Guerre Hamas-Israël : l’antisémitisme refait de nouveau surface en France 

Guerre Hamas-Israël : l’antisémitisme refait de nouveau surface en France 

Le conflit territorial entre le Hamas et Israël, qui a resurgi suite aux attentats du 7 octobre à l’encontre de la population israélienne, a fait réagir et prendre position le monde entier. Le conflit fait écho à l’international et depuis le début de la guerre, les actes antisémites en Europe, et notamment en France, ne cessent d’augmenter. 

Pour rappel, le gouvernement israélien et le gouvernement palestinien sont en conflit depuis à peu près 1920 suite à l’augmentation de l’immigration juive. Mais cela s’est empiré à partir de 1947, où l’Organisation des Nations Unies a forcé le gouvernement palestinien à partager son territoire avec les rescapés du génocide juif.

L’indépendance de l’État d’Israël est proclamée le 14 mai 1948.

Le Hamas est un groupe terroriste palestinien qui est principalement actif dans la bande de Gaza (un des territoires laissé à la population palestinienne). Il est fondé en 1987.

Il prône la destruction d’Israël et l’instauration d’un État islamique palestinien sur tout le territoire de l’ancienne Palestine mandataire. Ils sont à la tête du gouvernement palestinien depuis 2006. Énormément de Palestiniens n’adhèrent pas aux actions du Hamas, mais comme ils ont tous les pouvoirs, la population ne peut qu’obéir.

 

La guerre est déclarée

Cela faisait longtemps que les deux pays ne s’étaient pas déclaré la guerre, mais l’attentat qui est survenu le 7 octobre dernier a rallumé l’étincelle.

Ainsi, depuis le début de la guerre qui confronte le Hamas à Israël, de nombreuses violences surgissent entre ces deux communautés au sein des deux pays, mais aussi à l’international.

Israël a riposté très violemment suite aux attentats menés à l’encontre de leur population en lâchant de nombreuses bombes sur la bande de Gaza, tuant majoritairement femmes et enfants qui servent de boucliers humains au Hamas.

Cela a poussé les Palestiniens et d’autres personnes ralliées à leur cause dans une colère noire.

En effet, aucune aide et très peu de soutien international leur est apporté ce qui les poussent à se rebeller violemment et à faire justice eux-mêmes.

En France, les soutiens du Hamas s’attaquent de manière très violente à la communauté juive. Plusieurs Mairies de Paris s’affligent devant les signes antisémites tagués sur les murs de leur quartier qui rappellent les jours sombres de la Seconde Guerre mondiale où les Juifs avaient été massivement exterminés.

Certains Juifs dénoncent l’ignorance historique de ceux qui commettent des actes antisémites, pour eux, ce n’est pas une solution à un rapide retour à la paix.

 

La religion juive de nouveau au centre des violences 

En France, depuis le début de la guerre, les actes antisémites n’ont jamais été aussi nombreux depuis la Seconde Guerre mondiale.

La France est donc de plus en plus inquiète pour la sécurité des Juifs français vivant sur son territoire.

En effet, près de 1000 actes antisémites ont été recensés et environ 486 personnes ont été interpellées depuis le début de la guerre. En une année, ces chiffres n’ont jamais été aussi élevés.

On a pu voir notamment des croix gammées ainsi que des croix de David taguées sur les murs. Des cimetières juifs ont aussi été profanés.

De nombreuses menaces à l’encontre des écoles juives appuient aussi sur le climat d’insécurité qui pèse sur cette communauté depuis quelques semaines.

Énormément de Juifs français font part de la peur constante qu’ils ressentent depuis le début de cette guerre.

Certains préfèrent même enlever tout signe religieux, tel que la kippa ou la croix de David, pour passer inaperçu en sortant dans la rue.

Ils sont de plus en plus méfiants, car les agressions verbales ou physiques se multiplient depuis ces dernières semaines, comme par exemple samedi 4 novembre, où une jeune femme juive s’est faite poignarder à son domicile à Lyon par un homme cagoulé. Le parquet soupçonne fortement un acte antisémite de la part de l’agresseur. Aujourd’hui, la femme est hors de danger, mais l’enquête continue pour retrouver l’individu.

Une France qui cherche à tout prix à protéger ses citoyens juifs 

De nombreux politiques français affichent leur soutien envers la communauté juive, comme Élisabeth Borne ou Gérald Darmanin, qui appuient tous deux sur la sévérité qu’ils auront face aux personnes commettant un acte antisémite.

Tout acte sera condamné et ils ne laisseront rien passer.

Ils envisagent aussi d’augmenter la sécurité autour des lieux de cultes juifs et à la sortie des écoles pour assurer le bien-être de la communauté.

De plus, pour soutenir la communauté juive et lutter contre l’antisémitisme, les présidents du Sénat ainsi que de l’Assemblée nationale ont organisé une “grande marche civique” qui se tiendra ce dimanche à Paris.

Cependant, la cause de cette marche pose un problème, beaucoup de personnes arabes soutenant la cause palestinienne, mais n’approuvant pas les actes antisémites, dénoncent le manque de neutralité et d’équité de la part de l’État français.

Beaucoup d’entre eux, même s’ils soutiennent les Juifs dans cette forte hausse de discrimination, sont réticents à marcher à côté de “racistes anti-musulmans”.

Une personnalité influente de l’islam, confie que même si la cause de la marche reste très importante, elle ne rassemble pas et continue de diviser les deux camps : israélien et palestinien.

Il dit même que “y participer serait ajouter une fracture à la division actuelle de la nation”. Car finalement, cette guerre fait des milliers de morts dans les deux camps et tue beaucoup plus les innocents que les réels belligérants.

Ce jeudi 9 novembre, le président Emmanuel Macron a appelé pour la première fois depuis le début du conflit à un cessez-le-feu.

Cependant, c’est le parti de la France insoumise, qui a profité de ce mécontentement et de la confusion autour des motivations peu inclusives de la marche organisée samedi, pour organiser une marche plus générale “contre la guerre” qui vise à soutenir les deux peuples et qui se tiendra en même temps que la “grande marche civique”.

L’Union européenne, s’est elle aussi exprimée sur le sujet en présentant tout son soutien à la communauté juive et en nous affirmant que commettre des actes de discrimination ne font pas partie des valeurs de l’Union européenne : “Que cela soit juif, musulman ou chrétien, personne ne devrait vivre dans la peur de la discrimination ou la violence en raison de sa religion ou de son identité”.

Avec cet antisémitisme qui s’ajoute aux très grosses tensions entre ceux qui soutiennent la Palestine et ceux qui soutiennent Israël, la paix semble pour le moment bien loin et difficile à atteindre. Certains pays commencent à prendre conscience de la gravité de l’événement et de la répercussion qu’il y a au sein de leur propre territoire où cet esprit de vengeance inquiète les populations. Ce qui est sûr, c’est que le conflit a dépassé les frontières et que les gouvernements vont devoir mettre de nombreuses choses en place afin de ne pas avoir de répercussions trop graves sur leurs citoyens.

Luisa Billy 

Crédits photos : © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons

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