Après plusieurs mois d’absence, la Formule 1 a signé son grand retour ce dimanche 16 mars. Les fans français ont dû se lever très tôt pour observer ce grand-prix d’ouverture qui aura été spectaculaire et riche en animation.
98 jours plus tard, la catégorie reine du sport automobile reprend du service. Lando Norris s’impose avec moins d’une seconde d’avance sur Max Verstappen. George Russell vient compléter le podium. Au total, trois interventions de la Safety Car, six abandons et sept écuries dans le top 10. On aurait difficilement pu mieux commencer la saison.
Mclaren confirme sa forme olympique et se présente comme l’équipe à battre. Norris a signé un week-end parfait, décrochant la pole position et signant une victoire maîtrisée. Son coéquipier Oscar Piastri peut en revanche avoir des regrets. Qualifié deuxième, le local de l’étape a commis une erreur terrible au mauvais moment qui l’a condamné à une neuvième place. Néanmoins, les rythmes affichés par les deux pilotes sont impressionnants. Quatre dixièmes d’avance sur Verstappen en qualification. Au vingtième tour, les oranges signent des chronos environ une seconde plus rapides que leurs adversaires directs.
Le meilleur pilote de la grille
De son côté, Max Verstappen a, encore une fois, été impérial. Malgré un léger écart en début de course, l’actuel meilleur pilote de la grille et quadruple champion du monde a sur-performé une monoplace instable et mal-née. Liam Lawson a en revanche vécu un week-end noir avec une élimination en Q1 et un crash en course. Le néo-zélandais n’est cependant pas le seul à avoir achevé sa course dans le mur.
Les conditions météo annonçaient une course chaotique. La présence de six rookies manquant d’expérience sous la pluie laissait présager le pire. Une crainte confirmée avant même le début de la course. Le jeune français Isaac Hadjar est sorti lors du tour de formation. Quelques minutes plus tard, c’est Jack Doohan qui crash son Alpine. L’australien perd le contrôle de sa monoplace et vient heurter le mur, détruisant son aileron arrière. Le vétéran et très expérimenté Fernando Alonso a lui aussi mis sa voiture dans le mur à la mi-course. Peu de temps après, le rookie Gabriel Bortoleto a subi le même destin. Sa suspension arrière a lâché, amenant le brésilien tout droit dans le mur.
Bien avant cela, au deuxième tour, Carlos Sainz, nouveau pilote Williams, abandonne lui aussi après avoir heurté le mur sous régime de Safety Car. Après son accident, l’espagnol est allé rejoindre le coin stratégie de son équipe. Il est notamment celui qui a conseillé à son coéquipier Alexander Albon de rentrer au stand pour chausser des pneus intermédiaires. Une décision payante qui offre au thaïlandais une cinquième place à l’arrivée, récompensant un excellent week-end de l’écurie britannique.
Succès allemand, désastre italien
Les allemands de chez Mercedes peuvent être satisfaits de ce week-end. Les flèches d’argent semblent être la deuxième force du plateau. George Russell monte sur le podium grâce à sa troisième place. Le britannique est le seul pilote à n’avoir commis aucune erreur lors de la course. Il se présente clairement comme un des hommes forts de cette saison. Son jeune coéquipier Andrea Kimi Antonelli a également brillé. Après une qualification ratée, faute à des dégâts sur sa monoplace, l’italien a été brillant en course. Démontrant tout son talent, il termine quatrième, et devient le deuxième plus jeune pilote de l’histoire à marquer des points derrière un certain Max Verstappen.
La Scuderia Ferrari a été désastreuse pour cette reprise. Aucun rythme en course, un train arrière trop léger et du sous-virage durant l’entièreté du week-end. Leclerc est parti à la faute vers la fin de course et Hamilton n’a pas encore compris sa nouvelle voiture. Ne pas faire rentrer le britannique lors de la dernière Safety Car est une erreur inexplicable qui prive l’anglais d’un potentiel podium. S’ajoute à cela une communication désastreuse des ingénieurs aux pilotes. Chez Ferrari, on cherche encore les bons réglages, et on a intérêt à les trouver vite si l’on ne veut pas être décroché.
Zéro pointé pour les français
Lance Stroll et Nico Hulkenberg terminent sixième et septième. Sans briller, les deux pilotes sont restés propres du début à la fin. Grâce aux nombreux crashs et à leur opportunisme, ils ramènent de précieux points. Dans le midfield, Alpine et Racing Bull ont manqué de réalisme. Gasly a été plus ou moins fantomatique et Doohan n’a réalisé qu’un secteur avant d’abandonner. Tsunoda a lui brillé en qualif, avec une cinquième place exceptionnelle et impensable; mais a perdu en course et termine douzième.
Hadjar n’a lui pas pris part à la course. La troisième écurie comprenant un français, a elle aussi scoré zéro point. Haas n’avait tout simplement pas de rythme. Dix-neuf et vingt en qualif, et treize et quatorze en course (dernier parmi ceux ayant fini la course), l’écurie américaine ressemblait à une équipe de F2 au milieu des F1. Ils semblent clairement être la pire équipe du plateau. La saison s’annonce très longue pour Ocon et Bearman.
Un retour tonitruant qui laisse présager une saison mouvementée et serrée. Nul doute que les écuries trouveront un moyen pour aller chercher Mclaren. De plus, Melbourne est un circuit très atypique et dans des conditions aussi difficiles, les rythmes de courses sont fortement biaisés et donc la hiérarchie aussi. La suite se déroule dès ce week-end, du 21 au 23 mars pour le Grand-Prix de Chine sur le tracé de Shanghai.
Lucas Oudot
Crédits photos : Jonathan Borba via Pexels.com

Passionné par la Formule 1, le rugby, l’océan, TheWeeknd et (surtout) la charcuterie, je suis actuellement étudiant en L2 à l’ISIC. Plus tard je souhaiterais travailler dans le milieu du sport que ce soit dans la communication ou dans l’événementiel.
Contact: lucas.oudot.vmd@gmail.com