Harry Potter : La magie continue d’opérer…

Harry Potter : La magie continue d’opérer…

Salut les Moldus !

Vous n’êtes pas sans savoir que le deuxième film de la saga Les Animaux Fantastiques est bientôt dans nos salles de cinéma et que Netflix diffuse maintenant la saga Harry Potter. C’est donc le moment de faire une petite rétrospective sur ces films qui ont bercé notre enfance, et qui nous ont amèrement fait regretter de ne pas recevoir de lettre par hibou lors de notre entrée en sixième.

Il y a peu de films qui peuvent se vanter d’avoir marqué l’industrie cinématographique. En ce qui concerne la saga Harry Potter, la question ne se pose même pas. Ayant germée au début des années 90 dans l’esprit de JK. Rowling, les sept livres retracent les aventures de Harry et ses amis Hermione et Ron dans le monde de la magie et leur lutte durant sept ans contre Voldemort (eh oui, on ose le dire!). Immédiatement après la publication des premiers livres, un producteur Britannique, David Heyman, se montre très intéressé par les droits et promet à JK. Rowling une adaptation fidèle sur laquelle elle aura son droit de veto. Ce sera probablement l’un des projets les plus osé et démesuré: 8 films ayant ramené un total de 7.7 milliards d’euros sur 10 ans, plus de 700 personnes (artisans, techniciens et infographistes) et des films de presque 3h… Bref, un monstre ! Quatre réalisateurs se sont succédés, aux intentions assez différentes mais en travaillant toujours dans le respect d’une certaine continuité, de Chris Columbus, le spécialiste du film pour enfants, à David Yates, sorti de nulle part et travaillant le réalisme, en passant par le très anglais Mike Newell, et le très mexicain Alfonso Cuaron.

La saga n’a pas laissé grand monde indifférent à sa sortie, mais les avis restent tout de même divergents. On peut néanmoins souligner un beau travail d’adaptation. La saga a été lancée au début des années 2000 et a presque tout changé à Hollywood. On commençait tout juste à réaliser des films basés sur les effets spéciaux, qui n’ont été démocratisés que huit ans plus tôt avec Jurassic Park. C’était donc une technologie encore très jeune, mais que les films ont aidé à faire évoluer, autant qu’elle a aidé à faire évoluer les films. Au début, il faut faire preuve d’ingéniosité, comme par exemple avec la scène du troll dans Harry Potter à l’école des sorciers, qui est un mélange de modèle numérique, d’interaction avec des accessoires, d’effets et mécanismes réels et même d’une version animatronic, bien qu’elle ne serve qu’au plan large et qu’elle ne bouge qu’une fois; même chose avec l’affreuse Aragog (elle ne m’a pas réconcilié avec les araignées celle-là !). Alors quand on compare avec les effets en fin de saga…on voit qu’il y a du progrès ! C’est ainsi qu’on commence avec un Poudlard en maquette dans les premiers films, avant d’avoir un premier décor entièrement numérique dans L’Ordre du Phoenix, avec la salle des prophéties et de finir avec un château entièrement modélisé dans Les Relique de la Mort. Que ce soit au niveau de l’histoire ou en termes de réalisation on peut dire que la saga progresse en maturité à mesure que les films avancent. On peut observer quelques changements conséquents, comme la représentation de la forêt interdite dans le premier film qui est beaucoup plus claire et avec des troncs d’arbres beaucoup plus espacés que dans le derniers film, et il en va de même avec les banquet qui perd un peu plus à chaque film son côté lieu d’émerveillement pour les enfants. C’est d’autant plus visible avec les fantômes. Quand Harry, Ron et Hermione arrivent, ils ont droits aux fantômes et à toutes les merveilles de Poudlard mais à partir du quatrième film tout esprit qui n’a pas d’utilité scénaristique disparaît totalement.

Ce que les films ont aussi eu de marquant, qui a d’autant plus donné l’impression que la saga évoluait avec son public, c’est que le casting n’a pas changé en dix ans. Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint ont grandi et se sont améliorés en tant qu’acteurs en même temps que leur public a mûri.

Mais maintenant, plongeons au cœur du sujet !

