Rattrapages du dimanche 3 janvier 2021

Bordeaux : un adolescent de 16 ans tué dans une fusillade

Un adolescent de 16 ans a perdu la vie samedi soir lors d’une fusillade, qui pourrait être liée à des rivalités entre cités, dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. Quatre autres hommes, dont trois adolescents, ont également été blessés. Les enjeux et les circonstances de cette fusillade sont encore inconnus. Les secours sont intervenus après 23 heures, après signalement d’un blessé par balle. Après sécurisation de la zone par la police, les pompiers ont retrouvé un adolescent de 16 ans grièvement blessé, qui peu après son arrivée au CHU de Bordeaux, est décédé.

Lors du réveillon du Nouvel An, le même quartier avait été victime d’incidents répétés, avec des arrêts de bus et de tramway détruits, un bureau de poste brûlé, et des tirs sur la police lors de ses interventions. Les incidents de cette nuit n’avaient pas fait de blessé, et n’avaient, deux jours plus tard, pas donné lieu à des interpellations.

 

Lagardère obtient un prêt garanti par l’État de 465 millions d’euros

Le groupe Lagardère, dont le chiffre d’affaires est impacté par la Covid-19, a obtenu un prêt garanti par l’État de 465 millions d’euros. Le groupe français, propriétaire de l’éditeur Hachette, des boutiques Relay ou encore des médias Europe 1, Paris Match et Journal du Dimanche, dirigé par Arnaud Lagardère a enregistré au troisième trimestre un chiffre en recul de 38%, à 1,2 milliard d’euros.

Les revenus de la branche de distribution dans les gares et aéroports (boutiques Relay et duty free) ont également chuté de 66% à 393 millions d’euros, après avoir déjà reculé de 55% au premier semestre. Les prêts garantis par l’État (PGE) permettent de faciliter l’octroi d’un emprunt à toute entreprise ayant des difficultés de trésorerie, car en cas de non-remboursement, l’État s’engage à prendre à sa charge la majeure partie du reste du crédit à rembourser, en l’occurrence 80%. Lagardère SCA a souscrit son emprunt auprès de douze établissements bancaires.

 

Le message de Jean-Luc Samos, éboueur en Guyane, cité par Emmanuel Macron dans ses vœux

Jean-Luc Samos, 49 ans, est l’un des quinze Français que le chef de l’État a cité en exemple, dans son discours du 31 au soir. « Jean-Luc est chauffeur-éboueur en Guyane. Avec ses collègues […], ils n’ont jamais cessé de travailler depuis le début de la pandémie. Au plus fort du confinement, ils constituaient cette deuxième ligne qui a permis au pays de continuer à vivre… ».

Guyane la 1ère a retrouvé Jean-Luc Samos, et il en a profité pour répondre à Emmanuel Macron, affirmant que ses collègues et lui n’ont pas perçu la prime, d’un montant maximal de 1000 euros, promise au début de l’épidémie pour certains travailleurs « en première ligne ». « […]J’ai toujours assuré le service minimum. J’estime que mon équipe et moi, on devrait avoir ces primes-là. Je ne pense pas que ce soit une montagne pour vous ! »

Ayant continué sa mission au plus fort de l’épidémie, Jean-Luc Samos aurait souhaité que le président fasse mieux valoir son travail. Il précise que si les éboueurs s’étaient arrêtés de travailler pendant les sept mois de crise, la situation aurait été catastrophique en Guyane.

 

Des centaines de personnes ont marché à Paris en hommage à Cédric Chouviat

Un an après le contrôle policier qui a entraîné la mort de Cédric Chouviat à Paris, une marche blanche a eu lieu hier en son hommage, mais également pour demander la suspension des policiers impliqués. Pour les avocats de la famille, «l’absence de mesure administrative provisoire» à l’encontre des policiers, «incohérente au regard de la terrible gravité des faits» représente «une tolérance de la part de la hiérarchie, incompréhensible et insupportable pour la famille.» Le 3 janvier 2020, Cédric Chouviat, 42 ans, avait été plaqué au sol. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il était mort le 5 janvier.

La marche blanche contestait aussi la proposition de loi « sécurité globale ». Alors que des manifestants chantaient « Tout le monde déteste la police » en fin de marche, Sofia Chouviat, fille de Cédric Chouviat, a pris le micro pour déclarer : «On ne déteste pas la police, c’est pas vrai […]. On va être plus intelligents. On est contre ceux qui ne respectent pas les lois.»

 

Attentats déjoués en 2020 et ces quatre dernières années

« Deux attentats terroristes islamistes sunnites ont été déjoués en 2020 et 33 depuis 2017 », a affirmé Laurent Nuñez, coordonnateur national du renseignement dans « Le Grand Rendez-vous » d’Europe 1. Il a souligné que le « terrorisme islamiste sunnite » était « une menace prioritaire, endogène et de plus en plus difficile à détecter ». La menace exogène est, elle, moins probable, selon lui, même si les services français « restent vigilants » à ce sujet.

Il a également estimé que « soixante à soixante-dix » condamnés pour terrorisme devraient sortir de prison en 2021 et feront l’objet « d’obligations administratives » (pointage régulier, interdiction de paraître dans certains endroits…) Encore « cinq cents condamnés pour faits de terrorisme » et « neuf cents détenus de droit commun qui se sont radicalisés » sont en prison.

Concernant l’ultradroite, il n’a pas démenti qu’elle représenterait 1000 à 1500 personnes et a évoqué « 5 attentats » déjoués depuis 2017. S’agissant de l’ultragauche, qui représente 2 à 3000 personnes, il a évalué que «150 à 200 » dégradations (pylônes incendiés, etc.) pouvaient lui être attribuées en 2020.

 

#TrumpTapes

Donald Trump a eu une longue conversation téléphonique d’une heure, samedi 2 janvier, avec le secrétaire d’État de Géorgie – Brad Raffensperger –, État qu’il a perdu, pour l’inciter à changer le résultat. Le président Trump qui ne reconnaît toujours pas sa défaite aux élections du 3 novembre, a demandé à l’élu républicain de « trouver » 11 780 bulletins de vote. « Il n’y a pas de mal à dire que vous avez recalculé », dit Trump dans l’enregistrement de cette conversation, rendu public par The Washington Post. Brad Raffensperger, qui était accompagné d’un avocat de l’État, n’a pas cédé. « Nous pensons que nos chiffres sont bons », a-t-il sobrement rétorqué.

 

Source : Washington Post

 

Scott Fitzgerald

 

Crédits : Evan Vucci / Associated Press

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