Carnaval des 2 rives : Bienvenue en 2084 !

Carnaval des 2 rives : Bienvenue en 2084 !

Après deux ans d’absence, le carnaval des deux rives de Bordeaux fait son grand retour dimanche 6 mars. Pour vous, le poulpe a pris part dans un cortège déchaîné. Reportage.

Place à la démesure

Sur le pont de Pierre, les gens activent le pas direction Allée de Serr, rive droite. Spiderman, pirates, mexicains, animaux, petits et grands jouent le jeu. Dans une autre thématique, les communautés afro se dénudent. Collant résilles et maillots de bain pour les filles, jupes et torses nus pour les garçons. La joie se lit sur les visages démasqués. A 14h, la parade du carnaval débute. Les chars sont colorés, futuristes, avant-gardistes. « Bienvenue en 2084 ! ».

Char bateau-pirate, écolo, drag, camion rose, un panel de choix pour un maximum de folie. Le public agglutiné sur les rails de tram découvre les créations rocambolesques des associations et autres compagnies. L’univers enfantin en début de cortège laisse place à une la folie sans limites en fin de parade. Aux abords du camion rose, la communauté afro donne le ton. Pas de danse endiablés, hommes et femmes font corps avec le rythme de la musique. Place à la démesure.

La Casa Drag ©Camille Juanicotena

Percussions, électro, tradition, les artistes montrent leur savoir-faire, leur passion. Bouche bée, le public applaudit et regarde avec attention. Les batucadas sèment la gaieté dans la foule. L’événement crée une véritable parenthèse festive, culturelle dans le quotidien morose des Bordelais. Les danseurs exécutent leurs chorégraphies avec une énergie sans précédent. Les artistes réalisent des prouesses hors du temps.

Les batucadas ©Camille Juanicotena

La parade poursuit son ascension Cours Victor Hugo. Les riverains accoudés sur les rambardes de leurs balcons, admirent le spectacle. Les danseurs de l’école de Global Movement mettent le feu. La fougue des percussionnistes détonne. Les chants afro font sensations. Musique, couleurs, danse, tout est réuni pour faire la fête. En bref, c’est un véritable carton plein !

Ecole de danse Global Movment ©Camille Juanicotena

La fête continue à Pey Berland

Arrivée Cours Pasteur, le cortège est toujours aussi compact. Depuis son passage au pont de Pierre, les carnavaliers se mêlent désormais aux spectateurs. Batailles de confettis et costumes fluorescents font rage.

http://https://www.youtube.com/watch?v=Jy7d2rO1ulg&fbclid=IwAR2iKquhgvt5Wd_0ixsPiIn9dF8dtu7-oS6UkKjzrQ6ycmTtcOADaa0vihc

Cet événement cosmopolite donne parfois lieu à de drôles de scènes. Entre les bas-résilles et body bien échancrées se perdent parfois quelques Fée clochette et Sam le pompier. Un vent de jeunesse plane aussi sur les plus âgés déguisés en alien et pirate.

C’est vu de haut qu’on prend conscience de l’ampleur de la parade. Les rues paraissent trop étroites et les cyclistes réfractaires à contre sens peine à se frayer un chemin.

Sous le son des tambours le cortège arrive progressivement place Pey Berland. Les chars se stationnent, c’est ici que la parade touche à sa fin. Mais la fête et loin d’être terminée. Au centre de la cité Bordelaise, la musique électro du char de la Casa Drag résonne sur toute la place et anime la foule.

Vers 16 heure, devant l’hôtel de ville, tous les danseurs de la parade impressionnent une dernière fois les spectateurs qui regardent, admiratifs. Sur l’échafaudage, le DJ s’installe et prend de la hauteur. Danseur et spectateurs se rejoignent sur la piste dans une chorégraphie désordonnée de gens heureux.

Un doux moment de joie, de fête et de communion durant lequel sourires et émerveillement était de mise.

Notre sélection des costumes les plus étonants

 

 

Crédits : photographies de Camille Juanicotena ; vidéos de Noa Darcel

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