Budget 2025 : la complexité d’un parlement divisé

Budget 2025 : la complexité d’un parlement divisé

Ce 10 octobre 2024, le projet de loi de finances qui détermine le budget de l’Etat pour l’année 2025 a été révélé. Mis en place par les ministres du Budget, des finances et des comptes publics, il est maintenant soumis au vote de l’Assemblée. Alors que les débats approchent, la validation du projet risque d’être très complexe au vu d’une Assemblée disparate, divisée et sans majorité.

« Une dépense maîtrisée, un effort juste, une France souveraine »

Le projet de loi de finances a une importance cruciale pour le pays, il cherche à évaluer l’ensemble des recettes et dépenses de l’État pour l’année suivante. Il détermine ainsi le budget en cherchant un équilibre économique. 

Pourtant durant l’année 2024, le déficit public de la France s’est creusé en atteignant près de 7 % du Produit Intérieur Brut (PIB), soit une augmentation de 2 points comparée à 2022. Le Gouvernement propose par le biais de mesures visant une maitrise budgétaire, de ramener le déficit à 5 % du PIB d’ici fin 2025. Il cherche à diminuer les dépenses publiques dans les secteurs de la Sécurité sociale et des collectivités territoriales, ainsi qu’à augmenter les recettes via des contributions fiscales. 

Les mots d’ordre des ministres en charge du budget :

« Une dépense maîtrisée, un effort juste, une France souveraine »

Des mesures qui font débat

En cherchant un équilibre économique, l’État doit mettre en place des mesures parfois contraignantes pour tenter de ralentir le déficit. Dans le domaine de l’éducation, la suppression de 4000 postes d’enseignants essentiellement pour la maternelle et l’élémentaire fait débat. Bien que qualifiée de « priorité du gouvernement », l’éducation représente la première contribution du budget de l’Etat et n’échappe pas à la règle de la limitation des dépenses. 

La hausse des impôts pour les foyers percevant plus de 500 000 € par an est aussi une des mesures phares. Elle vise les 65 000 foyers fiscaux les plus fortunés, de devoir s’acquitter d’un taux d’imposition minimum de 20 % d’ici 2025. 

Dans le secteur des transports, la taxe sur les billets d’avion pourrait être augmentée, jusqu’à 40 % du prix du billet. Une hausse du malus écologique sur les véhicules neufs polluants est également à prévoir.

Des revendications dans une Assemblée et un Sénat divisés

Après l’annonce du projet de loi de finances par le gouvernement, le texte entre à l’Assemblée ce 29 octobre 2024. Une première phase sera mise en place pour évoquer les recettes envisagées par l’État et le financement de la Sécurité sociale. Une seconde phase se concentrera sur ses dépenses.

Constitutionnellement, les députés ont mis en place des amendements visant à supprimer, modifier ou compléter la réforme. 1900 amendements ont été déposés. L’assemblée les débattra un à un durant les différentes phases de procession. Ils auront jusqu’au 19 novembre, date à laquelle l’ensemble du projet doit être voté. Il sera ensuite soumis au Sénat et promulgué par le Président obligatoirement avant le 1er janvier 2025.

 

©Challenges.fr

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