À une époque, comme les mangas ou les jeux vidéo, les films de Tim Burton étaient regardés d’un mauvais œil : ils étaient trop bizarres ou bien encore incompréhensibles. Pourtant, ces dernières années, ceux qui étaient pointés du doigt connaissent aujourd’hui une certaine popularité, peut-on en dire autant des films de Tim Burton ?
Le 4 septembre 2024, Tim Burton inaugure son étoile du Hollywood Walk of Fame. Beaucoup d’émotions face à cet honneur, de la part du réalisateur, mais aussi des acteurs qui l’entouraient. Dans un discours qui a mis les larmes aux yeux de plus d’un, Winona Ryder remercie le réalisateur d’avoir permis à “l’enfant bizarre” d’être entendu grâce à ses films. “Grâce à toi, être une fille bizarre n’est pas seulement acceptable, mais c’est aussi quelque chose à célébrer, et même un peu cool.”(You made being a weird girl not just ok, but something to celebrate and even kind of cool) Dit-elle pour honorer cet artiste.
“Un film, c’est une psychothérapie très chère que les studios ne comprennent pas toujours.”
Cette étoile obtenue est un point culminant pour la carrière de cet artiste. Cela prouve que son art est approuvé. À ses débuts, il a travaillé avec Disney, mais a compris que son goût pour le macabre et le cinéma d’épouvante ne pourrait pas être mis en avant. C’est avec Vincent (1882), son premier court-métrage qu’il montre au monde son univers “poétique et drôlement macabre” comme l’a qualifié France TV arts. Le film Beetlejuice (1988) est son premier film avec des acteurs professionnels où il est libre sur la réalisation. Ce film rencontre un franc succès et approfondit son style qui est si singulier et reconnaissable.
Si on le cite, sa vision du cinéma est qu’“un film, c’est une psychothérapie très chère que les studios ne comprennent pas toujours”. Cet aspect de psychothérapie se ressent lorsqu’il aborde qu’il projette des parties de lui dans ses films et dans ses personnages, donnant à son art un côté intime.
“Le meilleur moyen de réaliser l’impossible est de croire que c’est possible.”
Peu à peu, la variété des films du réalisateur ont permis à un public large de s’y intéresser : il a fait de la comédie avec Dark Shadow (2012), de la science-fiction dans Mars Attacks (1996), et même de la romance à travers Edward aux mains d’argents (1990). Il a prouvé que même si son univers est particulier, il n’était pas cantonné à un genre restreint et qu’il pouvait passer au-delà des règles imposées. Il a su charmer de nombreux spectateurs, mais aussi des artistes avec lesquels il retravaille régulièrement pour créer de nouveaux chefs-d’œuvre. L’un des plus notables est le compositeur, Danny Elfman, qui a grandement contribué aux spectateurs à se plonger dans l’univers burtonien.
“Plus effrontément burtonesque et dingo”
Comme dit précédemment, Beetlejuice (1988) est un film important dans la carrière de Tim Burton, alors apprendre qu’il y aurait une suite à créer un engouement auprès des fans. La peur atteint aussi les fans, la peur d’être déçu, car de nombreuses suites de film sont sorties et déçoivent leurs fans. Pourtant, Burton a obtenu 3.5 étoiles sur 5 sur l’application AlloCiné, ce qui montre un bon succès du film dans les salles.
Le film réutilise des recettes qui avaient fonctionné pour le premier (1988) : un humour pince-sans-rire, des acteurs marquants et des musiques entraînantes. Plein de petits clins d’œil à celui de 1988 ont plu et ont su se caler parfaitement dans le film, avec par exemple la mémorable musique sur laquelle danse Lydia à la fin du premier : Jump in the Line. Retrouver des acteurs comme Michael Keaton dans son rôle mémorable du fameux Beetlejuice avec de nouvelles têtes comme la célèbre Jenna Ortega, dans l’univers délirant où la file d’attente est toujours aussi longue, a conquis le cœur de nouveaux fans, et à nouveau celui des anciens. Le critique Tori Brazier a qualifié le film de “ce que Tim Burton a fait de plus effrontément burtonesque et dingo depuis des années”, ce qui résume assez bien l’opinion générale à la fois des anciens fans et des critiques.
Lola Dutouquet
Crédits photos : YuiHarunaShinozaki – Deviant art ; Affiche promotionnelle – Beetlejuice, beetlejuice
L1 Histoire de l’art, mais veut faire du journalisme, pourquoi pas on dirait 🙂 Je suis fan de comédie musicale, y a moyen que je fasse un sujet là-dessus. Bref, je pense que vous avez compris, j’écrirai plutôt des sujets culturels (ironique parce que mon premier article est un article de sport, chose qu’à la base je ne suis ABSOLUMENT PAS). Donc bienvenue dans mon antre, j’espère que mon univers vous plaira :))