À moins de 500 jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, Paris essuie les revers de ses adversaires. Les travaux concernant les infrastructures avancent mais les prix des billets et la situation des transports inquiètent les Français.
« Il faut rendre nos compatriotes profondément fiers d’accueillir cet évènement mondial », affirme l’Élysée. Les Jeux Olympiques arrivent en France comme une vraie bouffée d’air frais sur lequel tout le monde se repose. L’optimisme de jeux « populaires » et « accessibles » semble prendre de l’ampleur avec l’avancée des projets. L’élection de Paris comme ville-hôte des JO, le 13 septembre 2017, fut réfléchi dans un cadre responsable. Alors que les JO de Pékin de 2008 avaient coûté 31 milliards d’euros, Paris s’engageait dans un tout autre engagement : utiliser les installations sportives déjà existantes. Cet engagement se traduit par un budget de « seulement » 7 milliards d’euros. Également, la capitale s’engage dans des actions éco-responsables : les infrastructures créées pour l’occasion seront réutilisées.
L’écologie, au centre des discussions
Bien que 95% des infrastructures sportives nécessaires existent déjà, comment limiter l’impact écologique d’une compétition mondiale ? L’empreinte carbone est estimée à 1,58 millions de tonnes de CO2, contre 3,5 millions pour les jeux précédents. Le village olympique se veut durable et écoresponsable : construire un écoquartier, réutilisé en tant que logement après les JO. L’énergie consommée pour l’évènement mondial se veut en grande partie renouvelable. Alors que les organisateurs souhaitent faire de cet événement une « contribution positive pour le climat », Georgia Grenon, experte en écologie du sport, avance que « l’événement le plus durable est celui qui n’a pas lieu ». Contrairement à certains collectifs anti Paris 2024, on ne peut parler de greenwashing car les ambitions ont le mérite d’être mises en place, et cela sera une des premières compétitions sportives aussi éco-responsable.
Pour obtenir des billets, la première phase, du 15 février au 15 mars, permettait de créer des packs sur mesure. Cette période fait encore polémique suite au prix des billets. 3,25 millions de billets étaient mis sur le marché, allant de 24 euros pour aller voir des compétitions de triathlon à 990 euros pour assister aux finales de basket.
Le problème est donc le suivant : les Jeux Olympiques ne sont pas aussi « accessibles » que le gouvernement voulait laisser paraître. Bien qu’un million de billets aient été fixés à 24 euros par le gouvernement et que 50% des billets soient à 50 euros ou moins, les Français s’énervent. Le gouvernement semble préférer se refaire les poches plutôt que de rendre les jeux inclusifs.
Il contre-attaque en affirmant s’être positionné par rapport aux prix des billets de Londres en 2012. Depuis le 15 mars la seconde phase d’inscription au tirage au sort pour la vente de billets à l’unité est ouverte jusqu’au 20 avril. Espérons que les tirés au sort soient aussi chanceux sur leur compte en banque.
Les transports, le maillon faible de la capitale
Les franciliens espèrent que les Jeux leur permettront de profiter d’une amélioration de transports en communs pour l’occasion. Alors que les métros parisiens sont constamment bondés, Stéphane Peu, député de Seine-Saint Denis, tire la sonnette d’alarme concernant les Jeux Olympiques. Le député communiste demande « d’assumer environ 20% de trafic supplémentaire, en plein mois d’août » pour le bon fonctionnement de l’évènement.
À 500 jours du début des festivités, la question des transports reste le point le plus inquiétant. Le ministre des Transports, Clément Beaune, s’appuie sur un délégué interministériel pour améliorer les conditions.
©Paris2024.org
Étudiante en Info-com, je suis la personne tout devant en cours qui se fait une tendinite au pouce tellement elle ne veut rien louper.
J’aime la mode, la culture, mais surtout la géopolitique et les questions de société. Alors, j’écris quelques articles pour affiner ma plume et espérer faire parti des plus grands.