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Si les confrontations entre le PSG et l’OL nous avaient habitués à du spectacle, l’édition 2018-2019 a largement dépassée nos attentes… il en est même difficile de savoir ce qui nous étonne le plus : un match à 10 contre 10 pendant plus de 45 minutes ? Un tel écart au tableau d’affichage entre les deux formations ? Une telle performance de Kylian Mbappé ? Bien sûr que non, le plus surprenant – et de loin – c’est d’avoir pris autant de plaisir devant une rencontre de Ligue 1, cette compétition si peu passionnante depuis le début de la saison… Retour donc sur un sommet peu académique mais si intense.
Le score final est large, trop large au vu du scénario, et ne reflète en rien la qualité de la prestation des hommes de Bruno Génésio.
Ce sont les Lyonnais qui réalisent la meilleure entame de match, mais la blessure du capitaine Nabil Fekir dès la 4ème minute constitue le premier coup dur d’une soirée cruelle pour un OL qui en connaîtra tant d’autres. Le second intervient seulement quelques minutes plus tard : la sortie manquée d’Anthony Lopes sur une accélération du génie français Kylian Mbappé offre au PSG l’occasion d’ouvrir la marque dans un match qu’ils ne maîtrisent pas. Malgré cet enchaînement désastreux les Lyonnais continuent d’imposer un jeu de possession, fait relativement rare pour une équipe en déplacement au Parc. Ces bonnes intentions semblent enfin être récompensées par l’exclusion de Presnel Kimpembe (35’) suite à une faute indiscutable sur une énième sortie de balle monstrueuse de Tanguy Ndombélé. Si cette supériorité numérique va encore accentuer la domination des Gones, elle va être de courte durée… juste avant la pause, Lucas Tousart, coupable d’une faute pas franchement indispensable va lui aussi quitter ses partenaires et rejoindre prématurément les vestiaires.
A la mi-temps les Lyonnais sont devant en terme de statistiques (68% de possession et 9 tirs à 2) mais à la traîne au tableau d’affichage. Pas abattus, les Gones reviennent sur le terrain avec les mêmes intentions qu’en première période. Grâce à une intensité folle ils se procurent un nombre incalculable d’occasions mais se heurtent tour à tour aux montants de G. Buffon et à la maladresse de Maxwell Cornet, incapable d’ajuster correctement le portier Italien. Si près d’une égalisation qui aurait sûrement tout changé, les joueurs de Bruno Génésio se découvrent de plus en plus, offrant au duo Mbappé-Neymar les espaces qu’ils ne faut pas leurs laisser. Si Anthony Lopes gagne miraculeusement les trois premiers duels face à Kylian Mbappé (52’ , 56’ , 60’) il finit par céder à la 61ème minute devant l’insistance du jeune attaquant Parisien qui parvient à faire le break sur un mouvement instigué par son compère Brésilien.
Cette action n’est que le début du show de l’international Français. Plutôt discret lors de la première mi temps (même s’il provoque le penalty), son volume de jeu combiné à la qualité de ses déplacements vont faire mouche: 4 buts en moins de 13 minutes (61’ , 66’ , 69’ , 74’), il a littéralement « bouffé la feuille de match »! Habitué à battre les records de précocité, Kylian Mbappé devance Djibril Cissé et devient le plus jeune joueur à réussir une telle performance en Ligue 1. Au delà de ses qualités footballistiques, la force de son caractère impressionne: ses trois premiers face à face avec A. Lopes perdus ne l’ont pas fait gamberger, il a continué à tenter jusqu’à trouver l’ouverture. Le contexte et la pression ne semble pas l’atteindre: bluffant!
Que faire face à tant de talent? Les Gones eux non plus n’ont pas trouvé la réponse… Si ils ont tenté de continuer à jouer haut malgré les vagues incessantes qui déferlaient sur leur but, les 13 minutes de l’enfer ont douché une bonne fois pour toute leur élan offensif.
C’est donc sur un score sans appel mais en trompe l’œil que se termine ce sommet. Si le spectacle était au rendez vous, le suspens concernant le nom du futur champion de France déjà inexistant avant la rencontre en a encore pris un coup… la question n’est plus de savoir qui mais plutôt quand. Avec 8 points d’avance sur son dauphin à la fin de la 9ème journée, la supériorité de l’équipe de la capitale est telle que l’on commence à envisager qu’aucun de ses 19 concurrents ne soit capable de leur prendre trois points. Affaire à suivre donc…