Pour la cinquième année consécutive, place à la semaine olympique et paralympique du 1er au 6 février 2021. C’est un des événements qui se tient annuellement jusqu’au Jeux Olympiques de Paris 2024, dans le but de développer la pratique sportive et de promouvoir ses valeurs. Et même en période sanitaire exigeante, il est important de veiller à la tenue de ce genre d’initiatives. Des activités sont organisées, notamment à destination des plus jeunes dans le milieu scolaire. Cette année, la thématique choisie est La Santé, aspect primordial du quotidien, renforcé par la crise du Covid-19.
Une thématique dans l’ère du temps
D’après les statistiques du comité national olympique, 20% des adolescents sont en surpoids, un chiffre qui augmente d’année en année avec l’avènement du numérique qui renforce l’inactivité (6 enfants sur 10 passent plus de 3h par jour devant un écran). Surveiller la santé de chacun « constitue notre bien commun » selon Tony Estanguet, président du comité d’organisation des JO 2024. Pour la préserver, pratiquer une activité physique régulière semble évident. L’objectif de la semaine olympique et paralympique (SOP) est de « renforcer la place du sport ». Avec le thème de la Santé, de nombreux champs peuvent être explorés : la nutrition, l’activité physique, le bien-être, le corps, l’hygiène de vie, le dopage…. Un thème volontairement large pour que chacun puisse se l’approprier, mais sur lequel il faut mettre l’accent, surtout en ces temps de pandémie.
Promouvoir l’éducation par le sport
Déjà 2800 établissements se sont mobilisés et ont obtenu le Label Génération 2024. Chaque année, la SOP est l’occasion pour chaque établissement scolaire de monter un projet gravitant autour des valeurs de l’olympisme (excellence, amitié et respect) et de celles du paralympisme (courage, détermination, égalité et inspiration). L’objectif est d’« utiliser le sport comme ressource pour l’apprentissage ». Des projets tels que l’accueil d’un athlète, la mise en situation de handisport, la découverte de disciplines olympiques ou encore des conférences peuvent être mis en place. Cette année, l’heure est à la promotion de 30 minutes d’activités par jour pour maintenir sa santé en bon état. Dans ce cadre, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation Nationale, s’est rendu dans un école de Paris.
😌 Non, vous ne rêvez pas : c'est vraiment Jean-Michel Blanquer qui fait la poule là ⬇️#Quotidien pic.twitter.com/b7nIUywe74
— Quotidien (@Qofficiel) February 2, 2021
Antony Dugas, directeur d’une école qui a tenté l’expérience en Loire-Atlantique fait l’éloge de la SOP : « C’est l’occasion de travailler des thématiques comme le fair-play, les valeurs du sport et de l’Olympisme ou encore l’égalité et la santé, et d’associer des pratiques physiques et sportives à l’éducation morale et civique. Les élèves n’en retiennent que du positif ». De la découverte à la sensibilisation, la SOP a une visée pédagogique et l’ambition de « changer le regard sur le handicap » à travers la promotion du handisport.
Paris 2024, plus de visibilité pour le handisport ?
Sensibiliser par l’expérience et la monstration. C’est en ce sens que la SOP permet de la visibilité sur le handisport, trop peu médiatisé par rapport au sport pratiqué par des personnes valides. Si les JO de Londres en 2012 ont transformé l’approche du paralympisme dans le monde en placardant notamment d’immenses affiches dans le métro pour promouvoir une visibilité égalitaire, les JO de Paris 2024 souhaitent continuer dans cette lignée. Florence Gravellier, tenniswomen handisport n°1 mondial en double et n°2 en simple, espère voir la flamme olympique comme un « facteur de transformation du regard de la société sur le handicap ». Si la sportive est persuadée que « le sport est un vecteur pour faire avancer un grand nombre de questions sociétales », il ne reste plus qu’à l’organisation de promouvoir l’équité dans la visibilité, et cela passe par des événements comme celui de cette semaine.
Finalement, la devise à retenir du comité d’organisation est celle-là : « Faire que l’élan des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 soient porteurs de changements durables ». Si la sensibilisation et la découverte des disciplines et des valeurs du sport se tournent surtout vers les jeunes, c’est pour que les générations futures prônent l’égalité et le respect, dans une santé conservée.
Margaux Bongrand
Crédits photos : LIONEL BONAVENTURE/AFP – Comité d’organisation des JO Paris 2024 – Getty Images
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