Le catch, avec son ambiance a mi-chemin entre sport et divertissement, a trouvé un épanouissement aux États-Unis, Mexique, au Japon et en Angleterre, mais pour la France, sa popularité rencontrée dans les années 2000 est retombée. Même si certaines choses font désormais partie de la culture pop, comme le fameux “His name is John Cena”, l’image du catch reste encore celle d’hommes en caleçons en train de se donner des faux coups.
Une histoire et une activité inconnues
En vérité, le catch est un divertissement qui mélange fiction et réalité pour épater le public. Plusieurs stipulations de catchs comme triple menace, tagteam, laddermatch, hardcore match, et matchs spéciaux comme le royal rumble existent et diversifient les envies, tout le monde peut donc y trouver son intérêt. Les matchs ne sont pas juste des combats d’exhibition, ils sont approfondis par des angles qui appartiennent à des storylines, c’est-à-dire des séquences où les catcheurs se mettent en valeur, mettent en avant le personnage qu’ils incarnent et la rivalité avec les autres catcheurs qui seront leurs potentiels adversaires. Pour vous parler un peu plus de l’histoire du catch, et même si le catch a une portée importante dans d’autres pays, je vais vous parler spécifiquement de l’engouement qu’il a aux États-Unis avec l’une des fédérations les plus prestigieuses. Il s’agit de la WWE, qui règne en maître sur le marché depuis plus de 40 ans. Une période durant les années 80 jusqu’aux années 90 qui a rendu le catch populaire se nomme la Golden Era du catch. C’est pendant cette dernière que s’est démocratisé ce divertissement dans le monde, avec des géants charismatiques tels que Hulk Hogan, le visage de la fédération pendant cette période, The Ultimate Warrior ou bien encore André Le Géant : un colosse de 2m26 originaire de Coulommiers en France, qui est d’ailleurs le seul catcheur français à avoir atteint le panthéon des catcheurs.
Une reconnaissance minime
Le deuxième problème majeur est le manque de visibilité et de présence de fédération de catch en France. En effet, les catcheurs qui ont percé en France se comptent sur les doigts d’une main, et certains amateurs, ceux qui n’ont pas de contrat permettant d’avoir un salaire suffisant pour en vivre, considèrent souvent l’idée de partir ailleurs pour se faire un nom dans le catch et ainsi pouvoir vivre de leur passion. Cela s’explique par le peu de fédération dont le budget est restreint ainsi que par l’image ridicule et « cliché » du catch majoritairement causée par le manque de connaissances du grand public. Cela impacte l’organisation des shows qui deviennent plus compliqués à mettre en place : les spectacles sont espacés dans le temps et sont cantonnés à une visibilité territoriale restreinte. Le fait que les catcheurs en France ne puissent pas vivre de leur passion est aussi un frein car ils finissent souvent par ne considérer le catch que comme un art, et donc un simple hobby plutôt que comme une possibilité de devenir un employé avec un contrat concret. Eux-même finissent par ne plus se prendre au sérieux, ou plutôt ils perdent espoir quant à leur situation et cela impacte négativement leur public qui voit de moins en moins de catcheurs impliqués. La perte d’espoir des catcheurs français est nourrie par l’absence de reconnaissance de leur statut aux yeux de l’État. Les structures sont donc pratiquement invisibles et ont des difficultés à trouver des sponsors, des mécènes et/ou du financement.
Envie de voir ce que ça donne réellement ?
C’est pour cela que je vais vous parler finalement d’une fédération que vous trouverez à proximité de chez vous pour vous faire un avis sur la question. A Bordeaux, la fédération de catch s’appelle la FRPW. Leur local se trouve sur Pessac, pas loin de l’arrêt Bordeaux-Montaigne, et la plupart de leurs shows s’y déroulent aussi. La FRPW (Fighter Revenge Pro Wrestling) a vu le jour en 2009 et a été créée par Benoît Cazaux, l’actuel président, et Nicolas Barret. Depuis maintenant plusieurs années, la FRPW a pour objectif de proposer aux familles de Bordeaux des shows de catch de qualité à un prix très abordable avec des catcheurs entraînés avec sérieux. Ils se produisent régulièrement au Cosec de Saige à Pessac et leurs shows ne sont pas méconnus de la population de Pessac au vu du nombre de spectateurs qui grimpe au fur et à mesure des années. Si vous venez assister à l’un de leur show, vous accéderez à des goodies des différents catcheurs, de la nourriture et des rafraîchissements à des prix raisonnables. Aujourd’hui, cette fédération a réussi à se faire un nom parmi les meilleures structures de catch françaises, ce qui semblait compliqué dû à leur isolement géographique des autres structures qui sont principalement situées aux alentours de Paris, Rennes, les Hauts de France et de Marseille.
Leur prochain show se tiendra au Cosec de Saige à Pessac le 5 octobre, il s’agira de leur show de rentrée intitulé “Fighter Arena”. Un show qui s’annonce brûlant et plein de rebondissements. Vous en saurez plus en y allant : les places sont actuellement disponibles via leur billetterie en ligne accessible depuis leur page Instagram “@frpw_catch” et Facebook “FRPW – Fighters Revenge Pro Wrestling”. Sinon, il est toujours possible d’acheter les billets sur place.
Lola Dutouquet
Avec l’aide de Mathis Vatré, catcheur de la FRPW
Crédits photo : Flickr.com/Miguel Discart, affiche : ©FRPW
L1 Histoire de l’art, mais veut faire du journalisme, pourquoi pas on dirait 🙂 Je suis fan de comédie musicale, y a moyen que je fasse un sujet là-dessus. Bref, je pense que vous avez compris, j’écrirai plutôt des sujets culturels (ironique parce que mon premier article est un article de sport, chose qu’à la base je ne suis ABSOLUMENT PAS). Donc bienvenue dans mon antre, j’espère que mon univers vous plaira :))