Vous sentez cette odeur ?
Celle du sable fin, de l’air iodé qui remplit vos poumons, du déni des révisions…La fin de l’année scolaire approche mais ce n’est pas une raison pour ne plus suivre la newsletter ! Alors placez-vous au premier rang pour un résumé sur LE festival de la saison : Coachella.
Made in USA
Chaque année, depuis 1999, le soleil du désert californien brille sur les scènes du festival musical de Coachella. Caractérisé par son esthétique indie, hippie et bohème, l’événement est reconnaissable entre mille. Des stars y accourent par centaines, micros et téléphones en main, prêts à contribuer à la grande médiatisation de la fête. Ce 12 avril 2024 signe un retour avec une programmation à couper le souffle.
Entre Lana Del Rey, Tyler, The Creator, Doja Cat et No Doubt, il y a de quoi réjouir les festivaliers ! Ces têtes d’affiches permettent à elles seules de conquérir différents horizons et divers réseaux sociaux. C’est sans compter les invités surprises comme Billie Eilish en duo avec la chanteuse de “Video Games”, ou Justin Bieber qui partage la scène avec la chanteuse nigériane Tems. Pendant que les métalleux s’égosillent sur du Deftones, les fans de reggaeton se déhanchent sur du J Balvin et les rappeurs se lancent dans des pogos sur du Lil Uzi Vert. Bref, vous l’aurez compris, Coachella est un véritable pêle-mêle autant sur le plan générationnel qu’en termes de sous-genres musicaux.
Au sein de toute cette excitation parviennent tout de même à jaillir quelques critiques, notamment sur la prestation de Lana Del Rey que certains de ses détracteurs jugent ennuyante. La diva ne fait pas l’unanimité auprès de ceux qui attendent un show enflammé semblable à la performance de Beyoncé en 2018. Pour d’autres, son passage obtient le statut de temps fort du week-end de par sa prestance scénique qui ne cesse de s’améliorer au fil de sa carrière.
À l’inverse, une artiste réussit à faire taire les plus aigris avec un spectacle renversant : Doja Cat. La chanteuse de la Cité des Anges arrive à capter le public grâce à ses succès internationaux, ses chorégraphies élaborées et son univers toujours aussi créatif. La femme à l’origine du hit “Say So” se défait peu à peu des polémiques qui l’entourent et transportent les spectateurs dans son monde, considéré comme trop singulier pour s’adapter à l’état de l’indutrie musicale d’aujourd’hui.
Bien que la billetterie soit bientôt fermée, le poulpe vous invite à suivre Coachella de près.
Dans la semaine…
Lundi –
Wout van Aert, Tadej Pogačar, Jonas Vingegaard…Si ces noms vous parlent, c’est que vous êtes un fan de cyclisme ! Envie d’en savoir plus sur leur écrasante domination ? Enfilez votre meilleur bob Cochonou et cliquez juste ici.
Mardi –
Facile de juger l’organisation d’évènements sportifs dans d’autres pays. Difficile pour la France de tenir ses propres promesses écologiques à seulement 3 mois de l’ouverture des JO 2024 à Paris. Pour céder à la panique, rendez-vous par-ici.
Mercredi –
Grâce à des artistes comme Green Montana, la relève du mumble rap français est assurée ! Le rappeur revient en force avec l’opus “SAUDADE” prêt à rafraîchir vos journées et à réchauffer vos soirées d’été. Laissez vous séduire en cliquant là.
Jeudi –
Face à l’annonce du match La Rochelle vs. Stormers (Afrique du Sud), tout supporter français est susceptible de perdre espoir. Et pourtant, le 6 avril, les Maritimes prouvent qu’ils méritent leur place dans la Champions Cup. Retour sur cet exploit juste-là.
Vendredi –
Il est presque devenu impossible d’évoquer l’équipe de foot des Girondins de Bordeaux sans baisser le regard, sans se frotter l’arrière du crâne dans un geste de honte. Ça n’empêche pas le fan du club, Djino Forté, de garder espoir. Pour lire son portrait, cliquez ici.
Samedi –
Alors que la rédaction se dore la pilule à la plage, les rattrapeurs prennent la relève avec de l’actualité pertinente et quali. Besoin d’un point sur Israël, sur un fait divers à Sydney, ou sur la défaite de La Rochelle face à l’Irlande ? Venez faire un tour par-là.
Dimanche –
C’est l’heure du dernier Dico’Pop de la saison rédigée par notre souveraine à tous : Théolynne. Son règne sur le royaume du rire continue à marquer les esprits et à relativiser nos vies d’étudiants en détresse. Allez y faire un tour et vous vous sentirez déjà en vacances !
Un coup de nos 3 coeurs
Grâce à l’invitation des ambassadrices étudiantes du cinéma Jean Eustache (Pessac), le poulpe se trouve en capacité de vous offrir en avant-première une critique du film “Le Jour où j’ai rencontré ma mère”.
Le premier long-métrage de la réalisatrice néerlandaise Zara Dwinger s’inscrit dans un genre cinématographique spécifique : le road-movie. Comme son nom l’indique, c’est un type de film centré autour d’un voyage de longue distance, souvent réalisé en voiture. Ici, le public suit Lu, une jeune fille de onze ans qui vit dans un foyer en Allemagne. Un jour, sa mère, Katarina, vient lui rendre visite. Aussitôt s’ensuit de nombreuses péripéties aussi joyeuses que malheureuses.
Vous vous attacherez à la protagoniste dès les toutes premières minutes. Interprétée par Rosa van Leeuwen, cette pré-adolescente recherche un amour maternelle qu’elle ne cesse d’idéaliser. Son regard, ses expressions et le montage agissent comme des indices, des mises en évidence de ses pensées enfantines. Le récit ne tombe à la fois ni dans le fantastique, ni dans le réalisme. Il s’agit d’un entre-deux, d’une fable sur la notion de famille. Ces aventures vont au-delà du simple road trip, elles viennent aborder une relation complexe entre une mère et son enfant, digne d’un drame à la Xavier Dolan.
Niveau cinématographie, les visuels sont assez remarquables. Tout un voile rétro se dépose sur les paysages et sur les tenues parfois excentriques des personnages principaux. Cette temporalité, comme suspendue, ajoute une dimension onirique à l’histoire de Lu et de Katarina.
Alors qu’est-ce que vous attendez ? Laissez-vous tenter par cette expérience seul ou accompagné !
Inès Mbemba Kabuiku
Crédits photo : Thomas Hawk – Flickr ; Affiche promotionnelle du film
Étudiante en Information communication / Anglais sensible aux arts, aux langues et à la géopolitique. Séduite par le journalisme, j’écris pour que chaque jour le monde nous révèle un peu plus ses secrets…