Fait-divers à la gare du Nord, l’agresseur mis en examen et écroué hier

Fait-divers à la gare du Nord, l’agresseur mis en examen et écroué hier

Mercredi dernier, aux alentours de 6h45 à la gare du Nord, un homme d’une trentaine d’années s’est attaqué à sept personnes, à l’aide d’une arme blanche de type poinçon. Si l’identité et le mobile du principal suspect demeurent inconnus à ce jour, l’agresseur a été mis en examen pour tentatives d’assassinat et écroué hier. Récit…

Mercredi 11 janvier : vers 6h45, les voyageurs de la gare du Nord se dirigeaient vers leur train, encore groggys par le réveil matinal et les températures hivernales. C’est alors qu’un tragique incident les tira de leur somnolence : un homme, entièrement vêtu de noir, le visage camouflé par une capuche, cours vers sa victime et l’assaille de coups à l’aide d’un crochet métallique, au niveau du parvis. « Ça s’est passé derrière moi. Je n’ai pas tout de suite prêté attention aux cris, c’était assez confus », témoigne un voyageur pour Le Parisien.

Alertés par les cris et une soudaine agitation, quelques policiers aux frontières, dont un hors-service ce jour-là, sont intervenus en un peu plus d’une minute, afin de neutraliser l’agresseur. Contraints de faire usage de leurs armes administratives lors de son interpellation, l’homme a été grièvement blessé par balles au thorax et au bras. « L’individu s’en est pris à un de mes collègues […] Il l’a blessé dans le dos assez légèrement. Un collègue en civil, et un de la police aux frontières ont dû faire usage de leurs armes administratives. », confie Yoann Maras, responsable Alliance Paris. Ayant un pronostic vital engagé, le principal suspect a été transporté, en urgence, à l’hôpital de la Salpêtrière. 

L’identité et le mobile : toujours inconnus

Âgé de 31 ans, cet homme, n’ayant aucun papier sur lui, se dit être de nationalité algérienne. Mais son identité « n’est pas, à ce jour, formellement établie », selon un communiqué de la procureure de la République, Laure Beccuau. « Selon le parquet, il serait ‘né en Lybie ou en Algérie et aurait une vingtaine d’années’. Lesquels ont ensuite découvert qu’il était connu de leurs fichiers comme déclaré libyen, et sous le coup d’une OQTF (Obligation de quitter le territoire français) émise en 2022 », déclare Le Parisien. Également connu des services de police pour des faits de droit commun, l’enquête est confiée à la police judiciaire, depuis mercredi dernier.

Selon Reda Belhaj, secrétaire départemental SGP police, l’agresseur ne pourrait pas être renvoyé en Libye, en raison de la situation politique instable du pays. « Je voudrais féliciter l’ensemble des effectifs qui sont intervenus avec efficacité et professionnalisme. […] S’il n’y avait pas eu les policiers, il y aurait eu beaucoup plus de victimes. », témoignait-il la semaine dernière, sous les caméras de Touche pas à mon poste sur C8. « La gare du Nord est criminogène, il y a beaucoup de délinquance. Il y a beaucoup d’étrangers, de pickpockets, de marginaux… Notre organisation se bat pour qu’il y ait plus de policiers dans cette gare. », déplore-t-il.

« Réaction efficace et courageuse », souligne Gérald Darmanin

Ayant eu vent de cette affaire, quelques membres de la sphère politique se sont rendus sur place, aux alentours de neuf heures : le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ainsi que la maire de la capitale, Anne Hidalgo. Le député EELV de la circonscription, Julien Bayou, et le ministre des Transports, Clément Beaune, étaient également présents. « Je me suis rendu auprès des effectifs de police pour les remercier de leur intervention ce matin. […] Sans l’intervention extrêmement rapide des policiers, il y aurait eu très certainement des victimes. » félicite Gérald Darmanin.

Au total : l’agresseur a blessé six victimes, dont deux hommes de 41 et 36 ans, un policier de 46 ans affecté à la Police aux frontières (PAF) de la gare du Nord, et trois femmes de 40, 47, et 53 ans. Mis en examen puis placé en détention provisoire, le parquet de Paris a ouvert une enquête dimanche pour « tentative d’assassinat ». « L’IGPN, la police des polices, a aussi été saisie en raison de l’usage d’une arme à feu par les forces de l’ordre » précise Le Parisien.

 

 

Crédits image mise en avant: ©pexels.com

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