“Quand deux étoiles sont trop proches, et que l’une d’entre elles explose, il arrive qu’elle condamne l’autre étoile à errer sans trajectoire dans l’univers, on les appelle les étoiles vagabondes”. Démocratisées par le rappeur Nekfeu en 2019 grâce à son album, nous vous expliquons ici, ce que sont réellement les étoiles vagabondes.
Introduit en 1802 par l’astronome germano-britannique William Herschel, le terme « étoile binaire » désigne un système où deux étoiles orbitent autour d’un centre de gravité commun. Les étoiles Mizar et Alcor de la constellation de la Grande Ours en sont le cas le plus connu. Il faut observer que selon les scientifiques, près de la moitié des étoiles observées jusqu’à présent dans l’univers sont des étoiles intergalactiques. Selon des estimations, un millier de milliard de ces étoiles se trouverait dans le superamas de la Vierge, groupe de galaxies où se situe la voie lactée.
Supernovae
Lorsque des nuages de poussière et de gaz se regroupent pour former des étoiles, il arrive que deux astres naissent. Les deux passent alors leur existence à tourner à l’unisson autour d’un même axe, jusqu’à ce que l’une des deux s’éteigne.
Quand une étoile meurt, elle produit un phénomène appelé supernovae. L’étoile explose et son noyau se contracte en augmentant drastiquement sa masse. Ce phénomène est à l’origine de la création des trous noirs. Pour rappel, un trou noir est un objet céleste dont la masse est si densément élevée que rien ne peut s’en échapper, pas même la lumière. Il exerce une force d’attraction attirant absolument tout en son noyau. Plus le trou noir aspire, plus son noyau grossit, devient dense et donc plus attractif. Il existe deux cas de figure. Après la supernovae et la formation du trou noir, l’étoile restante se retrouve aspirée par l’objet céleste . Dans ce cas là, elle sera consumé petit à petit, de plus en plus vite, permettant au noyau de grossir et de devenir encore plus dense.
Les étoiles vagabondes
Le second scénario possible apparaît pendant la supernovae. La déflagration produite par l’explosion propulse l’autre étoile hors du système. Cette dernière est alors «condamnée à errer sans trajectoire dans l’univers», projetée au travers des galaxies à une vitesse anormalement élevée. À noter que le terme « étoiles vagabondes » n’est pas réellement reconnu d’un point de vue scientifique. Les termes étoile intergalactique, orpheline ou errante sont préférés.
Ainsi Nekfeu n’avait pas tort, dans les deux cas, lorsqu’une étoile meurt sa voisine est condamnée à mourir aussi. Soit par aspiration, soit projeté à travers l’univers sans ligne suivie. L’étoile errante passe alors le reste de son existence seule en essayant de combler le vide laissé par la mort de sa jumelle.
En revanche, il n’est pas impossible que cette étoile orpheline se retrouve un jour à nouveau dans un système. Il arrive parfois qu’elles trouvent une autre étoile à laquelle se rattacher. En effet, l’univers s’étend constamment, mais pourtant les galaxies elles, se rapprochent. Selon les scientifiques, dans 4 milliards d’années, notre galaxie entrera en collision avec sa voisine, la galaxie d’Andromède. Des analyses ont prouvé qu’elles se rapprochaient à une vitesse constante de 402 000 km/h. Lorsqu’elles entreront en contact, de nouveaux systèmes seront formés contenant les étoiles précédemment errantes.
Une récente étude parue en décembre 2023, évoque la possibilité qu’une étoile errante vienne bouleverser notre système solaire. Des prévisions estiment que dans un milliard d’années, une étoile intergalactique traversera notre système. Les 8 planètes pourraient se voir désaxées par rapport au soleil qui pourrait se retrouver percuté par cette étoile vagabonde. Malgré tout, cette étude, réalisée par Sean Raymond et son équipe au laboratoire d’astrophysique de Bordeaux, estime qu’il n’y a qu’un seul petit pourcent de chance que cet événement se produise.
Si le rappeur français décrit à travers L.E.V les effets infligés par une rupture amoureuse, les scientifiques et autres amoureux d’astronomie voient en ce phénomène une véritable source de fascination. Les études et observations sont en constante progression et nul doute que nous en apprendrons plus sur ces étoiles dans le futur.
Passionné par la Formule 1, le rugby, l’océan, TheWeeknd et (surtout) la charcuterie, je suis actuellement étudiant en L1 à l’ISIC. Plus tard je souhaiterais travailler dans le milieu du sport que ce soit dans la communication ou dans l’événementiel.
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