ChaptGPT 3/4 : Sam Altman, un PDG réellement éthique et responsable ?

ChaptGPT 3/4 : Sam Altman, un PDG réellement éthique et responsable ?

Avec le succès grandissant de ChatGPT, des questions morales s’imposent : quelles sont les conséquences pour la planète ? L’entreprise OpenAI a-t-elle prévu un moyen de limiter ou de compenser son impact écologique ?

Une révolution technologique aussi importante que celle de ChatGPT laisse forcément une empreinte considérable sur notre planète. C’est donc à OpenAI, et plus précisément à son PDG Sam Altman, que revient la responsabilité d’en faire soit un allié, soit un frein à la protection de l’environnement.

Pourtant, les informations concernant la dimension écologique du projet manquent. Sur sa page Wikipédia et sur la plupart des autres sites d’informations, aucune rubrique ne concerne la consommation énergétique de ChatGPT et la pollution qu’engendre l’IA. Son succès éclair pousse tout de même à croire que cette consommation est phénoménale. Pour rappel, le logiciel a atteint le million d’utilisateurs en cinq jours, un record en comparaison avec toutes les autres plateformes populaires.

Seule une étude de l’université de Californie s’est intéressée au coût énergétique potentiel de ChatGPT. Les résultats montrent que l’entraînement seul de l’IA aurait déjà consommé l’équivalent de plus de 2,5 millions de kilomètres parcourus en voiture. Cela équivaut à 550 allers-retours entre New York et San Francisco. Pour ce qui est de la consommation quotidienne des serveurs de ChatGPT, il n’y a aucune communication de la part d’OpenAI. D’après l’étude, cet impact est difficile à déterminer à cause de la diversité des tâches que peut effectuer l’intelligence artificielle.

Sam Altman et les utilisateurs de ChatGPT

Le PDG et fondateur de la société OpenAI s’est souvent exprimé depuis le lancement de la plateforme en novembre 2022. Sur Twitter comme dans ses interviews, les mots « environnement » et « écologie » manquent à l’appel. Il parle cependant de technologie « responsable » et « éthique » assez fréquemment.

L’image que se construit Sam Altman contraste avec le portrait typique d’un entrepreneur de la Silicon Valley. L’avis des utilisateurs sur son intelligence artificielle semble déterminant selon lui. Il demande régulièrement leur retour afin d’améliorer l’IA. La version disponible au public n’est d’ailleurs qu’une version beta, qui sert de test avant le lancement officiel. 

En attendant, l’entrepreneur prône un principe de « conversation globale » et démocratique. Les personnes les plus concernées par une technologie sont alors celles qui doivent décider de ses limites et de la manière dont elle est utilisée.

Sam Altman serait donc un PDG qui se soucie de la dimension humaine de son projet. Mais plus qu’un PDG, c’est également un investisseur aguerri. Il ne cache pas les sommes faramineuses qu’il place dans des entreprises comme Helion avec qui il collabore. Cette société travaillant sur la production d’énergie par fusion nucléaire donne à OpenAI l’opportunité d’être vue comme une entreprise d’avenir, misant sur des sources d’énergies plus responsables.

Une technologie à l’échelle humaine ?

Sam Altman en est convaincu, son modèle d’intelligence artificielle sera bénéfique pour l’humanité. Plus qu’un outil de technologie, il rendra possible le progrès et même la cohésion sociale. Seulement, pour en faire profiter toute l’humanité, il faut que chacun puisse y accéder. Et c’est encore loin d’être le cas.

Les inégalités ne viennent pas du coût de ChatGPT puisque son utilisation est encore gratuite pour tous. En revanche, l’accès à Internet et la diffusion des technologies ne sont pas les mêmes dans toutes les régions. Dans beaucoup de pays, ChatGPT n’est tout simplement pas disponible. C’est le cas de la Chine, de la Russie, du Venezuela ou de l’Iran par exemple. L’IA parle 95 langues à ce jour, ce qui peut porter à confusion lorsque l’on sait que les pays parlant ces langues ne bénéficient pas du logiciel. La majorité des utilisateurs sont concentrés aux Etats-Unis, en Inde et en Europe de l’ouest.

Alors que ChatGPT est présenté comme une innovation déterminante et presque indispensable au développement des sociétés, des milliards d’habitants de pays non éligibles risquent d’en être privés. Enfin, une question obsède les opposants au projet : la création de cette intelligence artificielle consommant toujours plus d’énergies non renouvelables était-elle réellement utile ?

Il est important de rappeler que l’énergie consommée par ChatGPT est largement supérieure à celle consommée par un moteur de recherche classique. Il faut donc prioriser la barre de recherche Google plutôt que le robot conversationnel pour la demande d’une simple information.

 

 

©Tara Winstead via Pexels

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