Avec Artemis 2, la NASA vise la Lune

Avec Artemis 2, la NASA vise la Lune

Ce lundi 3 avril 2023 marque l’annonce des astronautes chargés de la mission Artemis II, supervisée par la NASA (Administration Nationale de l’Espace et de l’Aéronautique). Reid Wiseman, Victor Glover, Christina Koch, et Jeremy Hansen forment un équipage reçu comme un symbole d’inclusivité dans le domaine spatial. Cap sur un programme qui fait parler de lui avant son lancement.

En 2019, sous les ordres du président Donald Trump, l’agence spatiale américaine entame le projet Artemis. Le plan consiste à acquérir une meilleure connaissance de la Lune, dans la perspective de pouvoir y installer un poste permanent. Avec Artemis 1, les États-Unis testent les capacités du lanceur Space Launch System (SLS). Une première phase réussie, qui met la barre haute pour les étapes à suivre.

Dream Team

Pour promouvoir la mission Artemis 2, la Nasa présente chaque membre de l’équipage comme un héros, sur divers canaux de diffusion autant sur les réseaux sociaux, que sur le petit écran. Parmi eux figure Reid Wiseman, un citoyen américain considéré par ses confrères comme étant un vétéran. Grâce à son séjour de six mois à bord de l’ISS et de son ancien poste de chef du bureau des astronautes, le rôle de capitaine lui est attribué. Victor Glover, membre de la communauté afro-américaine, est lui aussi un professionnel expérimenté. Son domaine de prédilection, c’est le pilotage en aéronautique navale. Son élection fait autant de bruit que celle de sa collègue et compatriote Kristina Koch. En 2019, elle participe à la première sortie extravéhiculaire 100 % féminine, à bord de l’ISS. Sa casquette d’ingénieure électricienne vient ajouter un plus à l’équipage. Le Canadien Jeremy Hansen, à l’inverse de ses camarades, est un astronaute novice. Bien que ses yeux n’aient encore jamais vu la Terre depuis l’espace, il reste un atout majeur. Pilote de chasse et formateur à la Nasa, il apporte un vent de fraîcheur à l’équipe Artemis 2.

Pendant un live Instagram de vingt minutes, organisé par l’organisme d’aéronautique, les « quatre mousquetaires » se présentent aux utilisateurs de la plateforme. Le quatuor interagit dans la bonne humeur, et répond à des questions tantôt techniques, tantôt personnelles. Le capitaine, qui endosse le rôle de modérateur, mentionne un des critères de sélection qui les unissent : l’intelligence émotionnelle. Une nécessité pour le bon déroulement d’une opération, et un avantage non négligeable dans la communication entourant le programme lui-même. Médiatiser la conquête spatiale en télévisant l’alunissage de 1969, ne diffère pas tellement de la présence d’un équipage sur un plateau de talk-show au XXIe siècle.

2024, l’Odyssée de l’espace

Aujourd’hui, la conquête spatiale ne représente plus une lutte entre le bloc de l’Est et le bloc de l’Ouest. Depuis la fin de la guerre froide, l’exploration des zones extra-atmosphériques est marquée par une coopération internationale. Le symbole de cette multipolarité est l’aboutissement de projets tels que la Station Spatiale Internationale, et le programme Artemis 2. Victor Glover s’écrie même qu’il « souhaite que cette mission serve de source d’inspiration pour la paix ». L’équipage du vaisseau Orion, dévoilé cette semaine, est le fruit d’une solidarité scientifique qui traverse les frontières. Le quatuor doit, en 2024, naviguer en orbite autour du satellite terrestre. Un trajet lointain non effectué par des humains depuis Apollo 17, en 1972. Objectifs : tester des systèmes de communication dans des situations concrètes, optimiser le véhicule, améliorer la capsule, etc. S’ensuivent d’autres buts plus scientifiques en rapport avec la présence d’eau sur la Lune. Il s’agit donc d’un nouveau grand pas pour l’humanité sur le chemin qui mène à la planète rouge.

Mars est une perspective qui, peu à peu, sort du registre de la fiction. Malgré toutes les connaissances acquises au fil des décennies, le royaume des astres reste une source de mystères. Une dernière frontière qui suscite rêverie et curiosité à l’échelle planétaire.

Crédit Photo : Chad Davis via Flickr

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