Depuis quelques années déjà, nous avons la preuve que le football n’est pas un sport réservé aux garçons et aux hommes. Filles et femmes peuvent y jouer pour le plaisir aussi bien qu’en compétitions nationales et internationales – qu’elles y sont belles d’ailleurs. Les footballeuses ont même le droit à leur Ballon d’Or à présent. Pourtant, elles n’ont pas droit à la parité ! Une étude a démontré que le football féminin n’était pas autant mis en exergue dans les médias que le football masculin, comme s’il manquait de légitimité. Et si la Coupe du monde à venir leur faisait gagner du terrain ?
En 2017, le site Les Dégommeuses (une association qui promeut le foot féminin et lutte contre les discriminations) a présenté une étude révélant le déséquilibre notable dans le traitement médiatique du sport au ballon rond entre les femmes et les hommes. Même si les chiffres d’audience de la Coupe du monde de football féminin de 2015 impressionnent, le constat est sans appel : ça manque de parité dans la presse.
Il y a quatre ans s’est déroulée la Coupe du monde au Canada. Des pics – que dis-je – des records d’audimat ont été enregistrés au fur et à mesure de la compétition. Et ce partout dans le monde ! En France, la chaîne W9 battait le record d’audience de la TNT (toute programmation confondue) avec 4,1 millions de téléspectateurs pour le match France-Allemagne du 27 juin 2015. Au total, 764 millions de personnes à travers le monde qui ont regardé le Mondial au moins une minute.
Mais les conclusions de l’étude d’Alice Coffin pour Les Dégommeuses remet les pieds sur terre. Avec 188 journaux analysés (dont L’Équipe, So Foot, Le Parisien) du 03 au 25 septembre 2017, seulement 28 pages sur 1327 consacrées au sport ont été dédiées au footballeuses et leurs performances. Soit 2,1% du contenu sport de ces journaux. La « bonne nouvelle », les journaux régionaux font un peu mieux.
D’un côté, le dernier championnat mondial nous prouve que le foot féminin intéresse et enthousiasme les foules. Et de l’autre, le constat sans appel que les médias sont à la traîne pour couvrir les matchs des filles. Qu’en penser ?
Mais il ne faut pas désespérer ! Du moins pas si vit. Parmi ce bilan en demi-teinte surgit un rayon de lumière. Et pas des moindres : la Coupe du monde de 2019 à Paris, du 07 juin au 07 juillet. Les joueuses de foot n’auront peut-être pas d’aussi beaux stades que leurs homologues masculins lors de la Coupe du monde l’an dernier, néanmoins tous leurs matchs seront diffusés, aucun match ne sera sur le banc de touche.
En effet, le groupe payant Canal+ couvrira l’ensemble de la compétition, et la chaîne du câble TF1 diffusera les « 25 meilleures affiches » et l’intégralité des matchs des Bleues, pour notre plus grand plaisir.
Bien que le football féminin gagne du terrain force est d’affirmer qu’il reste du chemin à parcourir.
Je suis étudiante en infocom. Mes projets : devenir journaliste reporter et voir un saiga tatarica un jour prochain.