Focus candidats : Philippe Poutou en 3 questions

Focus candidats : Philippe Poutou en 3 questions

Pour la troisième fois consécutive, le candidat-chômeur Philippe Poutou se présente à l’élection présidentielle. Le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, animé par l’indignation et la colère, entend bien porter la voix de l’extrême gauche.

Qui est-il ?

Philippe Poutou est né en 1967 à Villemomble (Seine-Saint-Denis). Fils d’un postier et d’une mère au foyer, il grandit dans une famille modeste. Après avoir échoué son baccalauréat mécanique, il enchaîne les petits boulots et à 18 ans rejoint Lutte Ouvrière (LO) alors menée par Arlette Laguiller. 

En 1996, l’usine du constructeur automobile Ford de Blanquefort (Gironde) l’embauche en tant que réparateur de machines-outils. Là-bas, il est nommé responsable de la section syndicale de la CGT. Un engagement qui le fera connaître en 2007 alors que l’usine est menacée de fermeture. Il parviendra à maintenir la moitié des postes. 955 emplois sont sauvés.

Mais en 2019, le site ferme et Philippe Poutou est licencié. Désormais au chômage, il se consacre à la politique.

 

Son parcours politique ?

Aux milieux des années 1990, il est exclu de Lutte Ouvrière pour avoir prôné un élargissement avec un parti voisin, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qu’il intègre finalement à l’aube des années 2000.

Ouvrier dans une multinationale, engagé au niveau syndical, de surcroît sur un site qui a fermé, il devient le parfait archétype du politique de gauche. Le parti de mouvance trotskiste devient en 2009 le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Il en est l’une des figures avec Olivier Besancenot, porte-parole.

Déjà, par deux fois il a tenté la course à l’Élysée. Mais que ce soit en 2012 ou cinq en plus tard, en 2017, Philippe Poutou ne dépasse pas les 2 %. Depuis la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort, Philippe Poutou est au chômage mais émarge 1300e en tant que conseiller municipal à Bordeaux. Un poste qu’il occupe depuis 2020.

Alors qu’il avait l’intention de prendre sa retraite politique après l’échec de la présidentielle de 2017, son affiche de campagne est aujourd’hui placardée sur les panneaux d’affichages électoraux. Pour en arriver là, la course aux parrainages fut rude pour candidat du NPA. C’est in extremis qu’il obtient les 500 signatures nécessaires. À 55 ans, c’est donc sa troisième et dernière chance de briguer l’Élysée.

 

Quels projets pour la France ?

Le capitalisme est l’ennemi principal de Philippe Poutou. Ce système reposant sur la propriété privée, et l’économie de marché et favoriserai selon lui les inégalités.

Cette hostilité donne lieu à des mesures radicales. Le candidat NPA souhaite notamment sur le plan économique, la nationalisation des secteurs clés de l’économie tels que les banques ou les transports. Avec un fort ancrage social dans son programme, Philippe Poutou prévoit également une hausse sur SMIC à 1800e net (contre 1269e net actuellement), l’allongement du délai légal d’avortement à 24 semaines (contre 14 aujourd’hui) ou encore la retraite à 60 ans.

Concernant les relations européennes et internationales, le candidat NPA envisage, de renégocier les traités européens, détruire l’arme nucléaire française et tout comme son homologue de gauche Jean-Luc Mélenchon, de sortir de l’OTAN.

Côté immigration, le candidat s’engage à accueillir tous les migrants qui souhaitent venir en France, et ce sans limites. Son programme accorde également aux étrangers résidants en France, le droit de voter.

Sur le volet environnemental, Philippe Poutou veut atteindre 100% d’énergies renouvelables en France d’ici à 2050, sortir du nucléaire en 10 ans mais aussi rendre les transports en commun gratuits, pour tous.

D’autres mesures consistent à ; autoriser la PMA pour tous les couples, accorder aux jeunes de 18 à 25 ans un revenu de 1800e par mois, passer à la semaine de 4 jours, interdire les licenciements, désarmer la police ou encore détruire l’arme nucléaire française.

Pour en savoir plus, retrouvez son programme ici

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