C’est Chris Columbus qui se chargera de porter pour la première fois le roman à l’écran en 2001 et le suivant l’année d’après. On peut dire que le premier film et le premier livre sont tous les deux très orientés pour les enfants. Le deuxième film est quant à lui plus centré sur les personnages et plus sombre. La force et la faiblesse de ce démarrage c’est d’être fidèle aux livres à quasi 100%. La plupart des éléments changés sont mineurs et ne concernent que quelques péripéties. On pourra remarquer que tous les élèves au-delà de la première année dans les scènes de repas ainsi que la quasi-totalité des sorcières et sorciers au chemin de traverse portent des chapeaux pointus comme décrit dans le livre. Mais ils ont été totalement abandonnés dans le troisième film probablement parce que ce n’était pas très esthétique.

Chris Colombus (source: Allociné)

Columbus n’a basé ses films que sur l’histoire en mettant un peu de côté le caractère des personnages. Les seuls moments où ils ont de la personnalité c’est quand cela sert le récit, par exemple quand Hermione part bouder dans les toilettes pour ensuite se faire attaquer par le troll. Chris Columbus, c’est quelque chose de très académique qui, comme son expérience sur des films pour enfants comme Maman j’ai raté l’avion, a probablement mis la Warner en confiance pour lancer la saga, mais qui n’a rien de sensationnel à regarder en particulier si on le compare aux suites.

Après deux films, Chris Columbus se déclare en plein burn-out. Décision est prise de le remplacer par Alfonso Cuaron. Lorsqu’il débarque sur le projet d’Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban, il a réalisé deux adaptations de grands classiques littéraires aux Etats Unis, et deux films plus personnels au Mexique. Cuaron a un style visuel très défini qui va apporter un feeling très différent au film. Cela accompagne bien la symbolique d’entré dans l’adolescence et la maturité. Le style passe alors de quelque chose de noble et distingué à quelque chose de plus familier et « bordélique » (il suffira de voir l’évolution de la Grosse Dame). Ce qui est nouveau aussi, c’est que les acteurs ont désormais le droit de personnaliser leurs vêtements et d’être un peu plus débraillé.

Ce qui va manquer un peu à l’intrigue de base, malheureusement, c’est une explication sur les animagus et les noms sur la carte du maraudeur, cela aurait bien rendu service aux films suivants… Mais peu importe ce qu’on peut reprocher au film, il a tout ce qu’il manquait dans les deux premiers. Enfin, les élèves font autre chose que de l’exposition, les enfants font autre chose de leur vie que de parler des points essentiels du scénario. C’est le premier film on l’on sent se développer une sensation de groupe ailleurs que chez les Weasley, les amitiés se développent. On a même un premier indice de la relation finale entre Ron et Hermione !

Alphonso Cuaron (source: Wikipédia)

De nouveaux acteurs rejoignent le casting pour interpréter les nouveaux personnages, mais pas seulement. Richard Harris, qui avait été choisi pour incarner Albus Dumbledore, décède en octobre 2002. C’est Michael Gambon qui le remplacera à partir de là. Harris était le Dumbledore de conte de fée (avec une légère ressemblance avec Merlin) et Gambon celui de légende. On accueille aussi le professeur Trelawney, incarnée par Emma Thompson, ou encore David Thewlis en Remus Lupin, mais surtout Gary Oldman en Sirius Black. Ce dernier s’était spécialisé depuis des années dans les rôles de méchants et maintenant qu’il a réalisé qu’il marchait bien en gentil avec le Dark Nigth et James Gordon il ne fait plus que cela. Ce pivot dans sa carrière se marque peut-être plus dans Harry Potter, avec l’incarnation d’un personnage que tout le monde accuse d’être un fou et un tueur psychotique, et qui se révèle en fait être un des personnages les plus aimés de la saga. Il peut ainsi jouer sur plusieurs registres : le tueur fou qu’on le croit être, la folie de l’homme qui a passé treize ans à Azkaban et le gentil parrain qui veut vivre avec son neveu.

En tout cas, c’est tout pour les trois premiers films, nous parlerons de la suite dans le prochain article ! En attendant prenez soin de vous et rappelez-vous : « A Poudlard une aide sera toujours apportée à ceux qui la mérite. » (A. Dumbledore)

Dumbledore (source: pottermore)

Justine Dehaese

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