Que retenir de la saison 2022 de Formule 1 ?

Que retenir de la saison 2022 de Formule 1 ?

Ce dimanche 20 novembre était l’hôte du dernier rendez-vous de Formule 1 de 2022. Après une saison forte en émotions, les différentes équipes vont prendre de la distance et continuer à préparer les prochaines échéances de mars prochain. Dans l’optique de se préparer pour le rendez-vous annuel à Bahreïn, retraçons les événements marquants de cette édition 2022, et les facteurs qui vont marquer le futur proche de la discipline.

 

La nouvelle réglementation

Commençons d’abord par les changements concernant le volet écologique de la discipline. D’ici 2026, la Formule 1 renoncera définitivement aux moteurs alimentés à l’essence. Dans quatre ans, la FIA bouleversera son règlement pour que chaque constructeur délaisse le carburant d’aujourd’hui, et se tourne totalement vers les biocarburants. Après l’arrivée des moteurs hybrides en 2014, la saison 2022 a été marquée par  l’introduction de 10% d’éthanol dans le carburant au début de la saison. Un premier pas vers l’objectif fixé.

Côté mécanique, des changements importants en termes de poids, de taille de jantes ou d’éléments de sécurité ont fait prendre en moyenne 25 kg aux monoplaces. Côté financier, un plafond budgétaire de 175 millions de dollars par an est imposé aux écuries, en parallèle d’une meilleure répartition des revenus par équipes. Enfin, le système de décision, jugé obsolète, a évolué vers un processus de vote réparti entre Liberty Media, entreprise propriétaire de la Formule 1, la FIA et les écuries.

 

Max Verstappen, nouveau roi incontesté de la catégorie

Après un premier titre de champion du monde acquis dans la douleur et la controverse, ça y est, Max Verstappen a enfin mis tout le monde d’accord. À l’issue d’une saison où très peu auront réussi à le défier droit dans les yeux, le poulain de Red Bull s’est emparé de son second trophée dans la catégorie reine. Le fils prodige néerlandais a surpassé son monde cette année en plaçant sa monoplace en première place quinze fois.

Crédit: ©RedBull/Twitter

 

Malgré un couronnement tourmenté par les évènements de Suzuka et la confusion de son dénouement, le pilote a montré un niveau et une maturité tout bonnement impressionnante. Principalement confronté à Charles Leclerc ou son coéquipier Sergio « Checo » Pérez, ce dernier a montré une réelle capacité pour assurer les duels en piste, et donc, le spectacle. Rappelant son aîné Sebastian Vettel par certains aspects,  il semble qu’une période de règne ait vu le jour. Reste donc à voir si l’écurie autrichienne aura les moyens et capacités d’offrir la même suprématie que celle de l’allemand entre 2010 et 2013.

 

Le triomphant échec de Ferrari et les progrès de Mercedes

Malgré sa deuxième position au classement des constructeurs, l’écurie Ferrari, avec une monoplace largement meilleure dès le premier grand prix, signe une saison très mitigée. De nombreuses erreurs de stratégie, des problèmes de fiabilité et une écurie Red Bull plus solide dans la globalité ont eu raison des espoirs de titre au classement constructeur comme au classement des pilotes. Il est d’ailleurs à noter le départ de Mattia Binotto, le patron de l’écurie italienne. Des changements seront donc nécessaires en vue de la saison prochaine.

Chez Mercedes, on retrouve aussi une saison contrastée. Bien loin de son niveau de la saison précédente, l’écurie allemande a souffert en début de saison pour revenir dans le haut du panier. Mais la volonté était là : travail acharné côté mécanique, des stratégies toujours fructueuses en course et des pilotes persévérants. Mercedes a donc signé une fin de saison très performante, notamment avec la première victoire de George Russell au grand prix du Brésil. Reste à voir si l’écurie pourra rester dans les échappements de Red Bull et Ferrari l’an prochain.

