Le 22 octobre dernier, Dietrich Mateschitz, le cocréateur de Redbul GmbH est décédé des suites d’un cancer. Il était âgé de 78 ans et était la personne introduisant la marque de boisson énergisante dans les sports extrêmes. Retour sur un homme qui a réalisé le rêve de milliers de sportifs…
Un sens des affaires le hissant au plus haut
L’entrepreneur autrichien fonde tout d’abord avec Chaleo Yoovidya la société Redbull GmbH en 1984. L’entreprise basée en Autriche était principalement destinée à commercialiser la boisson en Europe. Il s’est d’abord fait connaître en misant sur les sports extrêmes. Notamment en sponsorisant des jeunes athlètes recherchant à défier l’impossible. On peut citer le kayak, l’escalade, l’alpinisme ou encore le wingsuit. En à peine 30 ans, la firme est devenue un des partenaires essentiels du sport mondial.
Il était par ailleurs l’homme le plus riche d’Autriche en 2022 avec une fortune estimée à 27,4 milliards d’euros.
Son esprit de toujours repousser les limites aura même fait résonance dans tout le globe en 2012. C’est grâce à sa marque que le parachutiste autrichien Félix Baumgartner a pu sauter depuis l’espace. De quoi hisser l’empreinte de son entreprise jusque dans l’espace. Une succession d’hommages forts se sont déroulés dans les quatre coins du globe. Entre autres à la coupe du monde de ski Alpin qui a commencé ce 23 octobre.
Sa passion de l’automobile qui révolutionna la Formule 1
En 2004 et puis en 2006, il décide de racheter les écuries Jaguar Racing et Scuderia Minardi. Il les rebaptisent alors en Redbull et Toro Rosso, qui s’appellent aujourd’hui Scuderia Alpha Tauri. Il ne le sait encore pas mais Redbull va devenir légendaire en Formule 1. De 2010 à 2013, l’écurie domine la Formule 1 avec 4 titres consécutifs. Le jeune pilote allemand, Sebastian Vettel entre dans la légende de Redbull en battant d’autres pilotes comme Fernando Alonso ou Lewis Hamilton. À cette période, Dietrich construit un immense complexe automobile à Spielberg. Le circuit est alors réintégré au calendrier à partir de 2014 et est maintenant l’un des circuits les plus appréciés.
Le groupe Redbull se démarque aussi par son développement de talents chez les plus jeunes. Commençant à l’écurie Alpha Tauri, ces jeunes ont tout à prouver pour avoir la chance d’égaler les plus grands. Des noms comme Daniel Ricciardo, Mark Webber ou encore dernièrement le Français Pierre Gasly sont passés par là.
Après un petit coup de mou de 2015 à 2020, l’écurie se reprend dès 2021. Avec le talentueux Max Verstappen, Redbull décroche deux titres de champions du monde consécutifs et un titre de constructeur cette année. De quoi rendre un bel hommage à son créateur décédé juste avant l’annonce officielle du titre de Redbull.
Après la Formule 1, Redbull s’invite dans le football
Son ambition ne s’arrête pas qu’à la fin puisqu’en 2006, l’entrepreneur rachète le club de l’Austria Salzbourg. Il le renomme immédiatement le Redbull Salzbourg et a pour ambition de jouer la ligue des champions. Le championnat autrichien n’est cependant pas considéré comme l’un des meilleurs d’Europe. Cela ne le décourage pas et le club devient rapidement une équipe formant des pépites. Avec des participations annuelles à la Ligue des champions, le club fait rapidement parler de lui. Notamment de ses jeunes joueurs au sein de son effectif qui attirent les plus grands clubs du monde. Le club dévoile et vend alors des jeunes joueurs talentueux à prix forts.
On peut citer par exemple l’un des meilleurs joueurs du monde à l’heure actuelle, Erling Haaland. Le second lors du ballon d’Or 2022, Sadio Mané. Ou encore l’international français, Dayot Upamecano.
Un pari réussi pour l’homme d’affaires autrichien qui développe par la suite son empire en Allemagne avec le Rasen Ballsport Leipzig. Le club allemand atteint lui aussi rapidement les coupes d’Europe et est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs clubs au monde.
Dietrich Mateschitz est un homme que le monde du sport ne risque sans doute pas d’oublier de sitôt. Son influence restera éternelle et dans le futur Redbull risque encore de surprendre le monde.
Étudiant en troisième année d’info-com allemand, passionné de sport et des conflits politiques, je souhaite devenir commentateur, analyste sportif pour une grande chaîne de télé à l’étranger.