Quand les pages s’animent sous les remparts de Montaigu

Quand les pages s’animent sous les remparts de Montaigu

Du 28 au 30 mars 2025, ce sont petits et grands enfants qui se précipitent au printemps du livre de Montaigu pour célébrer la lecture sous toutes ses formes. Entre découverte et redécouverte, immersion au cœur des pages, là où les histoires prennent vie. 

Au cœur d’une ancienne cité fortifiée, une longue file d’attente se profile au fur et à mesure que l’on descend la rue menant au château de Montaigu. En pénétrant sous le chapiteau, c’est l’effervescence : telle une fourmilière, les lecteurs se pressent autour de chaque îlot pour voir leurs auteurs favoris.

Des pages se tournent et des stylos noircissent les pages de dédicace. On entend des éclats de rire, des « merci pour vos mots » chuchotés avec émotion. Les tables croulent sous les piles de livres, les bras aussi. Certains arrivent avec un tote bag vide, d’autres avec une valise. À Montaigu, on ne plaisante pas avec le Printemps du Livre.

Dans les allées, les auteurs sourient, écoutent, et les lecteurs attendent patiemment leurs tours, parfois pendant des heures, pour une dédicace, un sourire, un échange. On y croise des visages connus, comme Amélie Nothomb, Raphaëlle Giordano, Aurélie Valognes, mais aussi des plumes émergentes. Leur point commun ? Ils sont tous autant entourés de curieux ou de connaisseurs.

Dans un coin du chapiteau, une voix se distingue du brouhaha, une table ronde commence. Le public s’installe, attentif et silencieux face à Anne Bouillon et Sophie Demange. Le thème du jour : “Justice et littérature, un combat contre les violences faites aux femmes.” On ne vient pas seulement pour collectionner les livres, on vient aussi pour découvrir la vision des auteurs et voir le monde autrement.

Dans un autre coin de la tente, des enfants s’installent sur de grands coussins colorés. Un auteur jeunesse commence la lecture d’un album. Leurs petits yeux s’écarquillent, les parents sont tout autant heureux, il flotte dans l’air un sentiment de reconnaissance pour ces moments calmes sans distraction dans une ère de surexposition face aux écrans.

À la sortie, certains repartent avec quatre ou cinq livres sous le bras. D’autres avec un seul, mais choisi avec soin. Tous repartent avec quelque chose en plus : un sourire, une phrase qui résonne, ou l’envie de lire autrement. 

Margot Poissonnet

Crédits photo : Printemps du livre de Montaigu 2025

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