Après le séisme des élections américaines, ce sont les choix de Donald Trump qui vont modifier le paysage étasunien. Comme promis, l’homme politique a nommé Elon Musk à l’efficacité gouvernementale. Une décision qui interroge quant à ce qu’il se passe dans la tête du 47ème président américain.
Républicain comme il est, Donald Trump a beaucoup de mal à accepter la vision fédérale de l’État Américain. Traditionnellement et ce depuis les années 60, les motivations républicaines sont claires : limiter l’État fédéral américain et réduire son expansion au profit d’une politique plus libérale. Trump veut limiter l’intervention de l’État dans la vie de ses citoyens et cela passe par des coupes budgétaires. Une autre volonté de Donald Trump est celle d’un show, annoncé dès ses premiers pas dans la politique américaine.
Un poste clé à pourvoir
Le 12 novembre lors d’une journée rythmée par la sélection des membres de l’administration Trump, Elon Musk ou plutôt “le grand Elon Musk” d’après les mots du président a été annoncé à la tête du ministère de l’efficacité gouvernementale. Le milliardaire a pour mission d’envoyer des ondes de choc dans le système, il doit réaliser le projet Manhattan du 21ème siècle. Des paroles lourdes de sens pour un ministère des plus importants, véritable figure de proue de la nouvelle administration Trump. Le DOGE ou “Department of Government Efficiency” devra démanteler la bureaucratie gouvernementale, supprimer les régulations excessives et stopper les dépenses jugées inutiles par le gouvernement de Trump.
“Toutes les actions du ministère de l’efficacité gouvernementale seront postées en ligne pour un maximum de transparence. Dès que le public pensera que nous sommes en train de couper quelque chose d’important ou à l’inverse de ne pas couper quelque chose d’inutile il devra nous le faire savoir. On aura aussi un tableau des dépenses les plus inutiles faites grâce à vos impôts. Ce sera à la fois tragique et extrêmement divertissant.”
Cette déclaration postée sur X le 13 novembre met en évidence l’objectif de Musk et de l’administration Trump de limiter les dépenses de l’État américain, tout en illustrant la politique du show que partagent les deux milliardaires pour séduire leur électorat.
Un amour fou
Plus qu’une alliance le couple Trump-Musk c’est une véritable histoire d’amour. Comme dans toute relation le duo a connu ses hauts et ses bas, notamment lorsqu’en 2017 Elon Musk était entré en désaccord avec le président Trump sur la question des accords de Paris. Mais depuis 2024 et le début de la campagne présidentielle, le parfait amour file entre les deux hommes. Donald Trump a su voir à travers le multimilliardaire excentrique un allié de choix dans sa croisade contre les démocrates. Une personnalité très influente au vu de son statut de PDG du réseau social “X” (anciennement Twitter) racheté en octobre 2022.
La décision de nommer Elon Musk au ministère de l’efficacité gouvernementale n’est elle-même pas injustifiée. Bien qu’il ait un profil mégalomane ainsi qu’une absence certaine de conventionnalité, il reste l’un des hommes les plus riches et influents du monde. Il se place comme un visionnaire à l’origine du succès des entreprises les plus éminentes de notre siècle comme Tesla, SpaceX ou encore PayPal. Ce n’est pas surprenant de le voir aux commandes du ministère qui décidera du futur économique des État américains.
Un pouvoir à scinder
La presse, en majorité obnubilée par le nom même de Musk a occulté la présence du républicain Vivek Ramaswamy qui codirigera le ministère de l’efficacité gouvernementale de l’administration Trump. Candidat à l’élection de 2024, Ramaswamy a très rapidement apporté son soutien à Donald Trump. Il incarne dans le nouveau gouvernement, la réussite entrepreneuriale ainsi l’importance des acteurs du secteur privé autour d’un président qui n’a plus confiance envers les bureaucrates.
Garde-fou, collaborateur ou marionnette d’Elon Musk ? Seul le futur nous le dira.
Crédits photo : Brandon Bell/AP
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