Cette année, le retour du Sidaction avait lieu du 22 au 24 mars, trente années après, le grand public est toujours au rendez-vous. Le combat contre le VIH continue !
Cette année, l’association du Sidaction fête ses 30 ans. Créée en 1994, l’objectif est toujours le même en 2024 : collecter des dons pour soutenir la recherche, faire de la prévention et soutenir les malades. Cette année, la mobilisation avait lieu les 22, 23 et 24 mars aux côtés des 35 médias partenaires de l’association. Et le grand public semble toujours au rendez-vous avec une collecte de 3,87 millions d’euros pendant ces trois jours, une somme similaire à l’édition 2023.
Un montant qui peut encore augmenter, car la collecte reste ouverte jusqu’au 12 avril par téléphone en appelant gratuitement le 110. Mais le Sidaction ce n’est pas seulement trois jours par an ; c’est toute l’année avec des dons possibles par Internet, par courrier ou par SMS.
D’où vient le Sidaction ?
Découvert et identifié comme tel, c’est en 1983 que le virus du sida est observé pour la première fois par des virologues de l’Institut Pasteur.
Quelques années après, le 17 février 1994 marque la genèse du Sidaction, fruit de la convergence de quatre associations pionnières dans la bataille contre le VIH/sida et les préjugés qui s’y rattachent. “Les artistes contre le sida” sont des artistes qui utilisent leur talent et leur notoriété pour sensibiliser le public, “Aides” est une association de lutte contre le VIH et les hépatites virales, “ARCAT” signifie Association de Recherche, de Communication et d’Action pour l’Accès aux Traitements et “Act Up”, fondée dans les années 1980 aux Etats-Unis, s’est ensuite établie dans d’autres pays afin d’élargir son combat pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes du VIH, un accès universel aux traitements et une meilleure sensibilisation du public.
C’est le 7 avril 1994, qu’est organisé le premier Sidaction. Diffusée en même temps sur 7 chaînes médiatiques, cette première action avait eu un retentissement inespéré avec 23 millions de téléspectateurs et une collecte de 300 millions de francs à l’époque, soit 45,7 millions d’euros, tout ça réalisé en une seule soirée.
Appelée dans un premier temps “Ensemble contre le Sida”, c’est en 2004 que l’association devient officiellement “Le Sidaction”.
Line Renaud, une figure de la lutte contre le sida
Line Renaud, vice-présidente de l’association du Sidaction aux côtés de la présidente Françoise Barré-Sinoussi, est une figure emblématique de la lutte contre le VIH. Si selon elle, rien ne la destinait à s’investir autant dans cette lutte, cette femme déterminée n’a jamais cessé de se battre pour cette cause qui a occupé près de 30 ans de sa vie.
C’est en 1985, lors d’un voyage à Los Angeles, que la chanteuse et actrice prend conscience des conséquences dramatiques du sida. À son retour en France, elle accorde une interview pour partager les connaissances acquises sur ce virus, alors largement stigmatisé, lors de son séjour aux États-Unis. Écoutée attentivement par le secrétaire général de l’Institut Pasteur, alors en manque de moyens, la chanteuse et actrice est sollicitée pour apporter son soutien à la recherche, en mettant à profit sa renommée d’artiste. Line Renaud accepte, et ce qui ne devait être au départ qu’un simple repas de gala pour collecter des fonds, prend par la suite une toute autre dimension et devient le combat de sa vie.
Chaque minute, dans le monde, une personne meurt d’une maladie liée au sida
Lorsque l’on parle du sida, on entend souvent le mot VIH dans la conversation. Mais est ce que ces deux termes signifient la même chose ? La réponse est non, ces deux termes sont bel et bien liés mais n’ont pas le même sens.
VIH signifie Virus de l’Immunodéficience Humaine. Une personne contaminée par ce virus est dite “séropositive”. Pour autant, cela ne veut pas forcément dire qu’elle a le sida. Une personne contaminée par le VIH ne sera pas malade immédiatement, le virus mettra quelques années à affaiblir ses défenses immunitaires.
Le terme “sida” sera employé lorsqu’une personne atteinte du VIH développera une maladie dite “opportuniste”. On ne meurt pas directement du sida, on meurt d’une maladie, non-mortelle au départ, mais qui le devient, car notre corps, trop affaibli par le virus, n’est plus en capacité de se défendre.
Un souffle d’optimisme au coeur de la lutte contre le sida
Grâce à un nombre de campagnes de sensibilisation et de programmes de dépistage toujours plus important, de plus en plus de personnes se font dépister et la stigmatisation liée au VIH a considérablement diminué, ce qui encourage davantage les personnes à se faire dépister et à obtenir les soins appropriés sans craindre d’être jugés. Ces dépistages, plus courants aujourd’hui, permettent un diagnostic précoce et une prise en charge rapide en cas de séropositivité.
Il est désormais possible de mener une vie normale, tout en étant porteur du VIH. Des traitements appelés médicaments antirétroviraux sont utilisés pour bloquer la multiplication du VIH. L’objectif de ce traitement est de diminuer au maximum la charge virale du patient, afin qu’elle devienne indétectable lors de tests sanguins. Grâce à ces traitements, la personne est en meilleure santé, l’infection n’évolue plus, il n’y a plus de risque de transmission du virus lors de relations sexuelles non protégées et il est même possible de donner naissance à un enfant séronégatif. Si ces traitements existent depuis les années 1980, ils n’avaient pas la même efficacité qu’aujourd’hui.
Malgré ces progrès, des défis persistent. L’accès aux soins n’est toujours pas évident dans les régions les plus affectées, et les laboratoires ont sans cesse besoin de financement pour leurs recherches et programmes de lutte contre le VIH/SIDA. Trouver un jour le remède contre le sida et l’éradiquer pour de bon, reste toujours le principal objectif de cette lutte.
Julia GAILLARD
Crédits photo : Bing Image Creator
Je suis étudiante en double licence d’information-communication et d’espagnol.
De nature très curieuse, je m’intéresse à tout et c’est un plaisir de m’informer sur le monde qui m’entoure ! J’aime les actualités positives qui nous font garder espoir en l’humanité et qui nous font du bien. J’aime transmettre ce que je sais et raconter avec passion ce qui me tient à cœur. Tout ça en gardant un sens critique !