Cette semaine s’est déroulé le dernier tournoi ATP de l’année : le 50èmemaster final de Londres, dans lequel les huit meilleurs joueurs et paires de double de l’année s’affrontaient. Récit d’une semaine de tennis époustouflante.
La nouvelle génération au premier plan
On se demande depuis longtemps qui pourra bien détrôner le Big 3 formé par Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer, et tout laisse présager que cette nouvelle génération est bel et bien au rendez-vous. Même si les cadors que sont Nadal et Djokovic étaient bien présents, tous deux ont échoué aux portes de la finale.
Plus tôt dans le tournoi, lors des matchs de poules, ces jeunes nous ont offert un tennis de grande classe, notamment le match d’ouverture qui opposait le grec Stefanos Tsitsipas le tenant du titre, à Dominic Thiem. Cette partie a tout de suite donné le ton du tournoi et c’est l’autrichien qui en est sorti vainqueur (7–6, 4–6, 6–3). Par la suite, Thiem battra Nadal en 2 sets pour s’assurer une place dans le « final four ». Rafael Nadal, parviendra aussi à se qualifier grâce à sa victoire contre Rublev puis en remportant un match décisif contre Tsitsipas.
Dans l’autre poule, composée de Djokovic, Medevdev, Zverev et Schwartzmann, le Russe a terminé premier sans concéder aucune défaite, en battant notamment le numéro un mondial en deux set (6–3, 6–3). Djokovic lui s’en sort avec une deuxième place.
Nous avons donc eu droit à deux demi-finales de rêve, la première opposant Novak Djokovic à DominicThiem, au cours de laquelle le Serbe fut balayé par l’Autrichien au terme d’un match complètement fou (7–5, 6–7, 7–6). Dans la deuxième demi-finale, Rafael Nadal affrontait Daniil Medvedev, et le Russe s’est imposé une nouvelle fois, non sans mal puisqu’il concéda son premier set du tournoi (3–6, 7–6, 6–3), pour s’offrir une place en finale.
Medvedev, tsar de Londres
Daniil Medvedev a confirmé sa grande forme en cette fin de saison, en ne concédant aucune défaite lors de ce tournoi, il conclut la saison sur un feu d’artifice en dominant Dominic Thiem (4-6, 7-6, 6-4). En battant le numéro 1, le numéro 2 et numéro 3 mondial dans la même semaine, le stratège russe a bien mérité sa victoire.
Mais le russe ne fait rien comme les autres, après sa plus grande victoire sur le circuit, il est resté impassible « ça va être mon truc, ma signature. Je suis peut-être le premier en tennis à ne pas célébrer », a déclaré Medvedev en conférence de presse. Pourtant sa performance est inédite depuis 2007, puisque personne depuis David Nalbandian n’avait réussi à battre les trois premiers mondiaux au cours d’un même tournoi. « Si vous m’aviez dit en début de saison que j’allais jouer comme ça, je ne vous aurais pas cru, a-t-il admis. Battre le N.1, le N.2 et le N.3 mondial dans la semaine, même si certains n’étaient peut-être pas dans la forme de leur vie, ça reste quelque chose. Ils restent les meilleurs joueurs du monde… ça montre en tout cas ce que je suis capable de faire quand je me sens bien ».
Ce succès londonien, met forcément l’eau à la bouche pour la saison prochaine. Si son année 2019 était déjà une belle preuve de son talent, ce Masters et sa fin de saison sont une vraie confirmation : Medvedev est un champion et quand il est réglé il a tout pour remporter un Grand Chelem.
En double : le rêve de la paire franco-autrichienne
Associé à l’Autrichien Jürgen Melzer, le français Édouard Roger-Vasselin a échoué aux portes du titre en double. C’est face à la paire Koolhof / Mektic que le Français et l’Autrichien se sont inclinés au super tie-break (6-2, 3-6, 10-5).
Ils y ont pourtant cru jusqu’au bout. Dans la continuité de leur semaine, Édouard Roger-Vasselin et Jürgen Melzer ont connu un début de finale difficile, avant de vraiment rentrer dans leur match. Cette mauvaise habitude, leur a valu la finale.
Malgré leur déception, ils ne sont pas près d’oublier cette semaine durant laquelle ils ont dû batailler de nombreuses fois pour s’offrir cette finale. Notamment lors de la phase de poule où ils avaient sauvé 5 balles de matchs lors de leur 2ème match. Dans la demi-finale, ils ont fait preuve d’un sang-froid exceptionnelpour remonter un déficit de 7-1 dans le super tiebreak, Roger-Vasselin et Melzer ont été fidèles à leur réputation de guerrier.
Raphaël Douenne
Crédits photos : ATP Tour – Getty Images – Reuters/Paul Childs – Reuters/T. Melville
Étudiant en double licence Information-Communication et Espagnol, je suis passionné depuis toujours par le monde qui m’entoure. Mon objectif est de toujours trouver un angle pertinent dans mes articles pour vous intéresser. En espérant qu’ils vous plairont !