Depuis 2011 et sa prise de fonction à la présidence du Rassemblement National, Marine Le Pen est une des grandes figures de l’extrême droite. Le poulpe vous emmène à la rencontre de cette forte personnalité.
Qui est-elle ?
Marine Le Pen est née en 1968 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Fille du fondateur du Front national (FN) – historique parti d’extrême droite – Jean-Marie Le Pen, Marine est tombée dans la marmite de la politique dès son plus jeune âge. À peine âgée de 18 ans, elle s’engage aux côtés de son père au sein du parti.
Après des études de droit, Marine Le Pen devient avocate au barreau de Paris en 1992. Elle quitte la robe en 1998 se consacrer pleinement à la politique. Son seul grand procès fut celui du sang contaminé.
Son parcours politique ?
Marine Le Pen fut successivement conseillère régionale, départementale – sous la bannière FN -, députée européenne puis elle devient députée du Pas-de-Calais en 2017. Elle fera de ce département son bastion avec comme capitale Hénin-Beaumont.
C’est lors de la campagne présidentielle de 2002 qu’elle fera sa première apparition médiatique. Marine Le Pen gravit progressivement les échelons du parti de son père. Et lorsque ce dernier quitte ses fonctions de président du parti en 2010, elle sera élue à sa succession en 2011.
Plus télégénique que son père, Marine Le Pen engage rapidement une stratégie de dédiabolisation du parti, longtemps considéré comme raciste, xénophobe et antisémite.
Pour la première fois, elle tente sa chance à l’élection présidentielle de 2012. Elle termine troisième. Obstinée, Marine Le Pen retravaille son image et celle de son parti en vue d’une revanche qu’elle prendra en 2017. Cette fois-ci, elle montera sur la deuxième marche du podium face à Emmanuel Macron au second tour. Toujours pas d’Elysée en vue.
Après ce second échec, le parti change de nom. Sa présidente veut s’adresser à une base électorale plus large et conjurer la méfiance envers le FN. Il s’appellera désormais Rassemblement National (RN). C’est avec le RN que Marine Le Pen tente pour la 3e fois la course à l’Elysée.
Quel projet pour la France ?
Pour Marine Le Pen, réduire l’immigration et garantir la sécurité sont ses grandes priorités pour la France. Pour cela, les droits des étrangers seront fortement réduits : Expulsion des étrangers n’ayant pas travaillé pendant 1 an et ceux ayant été condamnés par la justice. Elle souhaite également conditionner l’accès aux aides sociales françaises pour les étrangers – comme le RSA – à au moins 5 ans de travail.
La candidate RN a pour projet d’augmenter considérablement le budget défense de la France. Actuellement de 41 milliards d’euros, elle a fixé un budget défense de 55 milliards d’euros en 2027 pour une France militairement plus indépendante. Parallèlement, un retrait de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est également envisagé.
Sur le volet européen, Marine Le Pen change son fusil d’épaule par rapport à ses deux précédentes candidatures à la présidentielle. Alors qu’elle se plaçait comme une candidate anti-euro, anti-Union Européenne, elle veut aujourd’hui réformer l’Union européenne de l’intérieur. En renégociant les traités européens et réaffirmer la souveraineté du droit français.
Au niveau économique, est prévue la suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans tout comme l’impôt sur les sociétés également pour les moins de 30 ans pendant les 5 premières années après la création de l’entreprise. Selon la candidate, cela encouragerait les jeunes à entreprendre, innover et produire en France. Concernant le pouvoir d’achat, Marine Le Pen envisage d’abaisser la taxe carburant de 20 % à 5,5 %. Ce qui représenterait un manque à gagner de 8 milliards d’euros pour l’Etat français.
Enfin, côté environnement, Marine Le Pen est fervente défenseuse du nucléaire. Elle souhaite lancer la construction de 6 nouveaux EPR (Réacteur Pressurisé Européen), rouvrir la centrale nucléaire de Fessenheim – fermée en par Emmanuel Macron en 2020 – démanteler les éoliennes implantées et mettre fin aux projets éoliens.
D’autres mesures consistent à ; rendre gratuits les trains pendant les heures creuses pour les moins de 25 ans, instaurer le référendum d’initiative citoyenne, nationaliser les autoroutes ou encore créer un ministère de la lutte contre les fraudes.
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