On Monday 29 November, Barbados became a Republic and freed itself from the crown of Queen Elizabeth II. Sandra Prunella Mason, Prince Charles, Rihanna all attended the ceremony in Bridgetown. Story.
From colonies to independence…
Barbados is a small island in the Caribbean, 430km2, with more than 287 000 inhabitants. The micro-state was under British rule until 1966. This is an island of migrations. Since the 17th century, Barbados has been experiencing the movement of crowds and populations. First the Amerindians, then the Caribs, the Spanish, the Portuguese, and finally the Irish and the British population, all came to these lands. In 1625, the first English colonist, Captain Powell, discovered the island and decided to occupy it. In 1645, most of the white immigration was carried out by the Irish population. Sugar cane, tobacco plants, everything is done to stay on the island.
Between the 17th and 18th centuries, the island did not escape the horror of slavery… Olivier Cromwell scattered all the Irish to start a completely different trade: the exploitation of the Negroes. 90% of the population descended from African peoples who had known a bloody colonial past. In 1819, a slave revolt broke out. It was an unprecedented fight: there was a lot of blood and even heads on stakes. This brutality makes sense after the centuries of hard work experienced by the populations. In 1838, the slave trade and slavery were abolished.
Barbados remained, however, under British rule. The island was the seat of government of the British colonies. In the 1960s, Errol Walton Barrow, a spokesman for the people, put forward an idea, a desire: the independence of the island. He became Prime Minister and initiated many social reforms. In June 1966, after five years of increasing the autonomy of the island, Barbados managed to negotiate its independence during a constitutional conference with the United Kingdom.
On November 30, 1966, Barbados officially became an independent member of the Commonwealth with Queen Elizabeth II as Head of State and Errol Barrow as Prime Minister.
… Towards the Republic
On the evening of Monday, November 29 to Tuesday, November 30, the presidential inauguration ceremony was held, marking the birth of a new Republic. A historic celebration took place in the presence of Rihanna, Prince Charles and Sandra Prunella Mason. 400 years after the landing of the first English ships, President Sandra Prunella Mason, elected in October, takes office.
« We are Barbadians. We the people must give the Republic of Barbados its spirit and substance. We must shape its future » were the first words of the new President.
The republican flag replaced the queen’s standard. All the royal insignia disappeared from the territory, as did the term « royal » in the institutions. During the ceremony, Rihanna, an internationally known singer, ambassador of Barbados and Barbadian herself, was proclaimed « national hero ». « Continue to shine like a diamond! » said Mia Mottley, Prime Minister.
According to the historian Hilary Beckles, Barbados, which served as a laboratory for the « first British slave society, » is wiping the slate clean. « Since the darkest days of our past, and the appalling atrocity of slavery, which forever stains our history, the people of this island have forged their way with extraordinary fortitude. » says Prince Charles, heir to the throne. His presence is a matter of debate.
The island wants to distance itself from its former captor. This is a major challenge if we take a look at the inflation that weighs heavily on the daily lives of inhabitants. Dependent on tourism, Barbados suffers greatly from the pandemic. The new Republic will always remain a member of the Commonwealth, as Boris Johnson, Prime Minister of the United Kingdom, said.
« I, Sandra Prunella Mason, swear to be faithful and to bear true allegiance to Barbados according to the law, so help me God » Sandra Prunella Mason, President of Barbados.
La Barbade, une nouvelle République
Lundi 29 novembre, La Barbade devient une République et s’affranchit de la couronne de la reine Elizabeth II. Sandra Prunella Mason, Prince Charles, Rihanna tous sont présents lors de la cérémonie à Bridgetown. Récit.
