Miss France, 100 ans de règne

Miss France VS coronavirus, masque contre beauté, l’élection de la plus belle femme de France a vu son organisation bouleversée cette année mais elle fête aussi son centième anniversaire.

 

Une institution centenaire…

Remontons le temps jusqu’en 1920, où le premier concours national élisant « La plus belle femme de France » est né. Le concours est créé par Maurice de Waleffe, journaliste mondain et fondateur de Paris-Midi, qui souhaite à la fois montrer la splendeur physique des femmes ainsi que par l’élection, montrer le type instinctif d’une nation. La toute première femme à porter le titre sera Agnès Souret, alors âgée de 17 ans. Ce n’est qu’en 1927 qu’il changera de nom pour devenir « Miss France » tel que nous le connaissons aujourd’hui.

À l’origine, le concours reste très « privatif », avant d’être diffusé à la télévision à partir de 1987.

 

En 1981, le comité Miss France est créé, présidé par Guy Levy, avant de céder sa place à Geneviève de Fontenay en 1981. Plus tard, ce concours ouvrira la porte à d’autres concours de beauté à l’internationale tels que Miss Europe, aussi créé par Maurice de Waleffe en 1986.


Aujourd’hui, la célèbre élection de Miss France se fait en
trois défilés : en robe du soir, en costumes régionaux et en maillot de bain, entrecoupé par l’interview des premières miss sélectionnées.
Elle aura aussi inspiré d’autres concours comme son alternative masculine : Mister France, mais aussi Miss Univers et Miss Monde ou encore des concours nationaux similaires dans d’autres pays.

 

… Souvent remise en cause 

Cependant, chaque année, les critiques à l’égard du concours resurgissent, que ce soit des scandales au sein même du concours ou des critiques plus générales.
En effet, le concours Miss France n’a guère évolué depuis ses débuts, les candidates restent jugées sur des critères très physiques malgré un test de culture générale. Pourtant, dans d’autres pays, les participantes sont désormais évaluées sur des critères plus variés, notamment leurs connaissances et opinions sur des questions de société comme dans le concours de Miss Amérique. 

De plus, les conditions d’accès au concours deviennent de plus en plus restrictives et vont à l’encontre des évolutions sociétales qu’a connu la société ces dernières années. Au-delà des critères physiques de taille, de poids ou autres (tatouages, chirurgie plastique…), les femmes doivent être âgées de 18 à 25 ans, être célibataire, ni mariée ou pacsée, ni divorcée, ni veuve, ne pas avoir d’enfants, et, plus logique, ne pas associer leur titre à de la propagande politique ou religieuse. Des critères parfois dénués de sens.

Cependant, le concours connaît tout de même quelques évolutions. Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France, a déclaré en 2019 qu’elle ne serait pas opposée à des candidatures de personnes transgenres

Malgré cela, le concours renvoie toujours une image normative de la beauté féminine et face à cela, des concours « alternatifs » ont émergé pour dénoncer cette normalisation tels que Miss Ronde ou Miss Beauté qui accueille sans critères toutes les femmes de 18 à 50 ans qui souhaitent participer.

Un déroulement bouleversé

Mais cette année, comment un concours tel que celui-ci qui, d’ordinaire, est souvent au contact du public, a pu avoir lieu malgré le coronavirus ? 

En effet, toutes les activités autour de la « saison » Miss France nécessitent d’être rassemblées. Entre chorégraphies, séances photos ou essayages, les contacts interpersonnels sont fréquents. Mais cette année, le protocole est strict : le masque est de mise, les bains de foule sont prohibés et l’élection se déroulera en comité réduit : seulement le jury et les présentateurs seront présents, le public restera virtuel avec la diffusion télévisée.

Les candidates ont régulièrement été testées et isolées si besoin afin d’éviter un cluster dans le groupe. Et même si la salle sera vide cette année, cela n’empêchera pas la magie de l’élection d’être présente. Alors pour connaître la prochaine lauréate, rendez-vous samedi !

 

 

Célia Ory

 

 

 

Crédits : Benjamin Decoin / SIPA  –  Éloïse Crivelli  –  Photo NR – LCI

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