Ce dimanche 14 avril, l’association TTRC90 a accueilli une vingtaine d’amateurs de modélisme radiocommandé automobile sur son circuit à Bermont (90). C’est à travers plusieurs courses que 24 passionnés se sont affrontés à l’aide de leurs bolides miniatures. Né au 20ème siècle, ce loisir consistant à fabriquer et piloter des modèles réduits de type buggy ne cesse de fasciner les adeptes de la course auto. Retour sur cette journée placée sous le signe de la compétition et de la bonne humeur.
Dans cette commune près de Belfort, la journée commence au petit matin avec l’arrivée des pilotes. Allant de 12 à 70 ans, chacun s’installe à sa table pour décharger le matériel et monter son stand. Disposés avec minutie, on retrouve sur le plan de travail une flopée d’outils et de composants ainsi que le fameux squelette du futur véhicule miniature. La machine se doit d’être chouchoutée et préparée avant de pouvoir fouler le sol bosselé du circuit. Cela passe par le serrage, le réglage, le chargement des batteries et le choix des pneus. Tout-terrain, sa motorisation se distingue en deux catégories. Elle peut être électrique ou bien thermique si elle dispose d’un moteur alimenté au nitro (un mélange de méthanol, nitrométhane et d’huile).
Après avoir installé sa surface de travail, place à un tour de reconnaissance de la piste à pied. “Pendant la course, on pilote depuis une plateforme en hauteur. Et on est tellement loin du circuit qu’on a l’impression d’avoir une vue en 2D. C’est vraiment difficile d’apprécier les reliefs et de juger la profondeur par rapport à ton point d’observation.” explique Emeric Goetz, 25 ans, pilote depuis deux mois seulement. Pour lui, cet examen préliminaire est indispensable pour mieux comprendre l’état du sol, repérer les meilleures trajectoires et les passages techniques afin de ne pas être pris au dépourvu pendant la compétition.
À 10h20, est venu le temps du briefing durant lequel l’organisation se présente à nos amateurs, explique le déroulement de la journée, le format des qualifications et des courses. Les pilotes, divisés en quatre groupes, auront deux essais de 5 minutes pour réaliser le plus de tours possibles. Ils se verront ensuite répartis en 3 groupes de niveaux pour la compétition de l’après-midi. Le point central du briefing est porté sur les acteurs indispensables de cette journée ; les ramasseurs. Dispersés autour du circuit, ces super héros sans cape ont pour rôle de ramasser les voitures égarées ou de retourner les bolides qui auraient raté leur saut périlleux afin de les reposer sur le circuit.
À la suite des qualifications et d’une pause repas bien méritée, tout le monde se remet en marche et se prépare pour sa véritable course. Même si le stress commence à se faire sentir, les pilotes plus aguerris n’hésitent pas à donner des conseils aux débutants. Dans ce mini-bazar, des pièces sont échangées, on discute du choix des pneus selon la température qui a bien augmenté depuis ce matin, et les habitués partagent leurs dernières indications sur ce circuit qu’ils connaissent si bien.
La première course va bientôt commencer, les 8 pilotes du groupe A s’installent au point d’observation, pendant que les autres se portent volontaires au poste de ramasseur. “La course commence dans 40 secondes” annonce le speaker, l’écho des dernières discussions et encouragements s’efface, pour laisser place au bourdonnement des bolides alignés sur la piste plus bas. Un bip strident retentit et voilà que les machines colorées démarrent à toute vitesse, elles sont si proches en début de course que les premiers accrochages surviennent, accompagnés par quelques grognements accusateurs.
“Pendant sept minutes, tu dois être concentré à 100%, t’as quasiment pas le droit à l’erreur parce que chaque faux pas peut te coûter beaucoup de secondes, il faut réussir à gérer ses émotions et garder son sang-froid quand tu te fais dépasser.” raconte Emeric. Le calme du départ a été rapidement remplacé par les annonces du speaker signalant les accidents dans son micro grésillant et les noms d’oiseaux donnés aux ramasseurs qui ne sont pas assez rapides selon certains compétiteurs.
Après ces sept minutes qui paraissent une éternité, la tension redescend enfin. On se lance des regards interrogateurs du genre “Alors, content de toi ?” et on ne perd pas une minute pour débriefer sur ses choix de trajectoire et le réglage des suspensions. Pendant 3 heures encore les courses s’enchaînent sous ce soleil d’avril avant le moment tant attendu de la remise des prix. Sur le visage d’Emeric s’affiche la fierté d’avoir décroché la 3ème place dans sa catégorie, plutôt satisfaisant selon lui pour sa première course de modélisme.
GOETZ Lola
Crédits photo : GOETZ Lola
Étudiante en deuxième année d’Info-Com / Anglais, je suis passionnée par la philosophie et la sociologie. L’analyse des rapports sociaux et des tendances sociétales sont mis à l’honneur dans mes articles.
Très ouverte aux cultures du monde, j’écris à propos de la pop-culture japonaise, coréenne, américaine ou encore britannique.
Grande féministe, j’aspire à mettre des femmes marquantes en avant et informer sur les différents concepts de ce grand mouvement essentiel.