Des colonies à indépendance…
La Barbade, petite île des Caraïbes, 430km2, plus de 287 000 habitants, le micro-état est sous dominance britannique jusqu’en 1966. L’île des migrations. Dès le XVIIème siècle, La Barbade connaît les mouvements de foules, de populations. D’abord les Amérindiens, puis les Caraïbéens, les Espagnols, les Portugais, pour finir, les Irlandais et les Britanniques. En 1625, le premier colon anglais, capitaine Powell, découvre l’île et décide de l’occuper. En 1645, l’essentiel de l’immigration blanche s’est opéré par les Irlandais. Canne à sucre, plants de tabac, tout est fait pour rester sur l’île.
Entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, l’île n’échappe pas à l’horreur de l’esclavagisme… Olivier Cromwell disperse tous les Irlandais pour commencer un tout autre commerce : l’exploitation des nègres. 90% de la population descend de peuples africains ayant connu un passé colonial sanglant. C’est en 1819 qu’une révolte d’esclaves éclate. Un combat sans précédent : sang, têtes sur des piquets. Une brutalité qui fait sens après les siècles de dur labeur vécus par les populations. En 1838, la traite des nègres et l’esclavage sont abolis.
La Barbade reste, tout de même, sous la tutelle des Britanniques. L’île est le siège du gouvernement des colonies britanniques. Dans les années 1960, Errol Walton Barrow, porte-parole du peuple émet une idée, volonté : l’indépendance de l’île. Il accède au poste de Premier ministre et est à l’origine de nombreuses réformes sociales. En juin 1966, après cinq ans d’autonomie croissante, lors d’une conférence constitutionnelle avec le Royaume-Uni, La Barbade parvient à négocier son indépendance.
Le 30 novembre 1966, La Barbade devient officiellement membre indépendant du Commonwealth avec la reine Elizabeth II en cheffe d’Etat et Errol Barrow comme Premier ministre.
… Vers la République
Dans la soirée du lundi 29 novembre au mardi 30, s’est tenue la cérémonie d’investiture présidentielle qui marque la naissance d’une nouvelle République. Une célébration historique qui a eu lieu en présence de Rihanna, Prince Charles et Sandra Prunella Mason. 400 ans après les débarquements des premiers navires, la Présidente Sandra Prunella Mason élue en octobre, prend véritablement ses fonctions.
« Nous sommes des Barbadiens. Nous le peuple, devons donner à la République de la Barbade son esprit et sa substance. Nous devons façonner son avenir » tels étaient les premiers mots de la nouvelle Présidente
Le drapeau républicain remplace l’étendard de la reine. Tous les insignes royaux disparaissent du territoire il en va de même pour le terme « royal » dans les institutions. Lors de la cérémonie, Rihanna, chanteuse émérite, connue à l’internationale, ambassadrice de La Barbade et Barbadienne elle-même, est proclamée « héroïne nationale ». « Continue to shine like a diamond ! » s’exprime Mia Mottley, Première Ministre.
D’après l’historien, Hilary Beckles, La Barbade qui a servi de laboratoire à la « première société esclavagiste britannique » fait table rase du passé. « Depuis les jours les plus sombres de notre passé, et l’atrocité épouvantable de l’esclavage, qui entache à jamais notre histoire, les habitants de cette île ont forgé leur chemin avec une force d’âme extraordinaire. » énonce le Prince Charles, héritier du trône. Sa présence fait débat.
L’île souhaite prendre ses distances avec son ancien ravisseur. Un défi de taille lorsque nous nous intéressons à l’inflation qui pèse grandement sur les quotidiens des habitants. Dépendante du tourisme, La Barbade souffre fortement de la pandémie. La nouvelle République restera toujours un membre du Commonwealth, comme l’a signifié Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni.
« Moi, Sandra Prunella Mason, jure d’être fidèle et de porter une véritable allégeance à la Barbade conformément à la loi, avec l’aide de Dieu » Sandra Prunella Mason, Présidente de La Barbade
Crédits : histoirerevisitee
Étudiante en M1 Nouvelles Pratiques Journalistiques à Lyon 2, mon but est de devenir journaliste. J’écris sur tout ce qui m’intéresse de la politique à la télé. Tout sujet est bon à traiter.