A l’occasion d’un débat mis en place pour les éléctions municipales à Villenave d’Ornon, Alexis Corbière, député de la coalition du Nouveau Front Populaire et l’un des leaders du mouvement politique l’Après, s’est exprimé sur les enjeux et leurs solutions qu’impliquent la France d’aujourd’hui.
Avant les élections législatives de 2024, Alexis Corbière a pris ses distances avec Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise, ce qui a conduit à la création de L’Après avec d’autres dissidents du mouvement. L’un des principaux points d’orgue pour lui est l’unité du pays face à la montée de l’extrême droite qui se fait partout dans le monde et surtout en Europe comme avec l’AFD, le parti d’extrême droite allemand. « On est ceux qui pensons qu’un second mandat de Donald Trump encore plus dur actuellement que le premier, peut créer de la division, on l’a vu grâce au NFP que l’entraide est possible ». Une entraide que le député de Seine Saint Denis vient chercher ici en Gironde à Villenave-d’Ornon, dans l’une des villes où la droite est la plus représentée ces derniers temps.
« Je ne crois pas que des professeurs ne veulent pas aller dans ces quartiers difficiles »
Pendant l’entretien, nous avons évoqué un autre sujet : une des promesses présentées sur le tract du mouvement politique proposant une solution au manque d’enseignants dans les quartiers difficiles. Ce problème persiste depuis plusieurs années maintenant. Ces zones, situées pour la plupart dans des académies comme Créteil, Versailles ou Lyon sont particulièrement concernées par cette pénurie chronique de professeurs. À la rentrée 2024, près de 72 % des établissements de ces académies connaissaient la perte d’au moins un enseignant, contre seulement 21 % de perte dans des académies moins exposées comme celle d’Amiens. Ce déficit est aggravé par des classes surchargées et des infrastructures vétustes rendant les conditions de travail encore plus difficiles pour les enseignants comme pour les élèves. En 2025, le gouvernement a supprimé 421 places aux concours de l’enseignement secondaire par rapport à l’année précédente, ce qui accentue la pénurie. « Je suis enseignant dans un lycée professionnel, c’est pas le problème ces quartiers, le vrai problème c’est la dégradation du métier d’enseignant, ce n’était pas que pour la rémunération mais dans les années 80, le métier était 2,3 x au smic mais maintenant c’est 1,2 smic, dégradation du pouvoir d’achat mais aussi une suppression de postes avec les classes chargés, on est sur une détérioration du service public ».
Pour rappel, des enseignants, personnels administratifs et parents d’élèves protestaient lors de la rentrée dernière contre les décisions prises pour la rentrée 2025 : 137 fermetures de classes du premier degré contre 37 ouvertures seulement, selon les retours des syndicats. Mais il faut aussi ajouter à cela la suppression de dix postes dans l’éducation de premier degré (écoles maternelle et primaire) et deux de plus dans le deuxième (collèges et lycées). « Les milieux sociaux les plus aisés, qui sortent leurs enfants de l’école publique et les places dans le privé. Une sorte de séparatisme scolaire qui se met en place. Nous on pense qu’il faut défendre l’école publique pour arrêter sa dégradation et l’a remobiliser. Même cas pour les villes comme ici à Bordeaux, on peut s’attendre dans les écoles en centre-ville a une meilleure mise en place du remplacement des profs alors que dans les banlieues c’est autre chose. »
Renforcer le service public
En 2025, le gouvernement a supprimé 421 places aux concours de l’enseignement secondaire par rapport à l’année précédente, accentuant la pénurie. Le métier d’enseignant souffre également d’un manque d’attractivité en raison de salaires trop peu élevés . Le député évoque aussi le rapport inégalitaire entre public et privé. « Les milieux sociaux les plus aisés qui sortent leurs enfants de l’école public et les places dans le privé. Une sorte de séparatisme scolaire qui se met en place. Nous on pense qu’il faut défendre l’école public pour arrêter sa dégradation et l’a remobiliser. Même cas pour les villes comme ici à Bordeaux, on peut s’attendre dans les écoles en centre-ville a une meilleure mise en place du remplacement des profs alors que dans les banlieues c’est autre chose. »
Au de-là de l’enseignement, le service public comme la police possède une place relativement majeure dans la politique de gauche.
« Déjà il faut rétablir le stéréotype comme quoi la gauche ne s’intéresse pas aux principes de sûreté, c’est faux il faut de la police dans la manière que l’on nous interroge on est anti-flic … il faut assurer la sûreté, avec la police montrer aux jeunes qu’on peu avoir confiance en eux”.
Il faut aussi montrer qu’on est pas obligé de contrôler selon les apparences avec des fréquences inégalitaires ».
Baptiste Pouzalgues
Crédit : Baptiste Pouzalgues

Étudiant en Info-com, je suis passionné de sport, d’histoire, de politique et surtout d’actualité. Originaire de la cambrousse lot-et-garonnaise, j’aimerais devenir journaliste pour écrire et découvrir ce qu’il se passe dans le monde.