Il était une fois, deux filles suisses qui ont voulu découvrir la France : sa langue, ses habitants et sa culture. Cette curiosité les a conduits vers la dune du Pilat. La plus grande dune de l’Europe. Un site à voir si on se trouve dans la région de Bordeaux. Le sable, à perte de vue (ou en allemand : jusqu’à ce que les yeux).
C’était une très belle journée avec un ciel bleu. Comme il pleuvait à Bordeaux ces derniers jours et que nous avons vite fait connaissance avec la météo bordelaise, nous avons d’autant plus profité du soleil. Peut-être un peu trop. Nous étions au sommet pour quelques heures et à la fin de la journée nous sommes descendues avec la peau devenue rouge. En Suisse le coup de soleil est un tabou. En aucun cas on ne le regarde et on le mentionne encore moins. Par rapport en France c’est différent. En quelques instant le coup de soleil de notre amie était le sujet principal de tout Arcachon. Un vieux monsieur l’a commenté : « Tu es un peu rouge » et ensuite dans le restaurant un serveur a dit : « Beaucoup de soleil, bonne performance ». En Suisse ce serait inimaginable mais ici en France, non. Pourquoi ne pas le commenter alors que c’est évident.
Nous avons fait connaissance avec ce caractère direct plusieurs fois les semaines passées. Que ce soit par des profs, vendeurs ou passants. A Bordeaux, if faut appeler un chat un chat (ou en allemand : l’enfant est appelé par son nom). Les Bordelais disent ce qu’ils voient et ils n’enveloppent pas leurs mots dans du coton. Vous l’aurez compris, vous pouvez apprendre ici des proverbes allemands. Nous avons confondu ce caractère direct avec de l’incivilité ou de l’impertinence. Nous croyons que les préjugés des Français viennent de là mais les Français sont mal compris. Cependant, nous ne dirons pas que les Français ne sont pas aimables, surtout les Parisiens ! Lorsque nous avons changé de train dans le métro parisien avec notre centaine de valises, une main s’est tendue vers nous. A Bordeaux plusieurs gens nous ont aussi proposé leur aide avec nos valises. C’est quelque chose que nous trouvons rarement en Suisse. A Zurich, les gens sont tellement préoccupés par eux-mêmes qu’ils font abstraction de tout ce qui les entoure. C’est peut-être pour cela qu’en Suisse, on ne commente pas les coups de soleil des autres, parce qu’on ne fait même pas attention aux autres.
A l’avenir, nous saurons qu’un « Pourquoi restes-tu planté là ? » de la part d’un professeur n’est pas méchant et qu’ainsi les Bordelais sont simplement comme ça. Nous, les Suisses, devons-nous faire une peau plus dure. Néanmoins, notre amie n’oubliera jamais la crème solaire.
Lilly Rüdel et Amélie Perrinjacquet
Pour moi, l’écriture a toujours été la manière la plus facile pour
m’exprimer et montrer le monde de ma vue. Pour mon plaisir d’écrire, j’ai commencé à étudier le journalisme à Zurich, en Suisse, il y a deux ans. Je m’intéresse surtout aux sujets politiques et sociaux. Aujourd’hui, j’habite à Bordeaux pour un semestre.
En apprenant le français, en appréciant le style de vie du savoir-vivre et enndécouvrant la nature française, je suis très heureuse de vous raconter avec mon amie Amélie mes expériences de la vie française et de construire un pont entre le connu et l’inconnu.