Biodiversité : un constat alarmant…

Biodiversité : un constat alarmant…

          70% de la faune sauvage a disparu depuis 1970 annonce le WWF (Fonds Mondial pour la Nature) dans un rapport daté du 13 octobre 2022. La situation environnementale dans le monde se dégrade au fil des heures, des minutes, des secondes. Marco Lambertini, directeur général du WWF, tire la sonnette d’alarme.

Constat. Jeudi 13 octobre, la sentence tombe. Le résultat de l’activité humaine sur la planète bleue n’a jamais été aussi inquiétant. Le WWF déclare dans son rapport publié tous les deux ans, que près de 70% de la faune sauvage a disparu depuis 1970. Un effondrement sans précédent pour la richesse de la biodiversité mondiale. Poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles, tous s’éteignent peu à peu, selon l’Indice Planète vivante¹.

Changement climatique, la cause principale ?

La cause principale de cet anéantissement de la faune sauvage n’est pas le réchauffement climatique mais la destruction des habitats naturels notamment pour développer l’agriculture.Viennent ensuite la surexploitation et le braconnage. Le changement climatique arrive en troisième position mais son rôle « augmente très vite » souligne Marco Lambertini, directeur général du WWF. Perte de biodiversité et climat restent intimement liés.

A cela s’ajoute la pollution de l’air, de l’eau et des sols. L’homme dissémine, aussi, les espèces qu’il juge invasives².

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Ce rapport apparaît telle une « alerte rouge pour la planète et donc pour l’humanité […] un moment où nous commençons à comprendre réellement que des écosystèmes durables, une biodiversité riche et un climat stable sont nécessaires pour garantir un future prospère, plus équitable et plus sûr pour nous, et particulièrement pour nos enfants et leurs enfants à leur tour » déclare Marco Lambertini.

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Nouvel accord climatique

Le rapport du WWF concerne tous les continents. En Amérique latine qui constitue une région décisive pour la régulation du climat, on observe une perte de 94%. En Europe des pertes de 18% sont recensées, en Afrique on parle de 66%.

« Un exemple flagrant est celui du parc national de Kahuzi Biega, en République démocratique du Congo, où le nombre de gorilles des plaines orientales a baissé de 80% à cause de la chasse » explique Alice Ruhweza, directrice Afrique du WWF. Les exemples sont multiples. En 1980, neuf des 31 requins et raies océaniques étaient menacés. En 2020, plus de trois-quarts présentent un risque élevé d’extinction (La Croix). Le requin à pointes blanches connaît un déclin de 95% sur trois générations.

Inverser la courbe, oui mais comment ? Le rapport plaide pour intensifier les efforts de conservation et de restauration. Produire et consommer des aliments plus durables, décarboniser rapidement les secteurs économiques et mettre en avant le problème lors de la COP15 Biodiversité.

« Le WWF appelle les gouvernements à se saisir de [ce sommet international de la COP15 Biodiversité] comme ultime opportunité en adoptant un accord mondial ambitieux pour sauver les espèces sauvages ». Un accord similaire à celui pour le changement climatique datant de 2015 est attendu.

Crédit photo : pixabay

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