Non, vous ne rêvez pas , cette information est tristement vraie. Des fleurs, bien que déjà présentes sur le sol du Continent Austral, poussent en surcroît. La cause reste évidente : le réchauffement climatique.
L’équilibre climatique naturel modifié
Depuis près de deux siècles, notamment à l’aube de l’industrialisation de nos sociétés, la température de la surface de la Terre augmente. Les transformations du climat sont les conséquences des émissions massives de gaz à effet de serre d’origine humaine. Les principales sources d’émissions sont la production d’énergies fossiles comme le charbon ; le pétrole ; la déforestation ; les engrais et bien d’autres. Tout ceci à son lot de conséquences. Des crises, dont des dangers sanitaires, le bouleversement d’écosystèmes et des phénomènes climatiques. Nous pouvons citer divers événements météorologiques extrêmes comme des inondations, des sécheresses… Des cas graves, comme les déluges dus au typhon en Chine et la montée des eaux qui menace l’Asie, mais aussi l’Europe. Or, un continent passe souvent à la trappe lorsque le sujet est posé sur la table : celui de l’Antarctique.
L’Antarctique fragilisé par le dérèglement climatique
Ce continent est formé d’une calotte continentale recouverte à 98% de glace. Se trouvant à l’extrême sud de notre planète, il est entouré de l’océan Austral. Cet océan à une fonction primordiale. Il crée une ceinture de protection tout autour de la banquise de l’Antarctique. Les conditions atmosphériques vont donc moins s’insinuer. Jusqu’alors, nous pensons que ce continent était touché à un moindre degré par le changement climatique. En effet, ce n’est pas un cas nouveau, des scientifiques l’observent déjà depuis une vingtaine d’années. Cependant, le phénomène est exponentiel. Un exemple frappant, la journée du 6 juillet 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée avec une température de -17,23 ℃. Surtout lorsqu’on sait que la température moyenne est autour des – 57 ℃.
Et tout cela ne risque pas de s’arrêter. La glace qui recouvre le continent à pourtant un pouvoir réfléchissant. Renvoyant alors les rayons du soleil. Mais si la fonte des glaces persiste, l’océan en dessous va absorber la chaleur du soleil et donc se réchauffer. Un effet domino totalement maussade.
Une fonte des glaces historique, provoquant un déficit de banquise considérable. Le laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) ont estimé que “le réchauffement actuel en Antarctique est deux fois plus fort que dans le reste du monde”.
Une floraison anormale
La faune et la flore sont alors impactées de plein fouet. Le continent blanc est composé de seulement 0,3 % de végétations. Ce qui fait de lui le continent avec le moins de fleurs. Ce faible pourcentage est expliqué par le climat extrême qui prédomine. Deux espèces de plantes à fleurs sont initialement présentes : la sagine antarctique et la canche antarctique. Elles poussent toutes les deux dans la péninsule antarctique, la région la plus au nord du continent. Les scientifiques ont alors observé ces deux plantes et en 10 ans celles-ci ont vu leur expansion exploser. La sagine, caractérisée par ses fleurs jaunes est passée de de 7% à 154% et la canche de 21% à 28%. Et cela, en l’espace d’une décennie.
Pour l’expliquer, plusieurs facteurs, qui découlent directement du réchauffement climatique. Ces conditions mettent en péril tout d’abord la reproduction de nombreuses espèces marines dont les otaries à fourrure. Elles sont victimes de la raréfaction de leur principale source de nourriture : le krill, qui diminue à cause de la fonte des glaces. Les otaries à fourrures disparaissent au fur et à mesure, permettant l’essor des fleurs. Pourquoi ? Car les plantes se font de moins en moins écraser par les otaries.
Un Antarctique bientôt plus fleuri que glacé ? Un constat légitime à avoir avec des espèces qui se trouvent là où elles ne sont pas censés être. Imaginez un ours polaire dans les rues de Bordeaux, insolite non ?
Crédits photo : Frans van Heerden – Pexels
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Faisant déjà partie du comité de rédaction du journal de ma ville, je souhaite poursuivre en école de journalisme.
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