Pologne-Biélorussie : itinéraire d’un drame humain

Pologne-Biélorussie : itinéraire d’un drame humain

Froid, mort et camps de fortune. Depuis plusieurs semaines, déjà, c’est la situation à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Une crise migratoire, des tensions politiques et européennes, cette crise humanitaire est beaucoup plus complexe qu’elle n’y parait.

L’attaque hybride de la Biélorussie

Depuis plusieurs semaines, déjà, des milliers de migrants arrivent et se retrouvent coincés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie. Pris en tenaille entre une Pologne qui leur ferme totalement l’accès et une armée biélorusse qui empêchent de faire demi-tour.Ce qui a bien sûr fait réagir l’Union européenne, qui le 15 novembre a décidé de mettre encore une fois en place des sanctions à l’égard de le Biélorussie lors du Conseil des ministres des affaires étrangères.

L’Europe accuse le président Loukachenko d’orchestré tout cela afin de déstabiliser l’Union européenne en réponse aux sanctions qu’elle a mise en place, avec ce que l’on pourrait appeler une attaque hybride. C’est-à-dire ici une attaque ou ce sont des humains qui servent de chair à canon, ce qui est littéralement le cas dans ce conflit, les migrants étant envoyés à la frontière polonaise en leur promettant un bel avenir pour en fait juste être un moyen de déstabiliser l’Europe et sa sécurité.

Pourquoi la Pologne ? Pour sa longue frontière commune avec la Biélorussie, atteignant les 418 kilomètres et aussi, mais surtout le fait que la Russie soit membre de l’Union européenne. Ce conflit devenu une crise migratoire peut déjà être qualifié de véritable crise humanitaire comme le revendiqué déjà Amnesty International il y a plusieurs semaines.

La genèse d’un tel drame 

Cette situation est en réalité déjà compliquée depuis plusieurs mois. Tout a commencé cet été suite aux restrictions que l’UE à mise en place à l’instar du président Biélorusse Loukachenko en raison de la répression de l’opposition en Biélorussie, il avait notamment fait détourner un avion avec un opposant à son bord afin qu’il ne quitte pas la Biélorussie, opposants dont a plus aucune nouvelle.

Ces mouvements migratoires de masse comportent essentiellement des Syriens, Afghans, Irakiens et Africains, des endroits qui ne sont pas nécessairement proche de la Biélorussie. On les estime aujourd’hui entre 3000 et 4000. Ils se dirigeaient essentiellement vers les pays baltes et se dirigent depuis plusieurs semaines maintenant vers la Pologne.

Cette concentration vers la Pologne est orchestrée par la Biélorussie, des agences de voyages biélorusse proposent un visa, hébergement en hôtel et transport en avion pour pouvoir rejoindre l’Europe et notamment l’Allemagne qui est pour les migrants le but à atteindre. 

Quel avenir pour cette crise ?

La situation est toujours extrêmement tendue et malgré quelques discussions entre Moscou et Minsk, la crise ne semble pas être sur le point de s’arranger. Face à des températures qui diminuent de jour en jour et le nombre de migrants coincé à la frontière qui augmente même les ONG ne peuvent rien faire étant bloqué soit par l’armée biélorussienne ou bien par la Pologne. Pologne qui prévoit même de construire un mur le long de sa frontière.

L’objectif n’étant pas de laisser les migrants rentrer, mais de pouvoir les laisser repartir chez eux, l’Europe cherche des solutions en privilégiant la diplomatie, les sanctions n’ayant pas fonctionné. Des solutions sont en réflexions pour préserver les migrants, mais aussi prévenir le danger humanitaire et sécuritaire, car le risque que des terroristes soient caché au sein des groupes de migrants inquiète aussi l’Union européenne.

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Romain Pillet

Jeune diplômé de 21 ans d’une licence en sciences de l’information et de la communication. Passionné par la vidéo, l’animation japonaise et la pop culture, j’ai pour ambition de devenir journaliste reporter d’image.