 

La féroce bataille du midfield

Mais qu’en est-il des autres écuries ? Des batailles acharnées ont aussi lieu dans le reste du tableau. Il y a d’abord le duel McLaren-Alpine pour la 4e place du championnat constructeur. Les deux équipes ont bataillé toute la saison entre les défaillances techniques d’Alpine et la difficulté de McLaren à faire rentrer ses deux pilotes dans les points. L’arrivée d’Oscar Piastri en F1 a aussi marqué cette rivalité : le jeune pilote australien, annoncé par l’écurie Alpine, a démenti son transfert pour signer chez l’équipe rivale.

En parallèle, les écuries du bas du tableau (Alfa Romeo, Alpha Tauri, Aston Martin, Haas et Williams), avec des voitures moins performantes, ont réussi à atteindre de belles performances tout au long de la saison. On pense notamment à la pôle position de Kevin Magnussen au grand prix du Brésil et à la 9e position de Nyck De Vries à Monza pour sa première course en Formule 1. En un grand prix, il a su totaliser autant de points que son coéquipier Nicholas Latifi, qui a pourtant couru 21 grands prix de plus. Une vraie performance donc, pour l’un comme pour l’autre…

 

Une fin d’année pleine de départs et d’arrivées

Celle que l’on appelle la « Silly Season » a une nouvelle fois imposé son jeu et a fait ses grands vainqueurs, et ses malheureuses victimes. Avec les débuts en compétition de Zhou Guanyu (Alfa Romeo) et de Nyck de Vries (Williams), 2022 a offert son lot de nouveautés. Ce qui semblait devenir une phase de transition sur la grille se confirme peu à peu, et cette dernière saison de transfert en est le plus récent témoin.

L’élément déclencheur de cette période fût l’annonce (surprise) de la retraite du quadruple champion du monde Sebastian Vettel. Suite à cette annonce, Aston Martin annoncera alors dans la foulée l’arrivée de l’espagnol Fernando Alonso. Malgré son caractère complètement inattendu, cette signature va bouleverser les plans de tout le paddock, en commençant par Alpine. Désireux de remplacer son pilote parti, l’écurie française a annoncé peu après la signature de son jeune prodige Oscar Piastri. Seul problème, le champion de Formule 2 dément quelques heures plus tard avoir signé un quelconque contrat. Le protégé de Mark Webber annonce alors ne pas conduire pour les équipes de Laurent Rossi pour la saison qui suit.

Il s’avère au final que ce dernier avait déjà signé un contrat avec McLaren, mettant alors à la porte son compatriote australien Daniel Ricciardo qui ne retrouvera pas de baquet. Suite à cette déconvenue, Alpine va devoir trouver un remplaçant ce qui sera fait et annoncé au début du mois d’octobre. C’est Pierre Gasly qui prendra place au côté d’Esteban Ocon l’année prochaine, formant alors un duo 100% français. Ce départ forcera Alpha Tauri à remplacer le vainqueur de l’édition 2020 du Grand Prix de Monza. C’est dans cette optique que l’équipe italienne comptera dans ses rangs le champion du monde Formule-E Nick de Vryes en 2023. Ce dernier ayant déjà effectué ses débuts en course sous l’écuissons de Williams à Monza, en marquant directement ses premiers points.

L’activité fût également intense dans le fond de grille. Cela était attendu, Williams a officialisé le départ de Nicholas Latifi à la fin de cette année de compétition. Afin de le remplacer, l’écurie anglaise a décidé de piocher dans sa réserve de jeunes talents en promouvant l’américain Logan Sargeant au poste de titulaire. Ce dernier pourra dès lors occuper son nouveau poste à la seule condition qu’il obtienne sa Super Licence. Toujours concernant le bas de tableau, Haas a aussi entrepris des changements. Suite à deux saisons en demi-teinte, Mick Schumacher a été remercié par les équipes de Gene Haas. La succession du fils du septuple champion du monde s’est faite avec le retour d’un pilote bien connu de la discipline. Le 17 novembre au matin, le team américain a annoncé l’arrivée du Niko Hülkenberg, notamment coéquipier de Daniel Ricciardo à l’époque de Renault Sport.

 

Crédit Photo: ©F1

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