Attentats du 13 novembre 2015 : se souvenir de toutes les victimes

Cinq ans après les attentats du 13 novembre 2015, une nouvelle fois le nom des 130 morts à Paris et Saint-Denis ont été lus lors d’une cérémonie en comité restreint pour cause du Covid. 130 noms pour ne jamais oublier ni ceux qui ont perdu la vie ni les 350 blessés.

Revenons sur les faits

C’était il y a 5 ans, le soir du 13 novembre 2015, la capitale française découvrait l’horreur. C’est à 21h20, aux abords du Stade de France, que la première détonation retentit, suivie à 21h25 par l’attaque du restaurant « Le petit Cambodge » dans le Xe arrondissement de Paris, puis 21h30 seconde explosion par un kamikaze à nouveau proche du Stade de France. 21h32 c’est le bar de « La bonne bière » qui est attaqué dans le XIe arrondissement de la capitale. A 21h36 c’est au tour du restaurant « La belle équipe » d’être victime d’une attaque ; 21h40, un kamikaze fait exploser sa bombe proche du bar « Comptoir Voltaire », bombe identique aux deux premières explosions.

Dans le même temps, trois individus munis d’armes de guerre ont réussi à entrer dans une salle de spectacle : le Bataclan, où a lieu un concert d’Eagles of Death Metal. Les terroristes font une tuerie dans la salle de spectacle et prennent des otages. Enfin, une dernière explosion se fera entendre à 21h53 à nouveau proche du Stade de France.

Au Bataclan, l’assaut sera donné à 00h20 par les équipes de la RBI et du Raid. Durant cet assaut, trois terroristes se suicideront en faisant exploser leur gilet, et un sera abattu par les forces de l’ordre alors qu’il avait aussi activé son gilet. 

Un bilan terrible

Malgré l’intervention des forces de l’ordre, 130 personnes seront tuées lors de ces différentes attaques. Le 14 novembre 2015, le Procureur de la République de Paris, François Molins, fait état, lors de sa prise de parole, de « 352 blessés dont au moins 99 en état d’urgence absolue » (Libération) et précise que ce bilan est « provisoire et évolutif compte tenu du nombre de blessés» (déclaration de François Molins retranscrite par Libération).  Seulement 7 terroristes, sept qui auront provoqué les attentats les plus meurtriers qu’ait connu la France.

Le site du journal Libération a d’ailleurs créé une page présentant toutes les victimes de ces attaques.

Solidarité des français

Comme suite aux attentats contre Charlie Hebdo et l’hyper casher, quelques jours après, des marches blanches sont organisées à travers la France qui réunissent des dizaines de milliers de Français. Des marches qui alternent applaudissements et minutes de silence. Un élan de solidarité, de peine, de soutien et de courage partout en France.

Une mémoire toujours endeuillée

Cinq ans après, le souvenir de ces attentats est ravivé lors de l’ouverture du procès des complices des auteurs des attaques contre Charlie Hebdo et l’hyper casher qui se tient actuellement à Paris. Un souvenir ravivé également par des attaques perpétrées ces dernières semaines contre les anciens locaux de Charlie Hebdo en septembre dernier. L’agresseur blesse grièvement deux personnes qui se trouvaient dans la rue. Et enfin quelques jours plus tard, à Conflans-Sainte-Honorine dans les Yvelines, Samuel Paty professeur d’Histoire-Géographie dans un collège de la ville est assassiné par un terroriste islamiste pour avoir montré les caricatures de Mahomet (publiées par Charlie Hebdo) lors d’un cours d’enseignement civique sur la liberté d’expression.

Cinq ans donc que, alors que se tient le procès des attentats de janvier 2015 et que la France s’apprête à commémorer la mémoire des victimes des attentats de Paris du 13 novembre 2015, de nouveaux deuils viennent allonger la sinistre liste des victimes innocentes tombées sous les coups d’intégristes meurtriers qui, chaque fois, visent au cœur les fondements de la République, sans répit, sans laisser le temps d’apaiser les peines et de panser les blessures.

Garance Lescure 

Crédits photos : Laurent Troude pour Libération / France 3 région 

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