Ce Grand Prix de Las Vegas était largement attendu que ce soit par les fans et les pilotes, mais pas pour de bonnes raisons pour certains détracteurs. Récap d’un Grand Prix mouvementé et alimenté par les polémiques.
Pour contextualiser, le Grand Prix de Las Vegas est le 23e Grand Prix et l’avant-dernier de la saison. C’est un nouveau circuit même si Las Vegas a déjà accueilli des Grands Prix en 1981 et 1982 sur le parking du Caesar Palace. Le nouveau tracé se passe dans la ville avec des grandes lignes droites à grande vitesse, c’est le 3e qui se passe au pays de l’oncle SAM avec Miami et Austin.
Un grand évènement entaché par les polémiques
Tout n’a pas été rose ce week-end, pour ce nouveau circuit. Le premier incident a été un couvercle de valve d’eau qui s’est arraché de la piste : Carlos Sainz (Ferrari) et Esteban Ocon (Alpine) ont roulé dessus ce qui a entraîné de lourds dégâts sur leurs monoplaces. Une première polémique donc pour la FIA qui avait pourtant jugé que le circuit était praticable une semaine avant le Grand Prix. Les plaques ont donc été scellées en suivant. Après cet incident, la première séance d’essais libres a été suspendue. Pour compenser la FIA a rajouté 30 minutes de plus aux écuries pour rouler dans la seconde séance d’essais libres, mais la Ferrari de Carlos Sainz était encore endommagée et n’a pas pu prendre place à la séance. Il a fallu changer de nombreuses pièces de la voiture ce qui a donc impliqué une pénalité de la FIA de 10 places sur la grille pour le pilote espagnol. Frédéric Vasseur, le patron français de l’écurie a réagi, en demandant d’annuler la sanction ce qui a été refusé. « Je trouve ça tout simplement inacceptable.” a-t-il déclaré.
De plus, la course s’est déroulée sur un horaire pour le moins inhabituel, à 22h00 heure locale, le samedi, et les qualifications à minuit. Minuit, c’est également l’heure à laquelle la seconde séance d’essais libres aurait dû débuter, mais suite à l’incident, elles ont donc eu lieu à 2h30 heure locale. Les pilotes sortent de trois Grand Prix où le décalage horaire est important ( Mexique, Brésil, Austin). Les conditions physiques des pilotes sont donc mises à rude épreuve.
En parallèle, une autre polémique survient dans cette journée du vendredi, le refus de laisser les spectateurs assister à la deuxième séance d’essais libres. Quelque 35 000 spectateurs ont engagé une action judiciaire collective à l’encontre des organisateurs. Alors que les billets peuvent coûter plusieurs milliers de dollars, Liberty Media (propriétaire de la F1), montre un visage négatif pour une organisation qui veut faire découvrir la Formule 1 à un public plus large.
Un show made in Vegas
L’organisation de la course a mis énormément l’accent sur le « show à l’américaine » ce qui a fait beaucoup réagir que ce soit chez les fans ou les pilotes. Pluie de stars, cérémonie d’ouverture ou encore compétition de golf entre pilotes et golfeurs pros en partenariat avec Netflix, la Formule 1 ne manque pas de se montrer sur ce week-end à Las Vegas. Des réactions sont survenues avec d’un côté, Lewis Hamilton (Mercedes) qui affirme la bonne volonté de la F1 de changer les codes du sport automobile et d’un autre Max Verstappen (Red Bull) qui a déclaré que ce week-end avait « 99 % de show, 1 % de sport. » De nombreuses personnalités ont fait le déplacement ce week-end pour le Grand Prix de Las Vegas. De Brad Pitt à Rihanna, en passant par Zlatan Ibrahimovic, Usain Bolt et David Beckham, les stars étaient au rendez-vous pour assister à la nouvelle victoire de Max Verstappen.
L’organisation chaotique du Grand Prix sauvée par la course ?
Si vous pensiez qu’avec toutes ces polémiques le Grand Prix serait un chaos, détrompez-vous ! Il s’est finalement révélé une belle course avec de l’action et du suspens. Charles Leclerc (Ferrari) réalise la pole position le samedi et part donc devant le champion du monde actuel Max Verstappen (2e) mais le pilote néerlandais dépassera le monégasque au premier virage, hors des limites de la piste ce qui lui vaudra 5 secondes de pénalité. Leclerc reprendra l’avantage au tour 16. Sergio Perez (Red Bull) s’invitera lui aussi dans la bataille pour la première place. Au final, c’est Verstappen qui s’impose suivi de Leclerc qui laissera la troisième place à Perez en le dépassant au dernier tour avec une superbe manœuvre. Red Bull réalise donc la saison avec le plus de victoires de la part d’une écurie et Sergio Perez sécurise sa seconde place au championnat pilotes.
Coté Alpine, déçu de sa performance lors des qualifications avec une 16e place sur la grille, Esteban Ocon a affiché un rythme très soutenu dans cette course, gagnant douze positions pour terminer au pied du podium (4e). Pour Pierre Gasly c’est l’inverse avec une 4e place en qualifications puis un rythme qui dégringole en fin de course avec notamment un problème de rechargement de la batterie, il finira 11eme.
Crédits photo: Jonathan Twena – Flickr