L’Union Bordeaux-Bègles : la nouvelle « patrouille de France »  

L’Union Bordeaux-Bègles : la nouvelle « patrouille de France »  

Avec une ligne de trois-quarts très en vue depuis le début de la saison, l’UBB ne cesse d’affoler les compteurs et les esprits. Les Bordelais peuvent même se permettre de rêver de trophées cette année, aussi bien en Top 14 qu’en Champions Cup.  

2024 est signe de renouveau pour l’Union Bordeaux-Bègles. Actuellement, le club surfe sur une série de 9 victoires en 11 matchs toutes compétitions confondues. Les  Bordelais pointent à la 3ème place en Top 14 et se retrouvent qualifiés pour les 8èmes  de finale de la Champions Cup. Depuis le début de la saison, ils offrent un jeu  spectaculaire et virevoltant à leurs supporters, en ne cessant de perforer les défenses adverses. Tant est si bien que certains surnomment les trois-quarts (ailiers, centres et  arrière) : « La patrouille de France ».  

Cette saison, l’UBB possède un effectif de qualité, avec un pack (piliers, deuxièmes  lignes et troisièmes lignes) redevenu conquérant et des noms importants qui constituent la ligne arrière, tels que : Maxime Lucu et Matthieu Jalibert qui forment une charnière expérimentée, un triangle arrière de folie avec Louis Bielle-Biarrey, Damian Penaud (tous deux ailiers), complété par Romain Buros (arrière). Enfin, Yoram Moefana et Nicolas Depoortère au centre viennent parachever cette jeune ligne de trois-quarts impressionnante.

Hormis Romain Buros qui n’est pas sélectionné par Fabien Galthié (bien qu’il soit  pressenti pour l’être prochainement), ils sont tous internationaux français et certains comptent bien venir bousculer la hiérarchie établie par le sélectionneur des Bleus.

C’est le cas de Nicolas Depoortère, sélectionné pour la toute première fois le 17 janvier dernier afin de participer au Tournoi des 6 nations qui se déroulera du 2 février au 16  mars 2024, et qui est plus déterminé que jamais : « Je vais me battre pour continuer à  rester dans cette liste. […] je ne suis pas du genre stressé. Je veux me donner à  fond pour ne rien regretter. Je vais y aller comme je suis. C’est une première étape mais il en reste d’autres » disait-il pour le journal l’Equipe.  

 

Un recrutement XXL  

Le président Laurent Marti a mis les moyens cette saison pour bâtir un effectif solide et taillé pour jouer sur les deux tableaux notamment en Champions Cup, compétition qui était délaissée jusqu’alors par les Bordelais, avec des défaites qui pouvaient parfois nourrir des regrets. Un tout nouveau staff est arrivé afin de permettre à l’UBB de retrouver pleinement son ADN, basé sur un jeu de passes bien huilé avec les trois-quarts et également de peser davantage sur ses adversaires, tant au niveau national qu’international.

Le club a réussi à enrôler Yannick Bru (ancien joueur international français), qui a fait ses armes du côté du Stade Toulousain, avant de connaître l’Aviron Bayonnais en tant que manager, et qui a passé une année du côté des Sharks de Durban (Afrique du Sud) l’an passé en tant qu’entraîneur adjoint. Il a été choisi pour succéder à Christophe Urios, parti à Clermont, qui a connu une fin houleuse et anticipée avec le club bordelais. Bru sait où il veut emmener ses troupes et n’hésite pas à prôner un jeu offensif : « On veut  voir du jeu offensif à Chaban. L’UBB doit être une équipe imprévisible et résolument offensive ». L’objectif de cette année est clair : viser un titre.

Pour l’épauler, le club a fait appel à Thibault Giroud qui vient lui aussi apporter toute son expérience, puisqu’il a été le préparateur physique de l’équipe de France pendant 5  années au côté de Fabien Galthié. Il a été designé directeur de la performance. Suite à la défaite des bleus en quart de finale de la Coupe du Monde, Thibault Giroud a fait le choix de venir en Gironde : « La décision était mûrie depuis un an. Il fallait que je laisse ma place. Les joueurs du XV de France avaient besoin d’autre chose, moi aussi. Je cherche toujours à me remettre en question, à relever de nouveaux défis. La vie de club me manquait. », rapportait-il au micro de Sud Ouest.

Au niveau des joueurs, le recrutement a été particulièrement remarqué puisque Bordeaux-Bègles a réussi à s’attacher les services de l’ailier international français Damian Penaud (48 sélections), alors que le Stade Toulousain et le Stade Rochelais étaient eux aussi sur le dossier. Rien que ça. C’est la recrue phare du club de Laurent Marti pour cette saison 2023-2024. Le « serial marqueur » quant à lui n’a pas tardé à  s’exprimer sur les terrains, puisqu’il est déjà meilleur marqueur du championnat de France avec 7 essais inscrits en 6 matchs, grâce par exemple à un quadruplé marqué  contre Perpignan lors de la 8ème journée. En Coupe d’Europe, il est 1er ex aequo en termes d’essais marqués avec 4 essais en 3 matchs.

 

Une équipe devenue redoutable  

Grâce au recrutement et aux automatismes trouvés, l’Union Bordeaux-Bègles est devenue une équipe bien plus compétitive qu’auparavant. A commencer par la jeunesse de ses trois-quarts incarnée par les enfants du club devenus aujourd’hui  internationaux comme Louis Bielle-Biarrey ou encore Nicolas Depoortère. Le neo-international ne cache pas ses ambitions pour cette saison : « On a presque une ligne de trois-quarts qu’avec des internationaux. A chaque fois qu’on s’entraîne avec eux, le niveau est impressionnant. Ils ont de grandes compétences et à leur contact, on  s’améliore. On va aller chercher le Brennus (titre de Champion de France) ».  

En chiffres, l’UBB cette saison c’est : 26 essais inscrits en 4 matchs de Coupe des  champions, plus de 81 défenseurs battus et c’est l’équipe qui a parcouru le plus de mètres ballon en main avec plus de 1741 mètres au total. C’est un début rêvé pour le club qui est sur un nuage en cette saison particulière, à cause de la Coupe du monde qui s’est déroulée en France de septembre à octobre dernier.

Si la saison est encore longue et est loin d’être terminée, les Bordelais figurent déjà parmi les favoris pour remporter le Top 14 cette année. Ils pourront compter sur leur public qui répond toujours présent au stade Chaban-Delmas, où 25 000 spectateurs en moyenne se rassemblent lors des matchs à domicile pour encourager leur équipe jusqu’à la 80ème  minute. Nul doute que le soutien populaire se fera encore sentir le 23 mars prochain, lors du choc face à Toulouse qui se disputera au Matmut Atlantique. Une rencontre face  à un concurrent direct au titre, qui sera déterminante pour la suite de la saison de  l’Union Bordeaux-Bègles. Parviendront-ils à décrocher un trophée cette saison ? Affaire à suivre.

Crédits photo : Rugbyrama 

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