Élection italienne : quand le cauchemar devient réalité

Élection italienne : quand le cauchemar devient réalité

Le 25 septembre 2022, les élections générales en Italie ont eu lieu. Craintes par beaucoup et attendu
pour d’autres, elles ont donné un résultat en demi teinte, plus inquiétant que rassurant. La coalition formé
par le parti de droite dure des « conservateurs et réformistes européens ». Et celui d’extrême droite «
Frère d’Italie », ont obtenu une large majorité au parlement Italien, composé du Sénat et de la chambre
des représentants. Devançant très largement les anciennes forces en présence que sont, « La ligue »
(extrême droite) de Mateo Salvini (ex vice président du conseil des ministre) ou encore « Forza Italia »
(Droite) de Silvio Berlusconi (président du conseil des ministres de 2008 à 2011. Giorgia Meloni, chef
de file de la coalition en tête, pourrait donc devenir la première femme de l’histoire de l’Italie à accéder
au poste de Président du conseil. Une grande avancée me direz vous, mais est ce une nouvelle dont on
peut se réjouir ?

 

Crise politique 

« Crise politique », voilà l’expression choisie par divers d’intellectuelles et de journalistes politique tel que Paolo Levi, pour décrire la situation critique dans laquelle se trouve l’Italie depuis de nombreuse années. En fait, depuis le lendemain de la seconde Guerre Mondiale. L’Italie, berceau du fascisme européen dans les années 20, 30 et 40 à l’image de Benito Mussolini, a abordé un virage politique sans précédent. La Botte, meurtri par les années de fascisme s’est juré d’adopté le système de régime parlementaire. Cependant ce système s’avère être très instable et les nombreuses divergences politiques de l’Italie ont conduit à la succession de 67 gouvernements différents depuis 1945, c’est tout simplement affolant. Une crise politique donc, qui ne date pas d’hier.

 

Montée de l’extrémisme en Europe ?

Depuis le 21eme siècle, la vague populiste, nationaliste, ultra conservatrice, bref extrémiste,
gangrène les pays européens. De la Hongrie (Viktor Orban), à l’Allemagne (parti du AfD), en passant
par la France (RN), tous les voyants sont au vert pour les partis d’extrême droite qui ne cessent de gagner
du terrain. Même l’Espagne, figure de la gauche en Europe est touché (parti Vox).

 

Retour du fascisme en Italie ?

Seulement là, c’est différent. La coalition des « conservateurs et réformistes européens », et des «
Frères d’Italie » est bien connu de la politique Italienne. Existante depuis 2012 et assez discrète
jusqu’alors, elle a su surfer sur la vague de l’extrémisme en Europe pour gagner en crédibilité au niveau
national. Sa stratégie ? Exacerber l’identité nationale Italienne, la peur du peuple (notamment sur la
question migratoire et la question sécuritaire). Le mouvement a profité des mauvais bilan du
gouvernement précédent, déjà bien extrême, et de sa position de parti d’opposition pour décrédibiliser ses
adversaires politiques et gagner des voix. Une stratégie Populiste. Le plus inquiétant est le fait que
plusieurs politologues Italien tel que Alberto Toscano, tirent une analyse de la situation politique en Italie
des plus négative. En effet, beaucoup considère que la victoire de la coalition de Giorgia Meloni est
synonyme de « post-fascisme ». Un terme faisant référence au néo-nazisme présent encore de nos jours
en Allemagne. La situation en Italie marque donc un terrifiant retour en arrière, et confirme une tendance,
en contradiction avec les idées progressistes de notre époque.

 

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