La décision a été prise le 6 Septembre dernier, désormais les surfeurs et surfeuses engagés sur le World Surf Tour toucheront les mêmes « prize money » lorsqu’ils atteindront les trois premières places d’une compétition à partir de 2019.
Les débats avaient commencés lors de la publication de cette photo (en tête d’article) sur les réseaux sociaux (crédits photo: The South African).
Prise lors du Ballito Pro Junior elle à fait réagir bon nombre de personnes. En effet on voit la surfeuse Zoé Steyn accompagnée du surfeur Rio Waida, poser fièrement avec leur prime de victoire. Jusqu’ici rien de choquant, mais lorsque l’on regarde attentivement on aperçoit que la prime n’est pas la même. L’Africaine a perçu 4000 dollars, soit moitié moins que son compère Indonésien. Plusieurs médias se sont alors emparés de ce débat allant jusqu’à accuser la World Surf League (WSL) d’être sexiste.
Après une période de silence, la plus grande organisation de surf mondial se devait de réagir. C’est donc le 6 Septembre dernier que Sophie Goldschmidt, directrice de la WSL, a réagi: « Nous sommes très heureux de mettre en place ce changement pour la saison 2019. Il permettra d’améliorer la situation de nos athlètes féminines, partant des récompenses égales pour qu’elles surfent ensuite des vagues de la même qualité que les hommes, sur de meilleurs spots, et qu’elles reçoivent un meilleur support de la part de notre organisation’’. Suite à cette avancée dans le surf de nombreux professionnels n’ont tardé à se féliciter de cette évolution, notamment Kelly Slater, 11 fois champion du monde de la discipline, qui pour lequel « Les surfeuses du circuit mondial méritent cette réforme, je suis si fier que le surf ait choisi de donner l’exemple dans le sport pour l’égalité et la justice ». Toute la communauté surf semble bel et bien mettre en avant le message que cette décision fait passer.
Le monde de la glisse peut être fier et se porte en exemple devant de nombreux autres sports dans lesquels les différences de primes entre hommes et femmes sont impressionnantes, même si le sport féminin est moins regardé et entraîne donc des recettes moindres pour les diffuseurs, à tord. Stéphanie Gilmore, surfeuse professionnelle et double championne du monde déclarait « J’ai grandi avec des affiches de surfeurs et non pas de surfeuses dans ma chambre car il en existait que très peu ».
Naviguant entre Bordeaux et La Tranche sur Mer, pratique le bodyboard. Rédacteur pour le pôle sport, une préférence pour les sports de glisses et extrêmes.
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