

Il y a une dizaine de jours, la ville stratégique de Kherson a été reprise aux mains des Russes par les troupes ukrainiennes. Après huit mois d’occupation, cette libération est un véritable soulagement pour les habitants. Mais méfiance quand même… Vous comprendrez pourquoi juste ici.

Jeudi

Freinage du réchauffement climatique, préservation de l’Amazonie et solidarité internationale : le poulpe vous récapitule les derniers objectifs de la COP27 pour l’environnement.

Vendredi

Boyard VS Baba : le combat entre le député LFI et l’animateur TV a beaucoup fait parlé de lui ces derniers jours. Pop-Up revient sur cette séquence du jeudi 10 novembre où le plateau de Touche pas à mon poste s’est transformé en ring de boxe.

Samedi

Ce samedi, le poulpe est revenu sur une tragédie qui a touché le 17ème arrondissement de Paris. Notre décryptage est à retrouver sur notre site.

Dimanche

Vous attendiez votre dose de déconnade… Et la voici : notre Dico’Pop de la semaine, pour vous servir.

Un coup de nos 3 cœurs

Cette semaine, les trois cœurs du poulpe battent pour une série culte : The Office.

Cette sitcom, à l’origine diffusée sur NBC entre 2005 et 2013, est disponible sur Netflix pour notre plus grand bonheur. Le pitch ? Un bureau, des employés, et un boss exécrable.

L’histoire prend place au sein d’une entreprise de papeterie, Dunder-Mifflin, en Pennsylvanie. Michael Scott (joué par Steve Carell) y mène son quotidien de manager en ayant toujours l’impression d’être le plus cool et d’être toujours apprécié par son équipe. En réalité, ses blagues lourdes et parfois borderline ont peu de succès auprès de ses employés.

Entre compétitivités, amourettes au travail, et anecdotes de bureau, The Office donne lieu à des scènes toujours plus hilarantes au fil des saisons. Une bonne sitcom pour se détendre en ce début de période hivernale.

Exceptionnellement, il n’y aura pas de Pop’Letter la semaine prochaine !
Bonne semaine avec Pop-Up
. 🐙

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