La première phase des élections présidentielles 2022 approche à grand pas. Il est donc temps pour nous de vous présenter notre dernier portrait de candidat : celui de Valérie Pécresse, candidate du parti Les Républicains.
Qui est-elle ?
Née en 1967, Valérie Pécresse a grandi à Neuilly-Sur-Seine. Elle est la fille de Catherine Bertagna et de Dominique Roux, l’ancien président de Bolloré Telecom. Après avoir obtenu son baccalauréat à 16 ans, elle poursuit des études longues : classe préparatoire, HEC, ENA… Jusqu’à enseigner elle-même le droit constitutionnel à l’IEP de Paris dans les années 1990. Parallèlement, elle est conseillère juridique auprès du service juridique et technologie de l’information, commissaire du gouvernement auprès de la section du contentieux du Conseil d’État, et secrétaire générale du conseil supérieur de l’AFP.
Son parcours politique ?
Si elle soutient François Mitterand lors de son élection dès 1981 en se rendant devant le Panthéon, alors qu’elle n’a que 14 ans, c’est en 1998 que sa carrière politique débute réellement. Jacques Chirac la recrute en tant que chargée de mission pour les études, la prospective et la société de l’information. Plus tard, en 2002, elle est nommé conseillée technique au Conseil d’État. La même année, elle est élue députée UMP des Yvelines, et porte ensuite à l’Assemblée Nationale des causes telles que le divorce et la lutte contre les violences faites au femmes. En parallèle, elle s’implique au sein de son parti politique comme secrétaire générale adjointe, puis porte-parole nationale. Deux ans plus tard, en 2004, Valérie Pécresse est élue conseillère régionale d’Île-de-France sur la liste de Jean-François Copé. La même année, elle défend l’idée d’une « société métissée fière et énergétique », en opposition avec le Front National, dans un entretien publié par Le Monde. Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, entre 2007 et 2011, elle est nommée Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. En 2011, elle prend la fonction de Ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Réforme de l’État dans le contexte de crise de la dette de la zone euro. Enfin, après y avoir été conseillère, Valérie Pécresse est finalement nommée Présidente du Conseil Régional d’Ile-de-France en 2010, puis en 2015, toujours sous les couleurs de l’UMP.
Elle commence en 2017 à diverger de la ligne conduite par Laurent Wauquiez au sein des Républicains, et y fonde alors son propre mouvement : « Soyons libres ! ». Valérie Pécresse quitte finalement le parti en 2019, avant de le réintégrer en 2021, à l’approche des élections présidentielles. Elle annonce alors sa candidature pour la prochaine présidence de la République.
Quel projet pour la France ?
Concernant ses ambitions politiques, comme plusieurs candidats à cette présidentielle, Valérie Pécresse souhaite instaurer un référendum d’initiative populaire pour favoriser la démocratie auprès de tous. Elle vise aussi à limiter les pouvoirs législatifs du gouvernement et du Parlement et à accroître l’autonomie des collectivités.
Côté social, elle a pour projet de conditionner les allocations familiales des étrangers à un délai de résidence de 5 ans sur le territoire français. Néanmoins, une de ses ambitions majeures concerne l’éradication des « ghettos urbains » (le fameux « coup de karcher » repris de Nicolas Sarkozy). Valérie Pécresse souhaite également augmenter le départ à la retraite à 65 ans et poursuivre la réforme de l’assurance-chômage qui vise à inciter les sans emploi à sortir de leur situation plus rapidement. De plus, elle veut mettre fin à la semaine de 35 heures en se dirigeant vers une libéralisation du temps de travail qui tendrait davantage vers 39 heures.
En ce qui concerne la société, Valérie Pécresse, souhaite limiter l’immigration : fin du droit du sol « automatique », accélération des procédures d’asile, quotas annuels d’immigration… Elle porte aussi divers autres projets tels que l’autorisation à la PMA, la création d’un Institut National de la santé mentale, ainsi que l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans.
Elle souhaite, pour la sécurité du pays, prendre des mesures de rétention pour les terroristes et donner davantage de pouvoir aux maires et aux polices municipales. De même elle envisage en 2030 d’augmenter le budget de la défense à plus de 2 % du PIB et de construire un deuxième porte-avions.
Côté éducation, Valérie Pécresse veut créer un examen à l’entrée de la sixième et augmenter le heures d’enseignement du français, des mathématiques et de l’histoire de France. Elle souhaite aussi mettre en place un « revenu jeune actif » de 670 euros par mois et créer des structures de réinsertion scolaire départementales.
Concernant ses mesures économiques, la candidate envisage d’augmenter les salaires jusqu’à 2,2 SMIC de 10 %. En parallèle elle souhaite supprimer 150 000 postes de fonctionnaires, et défiscaliser les successions jusqu’à 200 000 euros. Valérie Pécresse se donne aussi l’objectif de ramener la dette autour de 100 % du PIB d’ici dix ans en réalisant 45 milliards d’euros d’économies annuelles. De plus, elle souhaite augmenter la part de protection sociale financée par les impôts, et baisser la TVA sur les plusieurs biens et services, tels que les produits culturels, les logements sociaux, l’électricité, ainsi que les protections périodiques.
Pour l’environnement, Valérie Pécresse vise la neutralité carbone en 2050. Plusieurs mesures accompagnent cet objectif : construction de six nouveaux EPR, innovation dans l’hydrogène vert, décarbonation des transports en communs et individuels… Elle défend aussi la chasse mais refuse la stratégie sans pesticide dans le domaine agricole.
Au sujet de l’Europe, elle souhaite systématiser le contrôle au niveau des frontières européennes et refuser tout élargissement de la zone. Aussi, elle veut repenser la règle des 3 % de déficit public commune aux membres de l’UE.
Enfin, en ce qui concerne l’international – notamment la situation Ukrainienne actuelle – Valérie Pécresse envisage de prendre des sanctions ciblées contre l’entourage de Poutine. Elle souhaite aussi accueillir les réfugiés ukrainiens, diminuer l’achat d’hydrocarbures russes, et renforcer l’OTAN. De même elle veut cibler davantage les pays d’Afrique et du pourtour Méditerranéen pour l’aide au développement, et la stopper en Chine.
Finalement, pour la culture, Valérie Pécresse souhaite mettre en place une politique de « démocratisation culturelle » et soutenir la création. Comme Emmanuel Macron, elle veut aussi supprimer la redevance audiovisuelle.
Etudiante en licence information-communication/anglais, je m’intéresse un peu à tout : dessin, peinture, musique, astronomie, langues étrangères… J’aime garder un œil sur le monde qui nous entoure et écrire sur des sujets qui m’accrochent.