L’auteur japonais qui a notamment écrit l’ouvrage mondialement connu « Dragon Ball », s’est éteint le 1er mars. Le succès de son œuvre a permis à Akira Toriyama d’implanter et de développer la culture du manga dans le monde entier. Il a permis notamment l’arrivée de grands noms comme Naruto et One Piece tout droit inspirés de son œuvre. Entre influence, admiration et polémique, retour sur l’immense carrière de ce géant du manga.
Le 1er mars 2024, Akira Toriyama nous a quitté, emporté par une hémorragie sous-durale, une maladie où un amas de sang se forme à la surface du cerveau et exerce une pression, causant des dommages mortels au tissu cérébral. L’annonce de son décès a été faite par le site officiel de Dragon Ball le 7 mars 2024, plongeant fans et collègues dans une profonde tristesse.
Né le 5 avril 1955 à Nagoya dans la préfecture d’Aichi, le jeune Akira ne souhaite pas faire d’études supérieures, il se sent confiant pour devenir auteur de bande dessinée. Après être recruté dans une agence de publicité en tant qu’illustrateur, il sera renvoyé pour son comportement, ses retards ou encore sa façon de s’habiller.
Avant son premier succès « Dr.Slump », le mangaka aura plusieurs fois échoué dans des concours pour repérer ses créations. Il aura envoyé plusieurs histoires à la maison d’édition la plus populaire du pays la « Shueisha » sans grand succès. Observant un certain talent dans le jeune homme, Kazuhiko Torishima le soutiendra et lui donnera sa confiance. Il restera son éditeur pour son premier manga et sur la moitié de Dragon Ball. Après sa première publication, Wonder Island, qui sera un échec, Toriyama publie son premier succès Dr Slump, où il gagnera un le Prix Shogakukan dans la catégorie shōnen.
Seulement 6 mois après, l’auteur arrête sa série pour se lancer dans une nouvelle histoire : « Dragon Ball ». Le succès est planétaire, le manga s’est vendu à au moins 260 millions d’exemplaires dans le monde. Il a engendré de nombreuses adaptations à la télévision, au cinéma ou en jeu vidéo et connu de nombreuses suites, comme Dragon Ball Z ou plus récemment Dragon Ball Super.
« Pour moi, Dragon Ball est comme un miracle, avait déclaré M. Toriyama dans un entretien accordé au quotidien Asahi en 2013. Il a aidé quelqu’un comme moi, qui a une personnalité tordue et difficile, à faire un travail décent et à se faire accepter par la société. » Il assurait cependant dans cet entretien n’avoir « aucune idée » de la raison du succès planétaire de cette œuvre.
L’œuvre, qui a contribué à la popularité du manga et de l’animation japonaise à l’étranger notamment en France, où l’adaptation en dessin animé a été diffusée à la télévision à partir de 1988, n’a cependant pas été sans son lot de controverses dans les années 1980-1990, certains dénonçant comme pour d’autres œuvres japonaises la violence, la nudité ou le penchant de certains personnages pour les dessous féminins.
Ce débat était un vrai sujet politique en France, Ségolène Royal critiquait les mangas notamment les séries qui passait sur le club Dorothée comme des animations simplistes où la violence règne. Aujourd’hui, la France est le second pays consommateur de mangas, ce qui explique que la culture du manga s’est parfaitement intégré dans la société française.
Le mangaka avait reçu, en 2013, pour l’ensemble de son œuvre, le Prix spécial du 40e festival international de la BD à Angoulême, et avait été nommé en 2019 chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la culture français.
Eichiro Oda, créateur de One Piece, a rendu hommage à son idole à travers une lettre rempli d’émotions et de métaphores sur le manga qui lui a fortement inspiré dans sa plume : « J’espère que le paradis est aussi agréable que tu l’as imaginé dans tes mangas, sensei. ».
Crédits photo : @Chat se discute – Facebook
Étudiant en Info-com, je suis passionné de sport, d’histoire, de politique et surtout d’actualité. Originaire de la cambrousse lot-et-garonnaise, j’aimerais devenir journaliste pour écrire et découvrir ce qu’il se passe dans le monde.