Super Bowl : un show d’envergure mondiale

L’événement sportif de l’année aux États-Unis, c’était dans la nuit de dimanche à lundi à Miami. Le monde n’avait d’yeux que pour la terre de l’Oncle Sam. Rivés sur leur écran TV, plus de 100 millions de personnes ont regardé le Super Bowl. Les Chiefs de Kansas City se sont imposés 31-20 au terme de 60 minutes de jeu. A la mi-temps, un air latino s’est emparé du Hard Rock Stadium de Miami, à l’arrivée des showgirls que sont Shakira et Jennifer Lopez. Retour sur le match de tous les possibles qui, chaque année, étonne et impressionne.

Le match des rois

Le Super Bowl c‘est d’abord la confrontation entre deux équipes reines lors de la finale de la NFL (National Football League). Cette année, pour le 54 ème Super Bowl, s’affrontaient les 49ers de San Francisco et les Chiefs de Kansas City. Les missouriens en sont sortis victorieux pour la deuxième fois de leur histoire devant 76 000 spectateurs en transe. En prime, le célèbre trophée Vince-Lombardi, un beau chèque de 124 000 $ pour chaque joueur (c’est moitié moins pour les perdants) et les fameuses bagues des vainqueurs.

Le match de tous les chiffres

Le Super Bowl c’est le rendez-vous de l’année mais cela va au-delà de la dimension sportive, les chiffres ne mentent pas. Les américains, particulièrement friands du football américain, peuvent dépenser des millions pour pouvoir y assister. Cette année, il fallait débourser près de 6 300 $ pour pouvoir assister au match. Mais là n’est pas le plus impressionnant. Les publicitaires sont eux aussi prêt à casser leur tirelire : 30 secondes de spot sont facturées 5,250 millions de dollars.

Mais l’audience en vaut le coût, c’est l’occasion de frapper un grand coup, et les politiques l’ont bien compris. Pour la première fois, la présidentielle se joue aussi au Super Bowl. Donald Trump et le démocrate Michael Bloomberg se sont offert 60 secondes de spot publicitaire pour convaincre. Tous deux s’adressent aux électeurs noirs et présentaient l’un et l’autre une femme noire pour incarner leur pensée et appâter les votants .

Le show de la mi-temps

L’évènement a débuté sur les chapeaux de roues avec l’hymne américain interprété par Demi Lovato. Après une période difficile traversée, l’interprète de “Cool For The Summer” poursuit son come back.

A la mi-temps, deux bombas latinas ont enflammé le stade sur leur plus grandes chansons. Dès son entrée, Shakira donne le ton dans une ville à forte population hispanique, “Hola Miami !” s’exclame la chanteuse. Devant un public en folie, elle reprend “Whenever, Whenever” ou encore “Hips Don’t Lies”. Bien que festif, le Half-Time fut aussi ponctué de messages politiques. Durant sa performance, Jennifer Lopez arbore un drapeau portoricain et des enfants sont mis en scène dans des capsules synonymes de cages. Tout en référence à la politique menée par le président américain qui a fait enfermé de nombreux enfants venant d’Amérique Latine. Mais le spectacle n’en est pas dénaturé, bien au contraire. Le show se poursuit avec les hits de Jennifer Lopez. L’interprète de “Let’s Get Loud” a d’ailleurs invité sa fille Emme sur scène. La jeune fille de 11 ans s’est offert un couplet avec sa mère et a impressionné le public. En clôture du Half Time, J-Lo et Shakira ont mêlé salsa et danse colombienne sous les feux d’artifice.

Un match polémique

Déjà en 2004, Justin Timberlake et Janet Jackson avaient choqué avec le scandale du “Nipple Gate”. Là où le chanteur de “Cry Me A River” avait arraché une partie du bustier de sa partenaire de scène laissant apparaître le sein droit de Janet Jackson. Prévu ou non, ça avait choqué la planète.

Hier, c’est Beyoncé et Jay-Z qui ont fait hurler les internautes. Tranquillement assis en tribunes aux côtés de leur fille Blue Ivy, le couple ne s’est pas levé lorsque l’hymne américain à retenti dans le Stade de Miami. Alors, on pense au geste de Colin Kaepernick en 2016, lui qui avait mis un genou à terre pour protester contre les violences policières à l’encontre de la communauté noire. Bourde ou soutient, voilà encore que le Super Bowl fait parler de lui en dehors de la performance sportive.

Noa Darcel

Crédits photo : Maxppp

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