Le retour au cinéma de la saga « Hunger Games »: Le Spin-off tant attendus, nous éclairant  sur les origines de la dystopie.  

Le retour au cinéma de la saga « Hunger Games »: Le Spin-off tant attendus, nous éclairant  sur les origines de la dystopie.  

Trois ans après la sortie en librairie du dernier opus de Suzanne Collins : La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, les fans de la saga Hunger Games se réjouissent enfin d’avoir la chance de revoir sur grand écran l’univers de la dystopie la plus suivie de ces 10 dernières années. Une fois  encore réalisé par Francis Lawrence, le long métrage sort en France le 15 novembre et promet un box-office mémorable.  

Dans ce cinquième film, nous ne suivons plus les péripéties guerrières des protagonistes adorés par les citoyens de Panem, mais nous faisons un saut dans le temps de 64 ans vers le passé, pour  comprendre comment les Hunger Games ont pris une tournure aussi radicale. Le protagoniste de cet opus est Coriolanus Snow, autrement connus sous le nom dePrésident  Snow. Ce personnage, essentiel de la saga, est mis en avant sous un angle beaucoup plus vulnérable, car le film retrace sa jeunesse. On apprend à connaître un étudiant prestigieux du Capitole, dont la bonne volonté et la gentillesse ne connaissaient aucune limite, le promettant à un  avenir honnête et brillant.

Cependant, tout va changer le jour où celui-ci se retrouvera condamné à devenir le mentor d’une des tribus du district le plus vulnérable. Cette jeune fille s’appelle Lucy Gray Bird, et pris d’une affection délirante pour celle-ci, il va tout faire pour lui permettre de rester en vie lors de cette 10ème édition des Hunger Games. Entre trahison, amitié et amour, ce 5ème film ne laisse pas l’ennui s’installer ne serai-ce qu’une minute, proposant aux fans comme aux amateurs une  expérience unique dans les fondements de cette saga renversante.

 

Une nouvelle approche de Francis Lawrence  

Pour ce 5ème opus, toute l’équipe change à l’exception de Francis Lawrence, déjà à l’origine des trois derniers films.

Cependant, la sélection du casting reste intéressante, car elle sort des habitudes créées par la saga originelle. On y retrouve en tête d’affiche, dans le rôle de Coriolanus Snow: Tom Blyth, qui apporte une réelle vulnérabilité au personnage que l’on a appris à aimer détester. Mais surtout, dans le  rôle symbolique de la nouvelle Katniss Everdeen, les studios Lionsgate ont choisis la douce Rachel Zegler, découverte dans le dernier West Side Story et qui interprétera prochainement la nouvelle Blanche Neige dans le futur Live-action Disney. La jeune actrice crée une nouvelle image de la représentation féminine dans cette dystopie, plus sensible et spontanée, s’opposant drastiquement à l’héroïne originelle : « Katniss était une introvertie et une survivante. Elle était plutôt calme et stoïque. On pourrait presque dire qu’elle était asexuelle. Lucy Gray est tout le contraire. Elle porte sa sexualité sur sa manche. C’est vraiment une artiste » a dit Francis Lawrence dans  une interview. Mais ce n’est pas tout, d’autres acteurs déjà bien ancrés dans le monde du cinéma participent à l’expérience comme Viola Davis, Hunter Schafer ou encore Peter Dinklage qui une fois de plus ne déçoivent pas avec leurs performances.

 

« Hunger Games: The ballad of songbird and snake, projette la saga au niveau supérieur.»  

L’accueil qu’a reçu ce préquel dépasse en tout point celui reçu par les deux derniers opus de la dystopie originelle. Pour beaucoup, ce film est perçu comme le « meilleur de la saga ». Mais pourquoi? La saga originelle avait un but concret, elle se penchait majoritairement sur le  développement de l’histoire, résultant à ce que chaque étape avait pour but unique de faire  avancer les protagonistes vers leur objectif: tuer Snow pour réinstaurer un ordre juste à la tête de Panem. Cependant, lors des deux derniers opus de la saga, un grand nombre de critiques en sont venus à dénoncer le manque de contexte autour des origines des jeux et le but même de leur création. En tant que spectateur ou lecteur, le nombre d’information à notre disposition se limitait uniquement aux dires des révolutionnaires qui condamnaient les jeux et le système tyrannique subi par les districts sans jamais expliquer ce pour quoi la politique du capitol était  devenue si extrémiste.

Cependant, ce dernier film redistribue les cartes : « Hunger games: The ballad of songbird and  snake, projette la saga au niveau supérieur. » avance le critique cinéma Will Jones. Ce dernier opus aborde un angle drastiquement opposé à celui des précédents films. Beaucoup plus coloré et rythmé par les différentes parties de celui-ci, le spectateur passe par toutes les émotions et s’identifie beaucoup plus facilement aux différents personnages. Tous ont une personnalité singulière que le film creuse réellement, on sait d’où ils viennent, où ils se situent et quels sont leurs objectifs.

“La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur” est divisé en trois parties, à travers lesquelles on devient spectateur des événements majeurs qui progressivement ont transformé le président Snow, d’un jeune homme sensible et respectable à un tyran assoiffé de pouvoir. Le déroulement nous plonge dans les coulisses de ces jeux sanguinaires, qui dénonce le manque d’humanité du Capitole, le soumettant à une image de capitale égocentré et insatiable de reconnaissance. L’attache que l’on développe envers les personnages ne se trouve pas détruite en une fraction de seconde par une mort sanguinolente comme la saga nous y a habitués, car le  développement du film se déroule principalement hors de l’arène.

Cette séquelle nous offre une expérience totalement nouvelle, réintroduisant une nouvelle image à ce monde dystopique autrefois remplis de mystère.

Lucie Schmitz

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