Thessalonique : de ville amour à ville monde

La Grèce est une destination touristique très prisée. Vous n’êtes sûrement pas passés à côté des nombreuses photos montrant des maisons blanches aux toits bleus, des plages de sable fin et des magnifiques coucher de soleil. Mais la Grèce est bien plus que cela. C’est un pays chargé d’histoire, témoin de nombreuses cultures et religions et Thessalonique en est le parfait exemple.

 

Origines de la ville

Thessalonique, en grec « Thessaloniki », se trouve au bord de la mer d’Egée et est la capitale de la Macédoine grecque. Avec plus d’un million d’habitants, elle se place à la seconde place des villes les plus peuplées du pays. Elle fut fondée en -315 par Cassandre de Macédoine en l’honneur de sa femme Thessaloniké. En lui offrant la ville, le Roi souhaitait lui prouver l’étendue de son amour. Sans le savoir, il permit ainsi à la mémoire de sa bien-aimée de perdurer, puisque la ville est veille de plus de 2000 ans.

 

Thessalonique, une ville chargée d’histoire

En plus de 2000 ans d’histoire, la cité aura été le témoin de bien des évènements. Faite capitale de la Macédoine après la conquête romaine, elle devient une étape essentielle de la voie ignatienne, route commerciale reliant l’Empire aux Balkans, la faisant ainsi prospérer. Plus tard, Thessalonique connaît sous l’Empire Byzantin une croissance économique constante qui continuera sous l’Empire Ottoman. Sa position géographique en fait un atout majeur. Elle relie le plus grand port d’Athènes, le Pirée, à la capitale de l’empire, Constantinople. La présence des communautés musulmane, orthodoxe et juive entraîne une course au savoir, au développement économique, culturel et religieux qui fait alors de la ville la plus fournie en établissements scolaires, permettant ainsi la genèse d’une élite intellectuelle. Thessalonique devient officiellement grecque en 1912. De nombreux Turcs quittent alors la ville, les mosquées sont transformées en églises et le grec devient la langue la plus parlée.

Place Aristote

Le Phoenix de la Grèce

En 1917, un incendie ravage la ville. Plus d’un tiers de la cité disparaît sous les flammes, laissant plus de 70 000 personnes à la rue et détruisant près de 9 500 bâtiments dans le cœur de la ville en seulement 32 heures. Le gouvernement grec décide de reconstruire la ville de façon plus moderne et fait appel à Ernest Hébard, un architecte français. La ville prend alors un nouveau visage, arborant de grandes avenues mettant en valeur les monuments historiques encore présents comme l’Arc de Galère. L’architecte dessine également la célèbre place Aristote, la plus grande de la ville, à la façon du baron Haussmann. Cette place ouvre une toute nouvelle perspective sur la ville, ouvrant cette dernière sur la mer. Thessalonique, en renaissant de ses cendres devient alors une ville moderne, plus attractive que jamais.

 

Et maintenant ?

La Rotonde

En se promenant dans les rues de la ville, il est impossible d’oublier les siècles chargés d’histoire que Thessalonique a vécu. Les bâtiments modernes côtoient temples, ruines et autres vestiges du passé. Bon nombre de lieux de culte ont une architecture plutôt intéressante, comme la Rotonde, qui à l’origine était un temple dédié à Zeus, puis qui fut transformé en cathédrale et enfin en mosquée. Le minaret est d’ailleurs encore visible. La ville grouille d’activités, entre marchés ambulants, sites à visiter, restaurants… impossible de s’ennuyer.

Aujourd’hui, la population de Thessalonique continue de s’agrandir. De nombreux réfugiés venant de Syrie ou d’Afghanistan viennent s’y installer, enrichissant la ville de leurs cultures.  En visitant Thessalonique, on peut non seulement découvrir la richesse de la culture grecque mais également celles de toutes les religions et ethnies peuplant la ville.

 

 

© Geo / Vicky Kaliakou / Besma Kechad

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