Mais jusqu’où va aller Vladimir Poutine ?

Les jours se suivent et se ressemblent en Ukraine. Lundi 10 octobre, le pays a une nouvelle fois été
touché par des frappes aériennes envoyées par la Russie. Cette série d’explosions a touché la capitale ukrainienne mais également d’autres villes du pays. L’attaque fait suite après celle qui a visé le pont de Crimée, partiellement détruit, quelques jours auparavant. Un nouveau bilan terrible où au moins 20 personnes ont été tuées…

Des bombardements d’une grande ampleur

Des bombardements russes meurtriers, d’une très grande ampleur, ont frappé l’Ukraine ce lundi 10 octobre. D’après les autorités ukrainiennes, on dénombre près de 83 missiles qui auraient été tirés par les forces russes, dont la moitié environ a pu être interceptée. Principal endroit visé, la capitale Kiev où les frappes ont notamment touché un musée, une université, un parc ou encore plusieurs infrastructures importantes qui permettent le fonctionnement du pays, plus précisément des infrastructures énergétiques où des coupures d’électricité et d’eau chaude ont été enregistrées dans plusieurs régions.

Le président russe Vladimir Poutine a confirmé des frappes massives menées « contre l’infrastructure énergétique, militaire et de communication de l’Ukraine », en réponse à l’attaque du pont de Crimée qu’il qualifie de « terroriste » et qui a eu lieu quelques jours auparavant, un endroit stratégique et symbole de l’annexion de la péninsule ukrainienne. Côté civils, là encore les dégâts sont importants, comme en témoigne les chiffres : d’après la présidence et les services d’urgence ukrainiens, ces frappes russes massives ont fait au moins 20 morts et une centaine de blessés à travers le pays.

L’Union Européenne condamne l’attaque et évoque des « crimes de guerres »

Après cette nouvelle attaque russe, l’Union Européenne apporte son soutien le plus sincère à l’Ukraine.
Pourtant, entre révolte et inquiétude, la réponse de l’Union Européenne tarde à se faire entendre…

“Ils essaient de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la terre”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagit ce lundi aux attaques russes sur son pays et réclame une réponse « dure » de ses alliés occidentaux face aux actions de Moscou. Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, s’est dit « profondément choqué » par les attaques russes en Ukraine. Il a confirmé via son compte Twitter qu’un nouveau financement européen devrait être adopté prochainement pour aider l’Ukraine dans cette guerre.

L’Union européenne estime, elle, que ces attaques s’apparentent à des « crimes de guerre » dont les responsables devront « rendre compte » tandis que l’OTAN qualifie ces attaques « d’horribles et aveugles » et promet son soutien à Kiev aussi longtemps qu’il le faudra. En attendant une réponse européenne, l’Allemagne quant à elle, a annoncé qu’elle livrerait en urgence un premier système de défense antiaérienne à l’Ukraine promis de longue date.

Vers une continuité de la guerre ?

Avec qu’une idée en tête, celle de reconstituer l’URSS, Vladimir Poutine n’est pas prêt de mettre fin aux attaques de Moscou sur l’Ukraine. En effet, il n’entend pas s’arrêter là. Il a promis des répliques “sévères” en cas de nouvelles attaques ukrainiennes contre la Russie. Pour l’aider, il peut compter sur la Biélorussie et son président, Alexandre Loukachenko, qui a annoncé que les troupes biélorusses allaient se joindre aux troupes russes face à la possibilité d’une « attaque » ukrainienne contre son pays, avec pour objectif la mise en place d’une force de combat régionale commune, sans pour autant préciser où et combien en seront déployées :

« Nous avons décidé de mettre en place une alliance régionale entre la Fédération de Russie et la République de Biélorussie »

Cette décision atteste du rapprochement entre la Russie et la Biélorussie, qui entretiennent depuis la chute de l’URSS une relation particulière. En attendant une réponse de la part de l’Union Européenne et des pays occidentaux, la guerre quant à elle se poursuit, des civils meurent chaque jours et l’hypothèse de la fin de la guerre continue de s’éloigner…